Les rayons du monde : l'espace corporel avec Merleau Ponty
Résumé
La chair est souvent présentée, y compris par nous , comme un concept phénoménologique inventé par Husserl et traduit par Merleau-Ponty pour indiquer le corps vécu subjectivement ; dans une dimension strictement transcendantale, Michel Henry a pu la définir comme sans commune mesure avec le corps vivant . Comme le démontrent les travaux de Barbara Stiegler après ceux de G. Deleuze, il serait bien utile dans ce sens de corps animé et pulsionnel de relire aussi Nietzsche et Schopenhauer, pour découvrir combien le corps vivant et la chair sont engagés dans une histoire pulsionnelle : « la poussée du continuum charnel et la poussée du discontinu qui le délimite, le divise et l'individue, est la condition de l'histoire de l'esthétique » .. Il n'y a pas d'arrière corps, de chair pré-linguistique qui servirait de référent absolu, de source à partir de laquelle surgirait la signification. Il faut éviter et l'externalisme linguistique qui défend la thèse que sans image et langage la chair serait invisible (renforçant ainsi un mysticisme de la chair ineffable) et l'internalisme biologique qui fait de la chair la substance première sur laquelle serait inscrite toute notre histoire archéologique
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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