, En famille, elle arrive vers 19h. » 182 Sydney : « Pars en ce début d'après-midi pour passer le week-end chez sa mère
,
il a appelé à 11h pour dire qu'il sera de retour après son stage de basket » 187 « Sort sans prévenir après le repas ,
Ayman 2/05/15 : Il est parti à Baraville pour la journée et revient vers 22h ,
,
Les conditions de possibilité à une sociologie du travail social » in Association française pour le développement de la recherche en travail social (éd.), Quels modèles de recherche scientifique en travail social ?, Presses de l'EHESP, p.167, 2013. ,
, Textes à l'appui, 1973.
, Au service social, la psychologie et la "science psychanalytique" fournissent une technique, le case-work, particulièrement efficace pour transformer le jugement en fait scientifique ». Jeannine Verdès-Leroux, Le travail social, Les éditions de Minuit, Le sens commun, p.51, 1978.
, « Il s'agit d'un dispositif où des professionnels, médecins et psychanalystes, échangent et commentent des récits de cas cliniques issus de leur pratique, La supervision d'équipes en travail social, vol.20, 2015.
, Tenir ! Les raisons d'être des travailleurs sociaux, 2012.
, « Les difficultés rencontrées dans les réunions de synthèse tiennent en partie à des références dont la pertinence n'est pas explicitée au regard de la singularité et de la complexité de la situation particulière à travailler. » Jacques Marpeau, « Chapitre 7. Les phénomènes de captation », p.159, 2011.
Ça montrait un Paul qui était très anxieux, très angoissé, très en colère, il trépignait, je le sentais dans mon dos » -« C'était compliqué pour lui ! Il ne bougeait pas du bureau » -« Il ne bougeait pas de ça [geste des mains pour signifier la proximité] de moi » -« Moi, ça me fait penser tout de suite à un processus de réassurance » -« Il semble évident qu'il est sujet à des angoisses massives morbides, « Il était en transe. Il était dans tous ses états, c'était inacceptable pour lui, inadmissible de ne pas rentrer dans l'avion ,
On se demandait qu'est-ce qui se passe dans sa tête ?! » -« Il parle beaucoup de la folie » -« C'est très inquiétant au niveau du psychisme : de soi, de l'autre, de la reconnaissance de l'autre » -« Je ne sais pas s'il arrive à se projeter dans l'autre » -« Il y a des phases, on se demandait vraiment : « ouais qu'est ce qui se passe là ,
, Période dépressive avant et après Vincent » -« bah moi, je vais aller làhaut
, Une vie débutante sous le feu des projecteurs, non ceux de l'amour qui lui aussi inonde les moulins, non ceux non plus de la gloire et de la célébrité mais ceux du travail. Si on tente ici de percer Paul à jour, c'est qu'il est pour reprendre à nouveau l'expression d'Erving Goffman un objet-humain de travail. Puisqu'il est un objet de travail chacun est en droit et même en devoir de le considérer sous tous les angles et puisqu'il est humain il fait peiner ses observateurs : il n'est jamais tout à fait possible de s'en faire une idée stable, On s'enseigne, on se conseille, on se rassure, on témoigne et chaque fois on porte de l'eau au moulin. Ailleurs, si les circonstances n'y autorisaient pas, on pourrait s'en inquiéter
, Puisqu'un objet-humain est particulièrement mobile, d'autant plus lorsqu'il est relativement libre, il n'est d'autre possibilité que de le suivre : ici ou là, avec celle-là ou celui-ci
, L'équipe dont le travail consiste à « collationner les conduites pertinentes et [à] les interpréter » 360 pour dresser un portrait du jeune homme s'intéresse pour ce faire notamment aux épisodes de sa vie qu'il pourrait envisager quant à lui comme les moins reluisants 361 : les moments où son comportement a été particulièrement déplacé et inadapté
, , p.318, 1973.
Erving Goffman soulignait à propos des entretiens d'admission à l'hôpital Sainte-Elisabeth : « on fait l'inventaire de ses antécédents familiaux et de ses comportements antérieures en insistant sur les moins honorables, p.66, 1968. ,
Bernard Smette, « la traduction comme paradigme épistémologique (Quine, Serres, Latour), Critique, 1974. ,
, Sociologie de la traduction Textes fondateurs, pp.267-276, 2006.
