LE ROLE DU CONSEILLER DU PRINCE DANS LE LIVRE IV DU CORTEGIANO DE CASTIGLIONE DANS LA TRADUCTION DE BOSCAN: L'ARISTOCRATIE DE LA PENSEE FACE A L'ARISTOCRATIE DE L'ACTION - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2011

LE ROLE DU CONSEILLER DU PRINCE DANS LE LIVRE IV DU CORTEGIANO DE CASTIGLIONE DANS LA TRADUCTION DE BOSCAN: L'ARISTOCRATIE DE LA PENSEE FACE A L'ARISTOCRATIE DE L'ACTION

Elvezio Canonica
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 1047677

Résumé

La problématique que je me propose de développer dans le cadre de notre colloque prend comme angle d'attaque la figure du conseiller du prince, ce qui implique la mise en évidence d'une polarité entre deux formes d'aristocratie : celle de la pensée, incarnée par le conseiller et celle de l'action, dont le prince est le dépositaire. Je voudrais tout d'abord insister sur le fait que le choix de cette problématique est issu de l'oeuvre à laquelle je vais me référer, et non l'inverse. C'est en relisant le quatrième livre du Cortegiano que j'ai eu l'intuition d'être en présence d'une problématique propre à la tradition des « miroirs du prince », notamment en ce qui concerne l'aspect de son éducation et de sa formation. Cette lecture entre dans le cadre de mes recherches plus habituelles, qui portent sur les relations littéraires entre l'Espagne et l'Italie, notamment en ce qui concerne le pétrarquisme. Pour tout hispaniste qui s'intéresse à ce mouvement littéraire et culturel, il est évident que le traité de Castiglione, publié en 1528, représente une référence obligée, notamment à cause de la traduction espagnole de Juan Boscán de 1534, la première en absolu, publiée seulement six ans après l'original, suivie trois ans après par la première traduction française de Colin de 1537 (la deuxième, de Chappuys est de 1580). Plus tardives les traductions anglaise de Sir. T. Hoby en 1561, et allemande de 1593. Si on ajoute à cela le fait que la traduction de Boscán fut prônée et admirée par Garcilaso de la Vega, le « prince » du pétrarquisme espagnol, on peut comprendre aisément l'importance de ce texte italien dans la culture ibérique du Siècle d'Or. La qualité de la traduction de Boscán n'a d'ailleurs jamais été mise en doute, et don Marcelino Menéndez Pelayo, un autre « prince » de la philologie espagnole, a affirmé que l'oeuvre de Boscán « es el mejor libro en prosa escrito en España durante el reinado de Carlos V » 1 : excusez du peu. C'est également la raison pour laquelle, dans ce colloque consacré au miroir du prince dans l'aire ibérique, je vais citer non pas le texte original, mais la traduction espagnole, tout en gardant un oeil sur l'original italien, ce qui va me permettre, le cas échéant, de réfléchir sur les choix du traducteur. Sur cet aspect du problème, nous avons la chance de pouvoir disposer de l'étude magistrale de Margherita Morreale 2 , qui est une véritable porte d'entrée à

Domaines

Littératures
Fichier principal
Vignette du fichier
Canonica rev JMD.pdf (559.51 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-03284671 , version 1 (12-07-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03284671 , version 1

Citer

Elvezio Canonica. LE ROLE DU CONSEILLER DU PRINCE DANS LE LIVRE IV DU CORTEGIANO DE CASTIGLIONE DANS LA TRADUCTION DE BOSCAN: L'ARISTOCRATIE DE LA PENSEE FACE A L'ARISTOCRATIE DE L'ACTION. Le miroir du prince : écriture, transmission et réception en Espagne (XIIIe – XVIe siècle), 2011. ⟨hal-03284671⟩
10 Consultations
28 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More