Genèse ou genèses de l'adresse en contexte francophone, Colloque "Pronoms 2ème personne et formes d'adresse dans les langues d'Europe", organisé par le Forum des Langues Européennes, Institut Cervantès à Paris, France, mars 2003.
Résumé
L'étude de corpus longitudinaux en pathologie et leur mise en relation avec des corpus longitudinaux d'acquisition d'enfants sans problème notable permet d'approfondir quelques points touchant à l'acquisition d'éléments du système énonciatif et morpho-syntaxique. Je me suis en particulier posé, à l'occasion de ce Forum le problème de la genèse, ou plutôt des genèses, de l'adresse en contexte francophone afin de montrer que l'acquisition de ce système ne va pas de soi, même hors contexte pathologique. Les usages dominants ainsi que les usages périphériques de ces formes restent d'une très grande complexité cognitive dans ce qu'ils signalent comme dans ce qu'ils excluent. Nous ne pouvons plus dire à la suite de Priscien « Personne ne dit ego facis ». En cas de handicap langagier, des phases habituellement transitoires perdurent et produisent chez certains enfants des systèmes de pronoms pour le moins non-attendus, sans interférence avec un autre système linguistique. La deuxième personne est moins étudiée en pathologie du langage que la première, d'avantage liée aux phénomènes d'auto-référenciation et de présentation de soi mais, outre le fait qu'elle remplace souvent cette dernière, elle ne remplit pas ses différentes fonctions sans péripéties.
Domaines
Linguistique
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