, On peut trouver un récit par Michel Callon de cet emprunt dans Michel Callon et Michel Ferrary, p.41, 2006.
irruption des non-humains dans les sciences humaines : quelques leçons tirées de la sociologie des sciences et des techniques, Les limites de la rationalité. Tome 2. Rationalité, éthique et cognition. La Découverte, p.104, 1997. ,
, , p.114
, , p.172, 2007.
, , p.108, 1997.
est : « enregistrer les véhicules, les traces, les pistes, les types d'information par le biais desquels le monde est amené à l'intérieur de cet espace [autrement dit à l'intérieur de l'acteur en question], et expliquer comment, après y avoir été transformés, ils sont renvoyés à l'extérieur de ces murs étroits, p.262, 2007. ,
, Quand on suit un scientifique en action, ou encore la conception et la fabrication d'un énoncé scientifique ou d'un artefact technique, ce que l'on observe, c'est la multiplicité des éléments qu'ils associent et dont ils sont en quelque sorte le résumé. Nous avons appelé traduction ce processus de mise en relation, » Michel Callon et John Law, p.104, 1997.
est un micro-acteur assis sur des boîtes noires, c'est une force capable d'associer tant d'autres forces qu'elle agit « comme un seul homme » ou comme un seul bloc. » Michel Callon, Bruno Latour, « Le Léviathan s'apprivoise-t-il ? » in Madeleine Akrich, Michel Callon, p.30, 2006. ,
, , 2006.
« Pour une sociologie de la traduction en innovation, Françoise Cros (dir.), p.125, 1999. ,
au sens de Michel Callon être un expert, c'est-à-dire une personne qui s'exprime pour des choses ,
, « La controverse est le grand moyen pour entrer à l'intérieur de la science qui se fait. Si on considère les controverses non comme des combats, mais comme des moments où on commence par ne pas savoir, et où on discute, c'est la voie royale pour entrer dans l'activité scientifique. » Arnaud Fossier et Édouard Gardella, « Entretien avec Bruno Latour », Tracés, n°10, 2006.
Le groupe social au nom duquel le porte-parole s'exprime est « performé » par celui-ci. Et cette « performation » est d'autant plus forte et robuste que la traduction a été bien faite, p.125, 1999. ,
, Écritures et communication de travail : pratiques d'écriture des éducateurs spécialisés, Presses Universitaires du Septentrion, Villeneuve d'Ascq, 1997, p.11) reprise notamment par Patrick Rousseau, « La pratique éducative révélée par les écrits professionnels : l'exemple de l'AEMO », Vie sociale, vol.2, p.109, 2009.
, Michèle Guigue explique à propos des rapports : « l'auteur écrit sur des tiers dont il évoque le passé, le présent, les projets, dont il évalue les manières de faire ou la mobilisation, ce sont ces tiers dont l'avenir est en jeu : obtiendront-ils une allocation, leur enfant sera-t-il placé? » Michèle Guigue, p.20, 2009.
, Dits et écrits Tome III 1976-1979, Gallimard, nrf, 1979.
, Voir à ce sujet : Christine Abels-Eber, Pourquoi on nous a séparés ? Récits de vie croisés : des enfants placés, des parents et des professionnels. ERES, 2006.
