Le Refus du monde ou le comble du roman : l'exemple des Mémoires du comte de Comminges de Mme de Tencin (1735) 

Catherine Langle (1)

1 LIRE - Littérature, idéologies, représentations, XVIIIe-XIXe siècles

En 1678, La Princesse de Clèves, mettant en scène le refus du monde de son héroïne éponyme, consacre le paradigme romanesque de la retraite monastique par choix , en donnant pleinement se ns à ce qui, jusques à lors n'était qu'une fin conventionnelle. Désormais ce finale a la dignité d'un épisode et prétend recéler le chiffre d 'une destinée. Ce sens n'est pas seulement rétrospectif : dan s La Princesse de Clèves, le refus du monde n' est pas limité aux dernières pages du roman. Le mouvement de rétractation de l'héroïne s'amorce tôt dans la diégèse, par une tendance irrépressible à la fuite du monde. Dans les Mémoires du comte de Comminge de Mme de Tencin (1735) l'épisode claustral constitue le dernier cinquième du volume textuel et couronne là encore un perpétuel mouvement de sous traction aux contraintes du monde.

Mots clés: roman; Mémoires du comte de Comminges; Mme de Tencin

Domaines: Littératures

Catherine Langle. Le Refus du monde ou le comble du roman : l'exemple des Mémoires du comte de Comminges de Mme de Tencin (1735) . La tradition des romans de femmes. XVIIIe-XIXe siècles, Champion, pp.41-57, 2012. ⟨hal-00916170⟩