Formation et établissement d'un jeune notaire dauphinois à la veille de la révolution : Pierre-Philippe Candy - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2008

Formation et établissement d'un jeune notaire dauphinois à la veille de la révolution : Pierre-Philippe Candy

Résumé

« Le 29 janvier 1780, je suis parti de Crémieu sur le cheval de mon beau-frère Regnaud pour me rendre à Grenoble accompagné de Gonnet de la Maison de ville, et j'y suis arrivé le trente à six heures du soir chez monsieur Vignon, procureur au parlement sur le quai vis à vis l'intendance, chez qui je devois rester en pratique ». Ainsi commence le livre de raison de Pierre Philippe Candy, jeune notable de Crémieu qui partait faire sa formation en pratique à Grenoble dans la perspective de devenir notaire. Telle n'avait pourtant pas été sa destinée première. A la mort de son père le 12 avril 1775 , c'est son frère Joseph-Marie, devenu le chef de la famille qui avait entrepris de telles démarches, avant d'engager une procédure d'acquisition d'une charge de notaire en 1779. Lui-même, né le 24 octobre 1759, était entré en 1778 à l'âge de 19 ans au séminaire de Vienne. La mort prématurée de son frère en septembre 1779 devait changer le cours de sa vie. Dans une famille où le père avait été notaire, sans semble-t-il exercer vraiment (il était qualifié de « bourgeois » dans les différents actes ), où la mère avait été marié en première noce déjà à un autre notaire, où son beau-frère Joseph Clerc (époux de sa demi-sœur Françoise Claudine) était notaire dans le bourg voisin de La Balme, où plusieurs cousins étaient notaires, dont Joseph-Marie Pascal, capitaine châtelain de la ville de 1753 à 1764, dans une famille aussi dont la maison recelait nombre de vieux papiers, chartres, vielles minutes dont certaines remontaient au début du 17e siècle , c'est bien naturellement que sa mère réorienta le parcours de celui qui était désormais, à 20 ans, le seul héritier mâle et auquel revenait le soin de prendre en charge la gestion de l'important patrimoine foncier dont disposait sa mère. La mort de son frère et son départ pour Grenoble marquèrent pour Candy le début de son livre de raison qu'il tint avec une grande régularité jusqu'en octobre 1792, avant de le reprendre de manière épisodique et brève en 1794, puis 1796 . D'une grande richesse, tant en ce qui concerne l'intimité de l'homme (ses aventures personnelles et sa sexualité, décrite dans un langage en partie codé et souvent avec une grande crudité de langage) que sa vie publique (son goût du jeu, l'importance de sa sociabilité), ce livre de raison nous informe aussi sur les conditions de formation professionnelle et de l'établissement social d'un homme qui devint sous la restauration le principal notaire de la ville et une véritable puissance sociale. Les modalités de cette construction sociale sont examinées en trois temps : celui de sa formation, ceux de son établissement professionnel, puis social

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Histoire
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Dates et versions

hal-00375673 , version 1 (15-04-2009)

Identifiants

Citer

René Favier. Formation et établissement d'un jeune notaire dauphinois à la veille de la révolution : Pierre-Philippe Candy. L. Faggion, A. Mailloux, L. Verdon. Le notaire entre métier et espace public en Europe (VIIIe-XVIIIe siècle), Presses de l'Université de Provence, Aix-en-Provence, pp.139-152, 2008, ⟨10.4000/books.pup.7299⟩. ⟨hal-00375673⟩
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