, ce qui s'est passé doit l'être aussi. Ainsi, l'heure est à la réécriture des événements : on coupe, on ré-assemble, on réagence. Par exemple, puisque le lecteur a pu apprécier dans le chapitre réunion le fait que les retrouvailles entre Amira et son père faisaient tressauter l'équipe, il est intéressant de voir dans cet extrait la simplicité avec laquelle cette reprise de contact -décrite ici comme progressive -est désormais relatée : « L'entente entre Amira et son père est plus variable. A l'arrivée d'Amira à Suroît, elle n'avait plus de contact avec lui. La glace se brise peu à peu et ils reprennent contact en Janvier. En Mai, Amira se rend même à deux reprises à son domicile, On l'a vu concernant le rapport d'Aliya, la simplification est au rendez-vous dans ce dernier médiateur. Et puisque les rapports doivent être simples, ce qu'ils racontent
, Un autre exemple assez éloquent se trouve dans la partie scolarité du rapport de Sanaa (le premier rapport présenté dans ce chapitre) : « En Septembre 2013, elle entre en classe de 2 nde au Lycée St Charles à Poitiers, toujours en internat scolaire, Sanaa y est isolée et subie de nombreuses moqueries
pour le bien psychique et physique de Sanaa la décision est prise de la retirer de l'internat. Elle est inscrite dans un lycée de Villebret, le lycée Berger. Elle y est bien accueillie par les enseignants et les élèves. Toutefois, les enseignants préfèrent proposer à Sanaa un redoublement de sa classe de 2 nde afin de lui laisser le temps de reprendre pied dans sa scolarité, 2013. ,
on apprend que Sanaa a demandé à changer d'internat très tôt dans l'année scolaire, en septembre, à ses éducateurs. Les éducateurs ont refusé cette requête en lui demandant de poursuivre sa scolarité dans cet, vol.409, 2014. ,
, Ce phénomène de réécriture simplificatrice qui voile l'activité des éducateurs (leur intervention, leur agitation, leur concernement, leur ténacité...), participe d'un phénomène plus large encore -déjà abordé -de focalisation quasi-exclusive des rapports sur les adolescents du foyer. Comme on le voit ici dans les corrections imposées par le chef de service
, « Nous avons été très tardivement informés par le lycée des difficultés que les enseignants pouvaient rencontrer avec Stella. C'est au mois de Novembre que nous recevons le premier coup de téléphone d'une enseignante
, Nous avons de même découvert que le lycée ne l'avait pas inscrite dans la bonne classe. Stella qui fait de l'espagnol depuis la 4ème en LV2 est dans une classe italien LV2
, Pour rappel, en raison de son exclusion du collège, nous avions dû attendre la fin de l'été pour que son inscription au lycée Berger soit validée par le rectorat. Quoi qu'il en soit, la situation n'en est pas moins ubuesque puisque Stella ne peut évidemment pas rattraper deux années d
Pendant trois mois, elle ne nous a rien dit, rendant au fil des jours la situation de plus en plus difficile à régler. » Passage corrigé : « Le lycée s'est engagé à trouver une solution au plus vite. Quant à Stella, nous nous étonnons encore qu'elle ait gardé le silence sur cette situation durant trois mois, s'y embourbant et la rendant ,
La première énigme (celle du brouillon : Pourquoi ne nous a-t-elle rien dit ?) interroge la relation entre Stella et ses éducateurs. La deuxième (Pourquoi a-t-elle gardé le silence ? ) déplace le questionnement sur le caractère de Stella, l'attitude, la personnalité de cette dernière. Remarquons, de même, le glissement quant au rôle des éducateurs dans les deux versions. Dans la première, il leur appartient de « régler » la situation, autrement dit, le problème. Ce qui arrive à Stella est de leur ressort, de leur responsabilité ,
, En revanche, dire de parents qu'ils ont des difficultés (d'argent) sous-entend que celles-ci leur sont intrinsèques et que les surmonter nécessite une transformation, non plus de la situation, mais de leurs personnes mêmes. Marie Veniard observe que le terme difficulté est plus couramment employé dans les rapports que le terme problème. Marie Veniard, « Écrire « ce qui ne va pas » dans le champ de l'enfance en danger : les mots problème(s) et difficulté(s), Dans un article au sujet des rapports d'IOE (d'évaluation) réalisés par les référents de l'Aide Sociale à l'Enfance, Marie Veniard propose de distinguer l'usage courant de deux termes : problème et difficulté, p.86
, On voit ici à l'oeuvre et de façon très nette un processus de dé-subjectivation : les éducateurs sont mis en retrait. Le propos est éloigné de ce qui les touche directement (Stella ne leur parle pas), de ce qui leur pose souci, les incrimine potentiellement, leur fait ouvrir l'oeil et déclenche leur questionnement. On voit très concrètement (comme dans le cas de l'exemple précédent sur la scolarité de Sanaa) l'opération menée par les éducateurs (à la demande ici du chef de service) de prise de distance, Dans la version corrigée, réécrite par Hanaé à la demande du chef de service, les éducateurs sont sortis de la scène et regardent -sans y tenir un rôle prépondérant -Stella
