Between wealth and ordinary objects, the ornaments of the late Neolithic in Provence : morphometric and technical approaches
Entre richesses et objets ordinaires, les parures de la fin du Néolithique en Provence : approches morphométrique et technique
Résumé
In Europe, between the 5th and 3rd millennium BC, Neolithic societies underwent important economic and societal changes, including the increased use of markers of social distinction. Although the cultural groups of Provence also changed, the status of the populations could be questioned, as there were few signs of social differentiation.The ornament makes it possible to question the place of individuals and populations and to express, among other things, belonging to an ethnic group, a biological identity, and a social status. To answer this question, the intrinsic characteristics of the items of ornament objetcs (material, dimensions, shape, traces) have been noted to define their biography (manufacture, use, deposit) and their status (social value of these objects). This protocol was applied to three sites: the habitat of Ponteau (Martigues, Bouches-du-Rhône), the Crottes hypogeum (Roaix, Vaucluse) and the necropolis of Arles-Fontvieille (Bouches-du-Rhône).The results reveal a two-scaled reading of the ornamental elements: a common regional background and local variability giving different profiles on each site. This diversity may be linked to the presence of distinct cultural groups, the chronology or status of the sites and the ornamental elements. The statut varies from potential ordinary objects (pieces of local animal hard material) to the most exogenous and technically invested elements, considered as wealth. These few objects are concentrated in the necropolis of Arles-Fontvieille. This site is an exception in Provence, a region where finery does not express such a marked social distinction.
En Europe entre le Ve et le IIIe millénaire av. n. è. les sociétés du Néolithique connaissent des changements économiques et sociétaux importants, dont l'utilisation accrue des marqueurs de distinction sociale. Si les groupes culturels de Provence se transforment aussi, la question du statut des populations se pose, les indices de différenciation sociale étant peu présents.La parure permet d’interroger la place des individus et des populations et d'exprimer entre autres, l'appartenance à un groupe ethnique, une identité biologique et un statut social. Pour y répondre, les caractéristiques intrinsèques des éléments de parure (matière, dimensions, forme, traces) ont été relevées pour définir leur biographie (fabrication, utilisation, dépôt) et leur statut (valeur sociale de ces objets). Ce protocole a été appliqué à trois sites : l'habitat de Ponteau (Martigues Bouches-du-Rhône), l'hypogée des Crottes (Roaix Vaucluse) et la nécropole d'Arles-Fontvieille (Bouches-du-Rhône).Les résultats révèlent une lecture à deux échelles des éléments de parure : un fond commun régional et une variabilité locale donnant des profils différents sur chaque site. Cette diversité peut être liée à la présence de groupes culturels distincts, à la chronologie ou au statut des sites et des éléments de parure. Ce dernier varie entre des de potentiels objets ordinaires (pièces en matière dure animale locale) jusqu'aux éléments les plus exogènes et les plus investis techniquement, considérés comme des richesses. Ces objets peu nombreux sont concentrés dans la nécropole d'Arles-Fontvieille. Ce site est une exception en Provence, région où la parure n'exprime pas une distinction sociale aussi marquée.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)