Un saint albigeois légendaire : saint Clair
Résumé
Quelques micro-toponymes bien connus des Albigeois laissent penser que l'origine et l'antiquité de saint Clair s'avèrent solidement établis : il y a, dans la cathédrale Sainte-Cécile, la chapelle Saint-Clair, puis, dans le coeur historique de la ville, la rue Saint-Clair et encore l'hôtel éponyme. Les spécialistes pourraient faire observer la présence tenace de ce saint sur les propres des diocèses de Bordeaux, Auch, Limoges, Périgueux, Tulle, Lectoure, Rodez, et bien sûr, Albi, jusque il y a peu. Saint Clair est alors donné comme martyr, premier apôtre et même premier évêque d'Albi ; sa fête avait lieu le 1er juin. La distinction entre la légende et l'histoire s'est faite récemment : à la suite des travaux d'histoire religieuse du chanoine Louis de Lacger dans les années 1960, saint Clair a été retiré de la liste officielle des saints Albigeois, et il ne figure plus au propre du diocèse d'Albi depuis 1966 . C'est la fin d'une longue histoire légendaire construite au XIIe siècle et qui, tel le lierre vigoureux et envahissant qui recouvre le mur vieillissant, a occulté selon un schéma fréquent en historiographie, d'autres martyrs ou confesseurs de la foi chrétienne dont l'historicité est pourtant incontestable mais dont le culte et la mémoire ont aujourd'hui étrangement totalement disparu.
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Histoire
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