, Plus largement encore -s'il est fait régulièrement allusion au sein des rapports au caractère interactif de leurs relations à leurs parents (beaux-parents) et parfois frères et soeurs (autrement dit aux habitants du domicile familial au sein duquel est envisagé -ou justement au contraire n'est pas envisagé un « retour » de l'adolescent), tous les autres acteurs -en relation avec l'adolescent -semblent comme les éducateurs ne figurer dans les rapports qu'en vertu des observations qu'ils sont susceptibles de réaliser à leur sujet. Ainsi par exemple lorsqu'un conflit éclate entre un adolescent et une autre personne et étant donné que l'intérêt pour le caractère de l'adolescent prime sur l'intérêt pour le caractère de cette autre personne, c'est toujours le point de vue de celle-ci sur le conflit qui est adopté. Autrement dit c'est toujours le point de vue de l'autre qui est adopté, pas tant qu'il soit plus valable en soi, mais parce que l'adopter c'est l'occasion de regarder avec de nouveaux yeux : l'adolescent 412 . Ainsi, par exemple, pour expliquer pourquoi Amira est en conflit avec la famille de son beau-père, une seule version des faits -celle des membres de cette famille est convoquée : « Les relations entre Amira et la famille de son beau-père, qu'elle connaît depuis sa petite enfance, étaient alors très chaleureuses mais un conflit éclate en Février, On peut facilement appréhender ici la manière dont -au-delà d'être écartés physiquement -les adolescents sont maintenus au sein même des établissements dans une sorte d'isolement, 2015.
« la justice des mineurs au quotidien de ses services », ies éditions, le geste social, p.392, 2018. ,
, Très, très peu, régulièrement, grand, moins, quasi-perpétuel
Dorothy Smith, décrit de nombreuses occasions au cours desquelles le discours institutionnel et les pratiques textuelles transforment selon ses termes « les particularités locales de l'existence et de l'expérience en des représentations sans perspective, où les personnes disparaissent en tant que sujets et agents, n°31, Troisième trimestre 1995, vol.8, 2018. ,
, De tempérament plus que démonstratif en public, chaque sortie de sa chambre marque les trois coups du spectacle qui commence. D'une énergie débordante, Stella, un pied à peine dans le couloir : joue, rit, chante, crie, se dispute aussi. Elle exécute le moindre geste avec une précipitation sans pareille, Une description imagée du comportement de Stella est corrigée ainsi : ? Brouillon : « Stella se montre rarement dans des moments de calme et de détente
, De tempérament plus que démonstratif en public, chaque sortie de sa chambre est énergique. Stella, un pied à peine dans le couloir : joue, rit, chante, crie, se dispute aussi. Elle exécute le moindre geste avec une précipitation sans pareille, Stella se montre rarement dans des moments de calme et de détente
, Cette exigence de sobriété -qui peut être exercée par les cadres bien plus fortement qu'elle ne l'a été ici -n'est pas sans poser problème aux éducateurs car elle donne un ton de gravité aux comportements qu'ils décrivent. Sans la dérision (l'ironie ou l'humour), sans la souplesse qu'elle permet dans la description, les portraits des adolescents ont l'air bien plus sévères. Ainsi décrire un comportement pas tout à fait reluisant prend un poids bien plus lourd et est susceptible de porter de suite à conséquence. Ainsi, à moins qu'ils veuillent véritablement produire un discours strict et raide, les éducateurs renoncent généralement à décrire la grande
, la ligne -sont particulièrement vigilants aux connecteurs utilisés par les éducateurs, c'est-à-dire aux marques explicites d'une pensée articulée, d'un raisonnement, d'un jugement. Ici c'est un jugement de valeur qui vient d'être débusqué et qui s'exprime à travers l'usage d'un « donc » opérant un lien malheureux entre deux énonciations, établissant de la sorte une continuité logique entre le fait d, En outre et pour finir, les cadres -on l'a déjà vu en abordant les retours à
, de la rédaction et de la correction des rapports : le fait que les éducateurs aient participé à la survenue des situations désormais décrites ; qu'ils n'aient pas toujours pris les décisions les plus heureuses ; qu'ils en aient sué ; qu'ils soient touchés par des situations ; qu'ils soient en jeu humainement dans celles-ci ; qu'ils se posent aussi des questions sur eux-mêmes
, que leurs descriptions soient le fruit de perceptions sensationnelles ; que les adolescents ne sont pas seuls au monde ; que les uns et les autres cohabitent intriqués ; que les adolescents sont tout à fait susceptibles d'atteindre les autres ; qu'eux aussi savent regarder
