Three essays on silences in management accounting, An exploratory research into power, talk and knowledge in management accounting in light of the exercise of silence - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Thèse Année : 2020

Three essays on silences in management accounting, An exploratory research into power, talk and knowledge in management accounting in light of the exercise of silence

Trois essais sur le silence dans les pratiques de comptabilité de gestion, une étude exploratoire sur le pouvoir, la parole et le savoir dans la comptabilité de gestion à la lumière de l'exercice du silence.

Résumé

Behind every story told about performance, and profitability, through accounting and control practices, there is the untold story, the alternative tale that will not be heard. Management accounting practices are instrumental in centralizing and circulating critical information; yet the possibility of creating silence through accounting has only been partially treated (Brown, J., Dillard, J. & Hopper, T., 2015; Bracci, Humphrey, Moll, Steccholini, 2015). This dissertation aims at showing that, on par with transparency, management accounting also produces silence and can work around silence. Management accounting is an invitation to “tell” that coexists with the politics of organizational life. Organizational politics may entail a form of silence from decision makers. Management accounting may be an integral part of this political work, at all level of the organization, and thus an important tool in the creation and maintenance of silence. In the production, consumption, analysis and continuous crafting of management accounting numbers, organizational actors can choose, or be forced to organize out sensitive or complex information. Every time management accounting information is considered difficult to read, or understand, difficult to share, or communicate with, unsatisfactory or even meaningless, it may be infused with a form of silence. A silence that is not limited to intersubjectivity, to elementary conversational rules, but that carries messages and strategies that consciously or not change organizational reality. This research explores the exercise of silence as an essential part of the functioning of control systems. Management accounting practices contribute to the construction of reality notably in gearing motivation for actions, conveying norms of conduct, and engaging users. Silence is a form of government that we suggest can be essential to the practice of control and can be exercised through both authoritarian power and through the suggestive force of management accounting devices. Every form of expression, be it interactions or devices, creates meaning but also excludes meaning, invites silences and participes to constructing the realm of the unsayable. This dissertation considers silencing through dynamics of exclusions, from language, from spaces of communication, from knowledge. This exclusion can be played by multiple actors in organizations striving to safeguard a diversity of fields of power, of expertise or knowledge. This dissertation interrogates how can management accounting practices create, maintain or break silences in organizations? In order to answer this research question, I use a qualitative inductive methodology whereby “The qualitative field researcher seeks to articulate organisational members’ theories-in-practice and their motivations as well as the ways in which they relate to observed activities in the field.” (Chapman, Hopwood, Shields, 2006, p.304). Six-months of field work were conducted in a public organization with a social mission. This dissertation is composed of three research papers. The first paper interrogates the use of silence to secure and sustain control. The second paper investigates the limits of the use of management accounting to encourage expression and discussions. The third paper studies silence as resistance to surveillance. This dissertation overall contemplates the possibilities offered by the study of silence to enrich our understanding of talk, knowledge and power struggles in and through management accounting. In doing so, it proposes contributions to the literature on control, on accounting talk, on power and resistance.
Dans toute histoire écrite ou racontée autour de la notion de performance et de profitabilité, au travers de pratiques de comptabilité et de contrôle de gestion, il y a une histoire non-dite, un récit alternatif qui ne sera pas entendu. Les pratiques de comptabilité de gestion jouent un rôle important dans la centralisation et la diffusion d’information majeure, pourtant la possibilité de créer au contraire du silence à travers la comptabilité de gestion n’a été que partiellement traitée (Brown, J., Dillard, J. & Hopper, T., 2015; Bracci, Humphrey, Moll, Steccholini, 2015). Cette thèse a pour objectif de montrer qu’en parallèle de la transparence, la comptabilité de gestion produit aussi du silence et peut être utilisée, fonctionner autour du silence. La comptabilité de gestion est une invitation à dire qui coexiste avec la dimension politique de la vie organisationnelle. Cette politique organisationnelle peut entraîner une forme de silence. La comptabilité de gestion peut, elle, être une partie intégrante de ce travail politique, à tous les niveaux de l’organisation, et être ainsi un outil important dans la création, et la perpétuation du silence. Dans la production, la consommation, l’analyse et le travail continuel de façonnage des chiffres, les acteurs organisationnels peuvent choisir, ou être forcés d’exclure des informations sensibles ou complexes. Lorsqu’une information de comptabilité de gestion est considérée comme difficile à lire, ou à comprendre, difficile à partager ou communiquer, non-satisfaisante ou insensée, elle peut être infusée, imprégnée d’une forme de silence. Ce silence ne se limite pas aux règles élémentaires de conversation, mais peut porter des messages et des stratégies qui modifient la réalité organisationnelle. Ce travail de recherche explore donc l’exercice du silence comme partie essentielle des systèmes de contrôle de gestion (Cooper et al., 1981). Ces pratiques de comptabilité de gestion contribuent à la construction de la réalité en orientant la motivation d’agir, en transmettant des normes de conduite, en engageant les usagers. Le silence, est une forme de gouvernement qui peut être essentielle à ces pratiques du contrôle et de la comptabilité, et qui peut s’exercer à la fois à travers un pouvoir autoritaire et à travers la force suggestive des outils de comptabilité de gestion. Chaque forme d’expression, dans les interactions ou dans les outils, crée du sens mais exclue aussi du sens et invite des silences, participe de la construction d’un espace du non-dicible. Cette thèse étudie la mise sous silence sous l’angle de dynamiques d’exclusion, du langage, des espaces de communication, du savoir. Cette exclusion est le jeu de tous les acteurs de l’organisation, aspirant à sauvegarder une diversité de domaines de pouvoir, d’expertise ou de savoir. Cette thèse interroge donc comment les pratiques de comptabilité de gestion créent, maintiennent ou brisent les silences dans les organisations ? Afin d’y répondre, j’utilise une méthode qualitative inductive (Chapman, Hopwood, Shields, 2006). Six mois d’étude ont été conduits dans une organisation publique à visée sociale. La thèse est organisée autour de trois articles de recherche. Le premier article interroge l’usage du silence pour asseoir et maintenir le contrôle. Le deuxième article analyse les limites de l’usage des outils de contrôle et comptabilité de gestion pour encourager l’expression et les discussions. Le troisième article étudie le silence comme mode de résistance à la surveillance. Cette thèse envisage ainsi différentes possibilités offertes par l’étude du silence pour enrichir notre connaissance et notre compréhension de la parole, du savoir et des luttes de pouvoir dans et au travers de la comptabilité de gestion. Ce faisant, ce travail propose des contributions aux littérature sur le contrôle de gestion, la conversation comptable, le pouvoir et la résistance.
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CDrujon d'Astros - Mémoire de thèse 2020 - EM2PSI-ESSEC.pdf (1.28 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

tel-03123845 , version 1 (28-01-2021)

Identifiants

  • HAL Id : tel-03123845 , version 1

Citer

Caecilia Drujon d'Astros. Three essays on silences in management accounting, An exploratory research into power, talk and knowledge in management accounting in light of the exercise of silence. Business administration. ESSEC Business School; Cergy Paris Université, 2020. English. ⟨NNT : ⟩. ⟨tel-03123845⟩

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