Rôle d'un espace de travail numérique privé dans une activité d'édition collaborative de cartes conceptuelles. Cas d'étude en lycée - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2017

The role of a private digital workspace in a collaborative activity based on concept maps. Case study in high school

Rôle d'un espace de travail numérique privé dans une activité d'édition collaborative de cartes conceptuelles. Cas d'étude en lycée

Résumé

The use of digital artifacts for learning activities usually remains individual, as there are no suitable environments, from the point of view of materials, applications and teaching practices. This research reports on the experience of using different artefacts in a collaborative activity to elaborate mental and conceptual maps proposed in a history class in the eleventh grade. The aim is to study the role of a private workspace for the collective edition of mental and conceptual maps. More specifically, the goal is to assess whether the use of digital artifacts in the collective edition of mental and conceptual maps promotes the processes of cognitive confrontation that constitutes collaboration. To meet this objective, two iterations (pilot experimentation and experimentation) were carried out with two digital collaborative prototypes that allow students to differentiate their individual workspace from the collective space. The first pilot experiment was conducted in 2015 with a prototype of mental maps existing prior to the study. It consisted of validating the experimental protocol of the research and clarifying research questions and hypotheses. The second experiment, meanwhile, was carried out in 2016 via a prototype of concept maps designed and developed as part of this research. The purpose of this experiment was to test the three hypotheses formulated, which fit into Bandura's (1980) theory of social learning and address environmental, cognitive and behavioral determinants. The first hypothesis (environmental determinants) assumes that the instrumental mediation of a collaborative learning activity has an influence on the student participation. The second hypothesis (cognitive determinants), for its part, argues that the addition of a personal workspace of the student to a collective interaction space favors cognitive processes present in collaboration: sociocognitive conflict (Doise and Mugny Perret-Clermont, 1979), supporting (Bruner, 1997) and vicariance (Bandura, 1980, Pentland, 2015). Finally, the third hypothesis (behavioral determinants) suggests that the individual participation of pupils in the elaboration of a collective concept map is influenced by the affective culture of the group. In order to verify these 3 hypotheses, a crossed multifactorial experimental plan was put in place, which made it possible to test the independent variables simultaneously with 7 groups of high school students in history class. The data analysis carried out focuses on the nature of students' oral and digital interactions, as well as their written outputs and their responses to group interviews and individual questionnaires. The results show the trend of the digital collaboration device (artifacts, organization of the activity, pedagogical scenario) to favor the supporting and vicariance process as an explanation of the exchanges needed to coordinate the technical tasks of editing the concept map. The results indicate that after using a digital private space, pupils have significant sociocognitive conflicts during group work, leading them to accept the most open responses in order to avoid confrontation.
L'utilisation des artefacts numériques pour la réalisation d'activités d'apprentissage reste le plus souvent individuelle, faute de disposer d'environnements adaptés, tant du point de vue du matériel que des applications et des pratiques pédagogiques. Cette recherche rend compte de l'expérience d'usages de différents artefacts dans une activité collaborative d'élaboration de cartes mentales et conceptuelles proposée en cours d'histoire de seconde. L'objectif principal est l'étude du rôle de l'espace de travail privé pour l'édition collective de cartes mentales et conceptuelles. Plus précisément, l'objectif est d'évaluer si le recours aux artefacts numériques lors de l'édition collective de cartes mentales et conceptuelles favorise les processus de confrontation cognitive constitutifs de la collaboration. Pour répondre à cet objectif, deux itérations (expérimentation pilote et expérimentation) ont été réalisées avec deux prototypes de dispositif numérique de collaboration qui permettent aux élèves de différencier leur espace de travail individuel de l'espace collectif. La première expérimentation pilote a été réalisée en 2015 avec un prototype de cartes mentales existant avant l'étude. Elle a consisté à valider le protocole expérimental de la recherche et à préciser les questions de recherche et les hypothèses. La deuxième expérimentation, quant à elle, a été réalisée au cours de l'année 2016 via un prototype de cartes conceptuelles conçu et développé dans le cadre de cette recherche. Cette expérimentation a eu pour but d'éprouver les trois hypothèses formulées, qui s'inscrivent dans la théorie de l'apprentissage social de Bandura (1980) et portent à la fois sur des déterminants environnementaux, cognitifs et comportementaux. La première hypothèse (déterminants environnementaux) suppose tout d'abord que la médiation instrumentale d'une activité d'apprentissage collaborative a une influence sur la participation des élèves. La deuxième hypothèse (déterminants cognitifs) quant à elle, soutient que l'adjonction d'un espace de travail personnel de l'élève à un espace d'interaction collectif favorise des processus cognitifs présents dans la collaboration : le conflit sociocognitif (Doise et Mugny, 1997; Perret-Clermont, 1979), l'étayage (Bruner, 1997) et la vicariance (Bandura, 1980; Pentland, 2015). Enfin, la troisième hypothèse (déterminants comportementaux) suggère que la participation individuelle des élèves sur l'élaboration d'une carte conceptuelle collective est influencée par la culture affective du groupe. Afin de vérifier ces 3 hypothèses, un plan expérimental multifactoriel croisé a été mis en place, ce qui a permis de tester les variables indépendantes simultanément auprès de 7 groupes de lycéens de seconde en classe d'histoire. L'analyse de données effectuée est centrée sur la nature des interactions orales et numériques des élèves, ainsi que sur leurs productions écrites et leurs réponses aux entretiens collectifs et aux questionnaires individuels. Les résultats montrent la tendance du dispositif numérique de collaboration (artefacts, organisation de l'activité, scénario pédagogique) à favoriser le processus d'étayage et vicariance suite aux échanges nécessaires à la coordination des tâches techniques d'édition de la carte conceptuelle. Les résultats indiquent qu'après l'utilisation d'un espace privé numérique, les élèves ont des conflits sociocognitifs significatifs lors du travail en groupe, les entraînant à accepter les réponses les plus ouvertes afin d'éviter la confrontation.
Fichier non déposé

Dates et versions

tel-03185027 , version 1 (30-03-2021)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03185027 , version 1

Citer

Carolina Gracia-Moreno. Rôle d'un espace de travail numérique privé dans une activité d'édition collaborative de cartes conceptuelles. Cas d'étude en lycée. Sciences de l'information et de la communication. Université de Poitiers, Techne, 2017. Français. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-03185027⟩
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