âge limite d'accueil qui est de quatorze ans pour les garçons Conclusion Dernière marche de ce dispositif, dernière marche de notre enquête, dernière opération menée par les éducateurs : la traduction. Autrement dit la production d'un discours simple et accessible sur les adolescents ainsi rendus plus simples et plus accessibles eux aussi aux futurs lecteurs des rapports amenés à prendre une décision les concernant et aux professionnels qui, le cas échéant, seront amenés, à l'avenir, à les entourer. Cette occasion pour les éducateurs de voir les choses simplement est unique au regard du dispositif étudié. Elle ne se fait jour qu'en raison de la nécessité qui leur est faite d'inscrire leur vision dans le marbre et de la transmettre ,
que ce que nous avons présenté dans cette thèse, comme une montée -une succession d'étapes (médiateur après médiateur) dans la prise de distance avec les adolescents -n'est en réalité que le segment d'un cycle. A moins que l'adolescent quitte le foyer, à la suite de l'envoi du rapport qui a lieu généralement chaque année, la vie reprend son cours ,
, Ils ne recouvrent pas, à l'évidence, tout ce qu'il y a à dire au jour le jour de ces adolescents (ou même de la pratique du métier) mais ils contribuent à ordonner l'expérience que les éducateurs font de ces derniers et de leur activité à leurs côtés. Plus les années passent, plus les éducateurs réalisent de synthèses, plus ils écrivent de rapports sur un adolescent et plus l'écart entre les différentes manières dont ils sont susceptibles de le percevoir s'amenuise. Avec le temps, l'ascension d'un médiateur à un autre se fait de plus en plus douce et la descente de plus en plus directe. Les observations inutiles en synthèses, les démarches qui sortent de la focale des rapports se font de plus en plus rares, Ainsi le nouveau regard qu'ils ont porté sur les adolescents en synthèse et le nouveau discours élaboré à leur sujet à l'occasion de la rédaction des rapports sont ré-injectés dans la vie quotidienne
, Une grammaire de l'action, Théories de l'action et éducation, p.114, 2001.
, Nous allons faire référence tout au long de cette coda au concept de « face » d'Erving Goffman, au titre ici de « l'image de soi que l'on reçoit des autres et que l'on incorpore, p.7, 1983.
Devenir réflexif, ça n'est pas uniquement accepter de se voir à travers les miroirs qu'on nous tend, c'est se voir et se rendre visible continuellement 424 . Il faut insister sur le caractère processuel, dynamique, conjoint de ces retours sur nousmêmes, c'est pourquoi nous parlons ici de reflet et non de portrait. Le portrait lui s'impose par la séparation. Quand porteur de miroir et reflété ne se font plus face alors l'image se stabilise, se sédimente c'est la fin de la transformation. C'est pour cela que nous décrivions les rapports à travers le thème de la rupture, enfin bref suffisamment pour border nos existences complexes, qu'allons-nous bien pouvoir devenir ? Mieux vaut de loin faire avec, s'habituer à la laideur des quelques reflets qui nous hérissent car on a du chemin à faire, du pain sur la planche ,
, On voudrait du mouvement, de la révolte, on voudrait même bien se faire ruer dans le miroir quitte qu'importe à être fragilisé mais que ça réponde, que ça réponde encore. Et pourquoi pas même qu'on continue à servir à quelque chose nous qui sommes encore prêts à accueillir l'autre bras tendu avec notre miroir, nous dont le cercle est vide. Bien souvent d'ailleurs les enterrements sont l'occasion pour les proches d'être au moins un peu déstabilisés dans la réalisation du portrait du disparu, de faire entrer un peu d'insaisissable. Ils ne sont pas sans rappeler les réunions de synthèse, l'occasion d'entendre au moins les autres de l'autre 425 rappeler à quel point il était aussi, aussi, aussi, et, et, et, oui, oui, non, non, non, ça dépend avec qui. Si nous en passons ici par ce grave sujet, c'est pour ne pas verser dans une lecture simpliste. Il est bien trop réducteur d'imaginer que le propre des porteurs de miroirs est de réduire l'autre à l'image qu'ils portent. Il se manifeste une tension bien plus complexe entre la nécessité de situer l'autre pour se joindre à lui, Dans un tout autre registre mais qu'il serait difficile de ne pas aborder dans une telle discussion, la mort d'un proche est évidemment un basculement du reflet au portrait. Elle place les porteurs de miroir dans un nez-à-nez, bien solitaire, avec ce qui refuse désormais de bouger
, Néanmoins ajoutons en passant avec Everett C. Hughes qu'il ne s'agit pas non plus de verser dans l'extraversion narcissique et que « la réflexivité se développe à mi-chemin entre [celle-ci] qui empêche de « voir quoi que ce soit », et l'introversion maladive qui fait « se replier sur soi » au point que « nul ne prête plus attention à vous, Cette deuxième nécessité, ce deuxième pied est celui que le dispositif que nous avons étudié a tendance, dans un geste particulièrement étouffant pour les enfants et les adolescents, à faire 424, vol.46, p.131, 2002.
