La Révolution Française et la question agraire
Résumé
En 1789, 85 % des Français vivent de la terre, directement ou non. La propriété foncière est un problème sensible, d'autant qu'elle supporte de nombreux droits, notamment seigneuriaux. Après la nuit du 4 août qui libère la propriété, la mise en vente des biens du clergé et de la Couronne (biens de 1re origine), puis de ceux des émigrés (biens de 2e origine), pouvait répondre à la faim de terre des paysans. Mais était-ce bien le but poursuivi par des assemblées révolutionnaires davantage attachées aux questions budgétaires qu'à la réforme agraire ? Avec 10 % du sol mis en adjudication, les incidences sur les structures foncières sont profondes. Qui en a davantage profité : la bourgeoisie ou la paysannerie ? La vente des biens nationaux est-elle bien une gabegie pour l'État et une excellente affaire pour des spéculateurs ? Dans quelle mesure a-t-elle attaché ces acquéreurs à la Révolution ? Quelles ont été les incidences de ces adjudications sur le marché « ordinaire » ? - Article disponible sur http://www.cairn.info/revue-histoire-et-societes-rurales-2010-1-page-7.htm consulté le 5/11/2010.