, Actes de la recherche en sciences sociales, vol.2, p.92, 1986.
, On se permet autrement plus avec eux (comme d'ailleurs avec les personnes en situation de handicap et les personnes âgées) de stabiliser l'idée qu'on s'en fait. C'est certainement que les enfants ont beaucoup moins les moyens de nous échapper. Car à stabiliser trop serré quiconque, bénéficiant de toute la latéralité d'aller et venir, on court indéniablement le risque de se retrouver planté là à s'échiner seul face à son portrait figé, la sentence bourdonnant encore dans les oreilles : je ne veux plus te voir ou devrait-on oser dire parfois : je ne veux plus que tu me voies. Ne pouvant pas tout à fait le dire aussi distinctement la plupart des enfants ronchonnent en leur for intérieur, promettant aux adultes-réducteurs une future vengeance (ils vont voir) et se promettant à eux-mêmes de tenir leur compte et leur rancoeur jusqu'à la fin des temps, du moins jusqu'à ce qu'ils soient grands. Les enfants de foyer eux ne peuvent pas fomenter un plan sur des années et des années et être patients en attendant. S'ils sont mal vus, Ce pied de façon générale a tendance à se lever plus haut et plus facilement quand il s'agit de tendre leur image aux enfants
constance historique d'ailleurs, c'est encore le moyen d'échapper aux regards qui fait le plus rêver dans les foyers. Un cri et un allant vers un regard autrement ,
,
, Amira est restée en fugue durant des mois et qu'elle a désormais obtenu l'orientation qu'elle désirait pour vivre seule dans un appartement c'est Julie encore qui d'une belle formulation décrit comment cette fugue a transformé la situation
Amira est revenue vivre à Suroît avec la volonté de reprendre un rythme serein pour ses cours et la réussite de sa demande d'admission auprès de l ,
, Elle s'est montrée détendue et posée dans ses relations avec les autres. Elle a fait le bilan de son parcours ici avec humour et réflexivité
, Enfin considérée comme une future jeune adulte par l'équipe, Amira nous a quittés en toute conscience des exigences qu'elle allait devoir porter et respecter
, Celui qui échappe véritablement aux regards ou celui qui n'a pas trouvé de porte-miroir est bien en peine pour se ressembler, pour apprendre à exister -comment diton déjà ? -aux yeux des autres, pour apprendre à ne pas être flou, louche, bizarre. Un être pas suffisamment regardé est rarement un être libre, souvent plutôt un être informe, sans intérêt. Quand personne ne s'intéresse à relier les actions d'un être pour le faire être, pour en faire l'essence de ces actions-là, Une belle fin sans rancune. Seulement, il faut le souligner à nouveau tout de même échapper aux regards est risqué
, Le proche gêne car il se trouve être « trop là » et partout devant soi, empêchant constamment qu'on se tourne vers d'autres, produisant l'impression qu'on ne cesse de venir buter sur lui et que l'espace de mobilité est désormais enclos de bordures infranchissables. L'insupportable enserre avec trop de pression, il génère une angoisse d'étouffement et, par là, la crainte d'une inhibition des capacités. » Marc Breviglieri, « Les désagréments du proche et les tentations de l'autonomie. Réflexions sur la fatigue d'être avec des gens insupportables, p.383, 2009.
Ce qu'on cherche à leur éviter -le morcellement, la diffraction -c'est un devenir méconnaissable. Voilà ce que font les membres ici. Ils regardent les adolescents pour qu'ils puissent être regardés plus tard. Et ils tentent de les regarder sous tous les angles possibles : du point de vue de la petite amie, du prof, de la mère, des camarades de classe, des autres adolescents du foyer pour que ça fasse ronde. Et s'ils font cela c'est qu'il y a un problème avec ces enfants déplacés maintes fois. Il faut refabriquer de la continuité quitte à les regarder de la part des disparus, Voilà ce qu'on cherche à éviter en regardant les enfants et en les confrontant dès le plus jeune âge à leurs images ,
, Voilà le problème de Paul : le petit Dieu dont le corps se débine de partout. Ce corps qui ne suit pas son image. Paul est parti trop haut dans les nuages, les éducateurs lui pèsent sur le dos, essayent de le faire redescendre pour que Paul ne parte pas tranquille, une icône, là-haut. Il faut que le Paul du collège et le Paul qui tremble face à une fibroscopie ne soient pas les mêmes certes comme disait Mélanie : « Paul peut dépendre avec qui » mais tout de même qu'il n'y ait pas de coupure. Il faut de la continuité pour que Paul travaille dans son enclos. Mais point trop n'en faut ! Oui il faut des regards -plusieurs regards -en ronde pour constituer un être ontologique affordant et saisissable, réflexif, au travail de lui-même qui donne envie d'être regardé mais il faut aussi que cet être puisse élargir son cercle, au gré de ses déplacements, de ses évolutions, Il faut les préparer à faire sentir aux autres qu'ils pourront les connaître au risque que sans ça personne ne se penche sur leur cas. Il faut saisir les enfants pour les rendre saisissables, pour qu'ils apprennent à être saisis et qu'ils se mettent au travail : à toi de jouer si ton image ne te convient pas, à toi de devenir celui dont le reflet te conviendra
, pour travailler à partir d'elle, pour travailler sous contrainte, pour travailler tout court mais il ne faut pas (que diable!) qu'il se mette à coller à son reflet, à devenir son reflet, à mettre toute son énergie à l'incarner et couche couche panier. Il ne faut pas qu'il se mette à croire sur parole que les autres savent mieux que lui qui il est et qu'à la manière de Kevin il dise : « je voudrais aller en seconde mais si vous (le foyer
, Non ! Zut de zut tout le processus est en train de rater ! Il faut que Kevin devienne le Kevin que le foyer et le collège considèrent comme capable d'aller en seconde
, Autrement dit la possibilité de s'assumer « comme sujet d'imputation pouvant rendre des comptes sur son propre changement tout en assumant une cohérence du soi » Marc Breviglieri, vol.38, 1990.
, Il ne faut pas que Kevin divague sur lui-même, qu'il ne « se sente plus ». Il faut que Kevin se renifle tout dissipé qu'il est mais oulala surtout pas qu'il abandonne son projet ! Sommes-nous allés trop loin ? Avonsnous été trop durs en lui brandissant son image ? L'avons-nous découragé ? Est-ce que Kevin a besoin de se voir en seconde pour devenir le Kevin de seconde ou va-t-il péricliter encore en se rendant compte en seconde qu'il n'avait pas le niveau d'y aller ? Faut-il refléter aux enfants l'image de ce qu'on veut qu'ils deviennent pour qu'ils s'y voient et se sentent en capacité d'y arriver ? Ou vont-ils se croire déjà arrivés ? Perdre toute capacité, à l'avenir, à supporter les regards non-condescendants qui leur seront portés ? Faut-il leur montrer justement peut-être un peu durement ce qu'on voit d'eux pour qu'ils s'y confrontent au risque qu'ils s'engoncent tout repliés sur eux-mêmes dans les limites de cette image, au risque qu'ils deviennent « complexés », « obstrués », détachés, révoltés, Il est autrement dit (avec les mots de Marc Breviglieri) toujours possible de : faire gonfler son soi « de manière superficielle, sans véritable épreuve de réalité ». Marc Breviglieri, 2007.
, Nous nous sommes demandée, à travers cette recherche, d'une part pourquoi, malgré ces pratiques, les éducateurs semblent à ce point en difficulté et d'autre part, plus radicalement, si ces pratiques ne sont pas en partie à l'origine : 1) des difficultés qu'ils rencontrent pour énoncer, « faire parler », faire valoir leur travail réel ; comprendre ces pratiques, mieux cerner leurs effets tout en restant ouverte à la possibilité que les médiateurs étudiés et le dispositif dans son ensemble aient d'autres fonctions que celles proclamées d'appuis pour l'action, nous avons enquêté durant cinq ans, sur les échanges formels d'une équipe d'éducateurs au sein d'un foyer, en y participant puis en les étudiant de façon détaillée. A travers cette recherche, nous nous sommes intéressée : aux difficultés propres au métier et à l'organisation du travail qui rendent nécessaire le recours à ces appuis ; aux usages réels de ces médiateurs ; à leurs effets néfastes sur les éducateurs et enfin sur les adolescents accueillis. Cette conclusion est l'occasion de faire valoir les principaux résultats de cette thèse sur ces quatre thèmes, Cette thèse visait à interroger les bienfaits réels des appuis pour l'action dont l'usage est prescrit aux éducateurs au sein des foyers : les agendas, les transmissions, les réunions, les synthèses et les rapports
, Si les éducateurs se montrent généralement si prompts à s'emparer de l'« aide » que leur entourage humain et non-humain est susceptible de leur proposer c'est avant tout parce qu'ils en ont besoin. Le métier est difficile. Et si son caractère ardu peut participer de sa publicité -en attirant au sein des foyers des éducatrices et des éducateursaventuriers, prompts à gouter le sel de la vie, peu intéressés par la banalité et désireux de faire un métier dans lequel rien n'est jamais acquis où chaque heure, chaque jour, chaque année peut être l'occasion de progresser -il peut, de même, nous nous sommes attachée à décrire tout au long de cette thèse -notamment grâce au travail ethnographique que nous avons mené -les difficultés afférentes à la pratique même du métier
, il repose sur une mission, l'éducation, par définition processuelle et infinie au sens qu'elle ne peut jamais être tout à fait accomplie
, il s'exerce auprès d'un public d'adolescents réputé pour sa propension à être en « crise
, Il y a à peine dix ans, les éducateurs habitaient encore ces établissements. Ils n'y habitaient que partiellement, n'y dormaient que quelques nuits par semaine, en roulement avec leurs collègues, néanmoins pour eux les foyers n'étaient pas uniquement, comme c'est le cas aujourd'hui, des espaces de travail. Comme les adolescents, ils se levaient dans ces appartements, s'y douchaient, s'y habillaient, y prenaient leur petit déjeuner, allaient s'y coucher etc. Désormais qu'ils ne font plus les nuits, les éducateurs sont de moins en moins à l'aise dans les espaces communs 429 où la venue d'un adulte signifie généralement, ne peuvent entrer à tout bout de champ. Notons ici que la surveillance est loin d'être une pratique assumée au sein des foyers comme elle l'est, par exemple, dans les prisons, les hôpitaux, les établissements scolaires
les éducateurs travaillent, pour ainsi dire, retranchés dans leur bureau où les adolescents passent les voir à leur gré. Cette fixation, pour ainsi dire, des éducateurs s'accompagne d'un autre phénomène d'augmentation et d'accélération de la mobilité des adolescents ,
, Rendant aux éducateurs (quand bien même consternés par son contenu) un immense service : puisqu'il leur suffisait alors d'ouvrir les yeux pour repérer les absents. Désormais comme nous l'avons évoqué au cours du chapitre agenda au sujet des repas au self, une grande difficulté des éducateurs réside dans le fait qu'ils ne sont plus en charge d'un groupe mais de douze adolescents aux trajectoires distinctes qui sont tout autant suffisamment complices pour se faciliter mutuellement leurs escapades (bloquer le grand portail, s'ouvrir en appuyant sur le bouton de l'interphone se trouvant dans le bureau des éducateurs etc.) que tout autant dénués des élans grégaires qui permettraient de les surveiller, Il fut un temps, pas si lointain, où la télévision régnait. Elle avait l'immense intérêt (pour les éducateurs) de constituer une force d'attraction irrésistible pour la plupart des jeunes habitants des foyers. Comme l'avaient fait avant elle, les grands dortoirs et les veillées organisées, le soir venu la télévision réunissait
, Ce qui est le cas de même des veilleurs qui n'ont ni le droit de dormir, ni le droit de se détendre
, Il est un fait connu dans le secteur que plus les enfants sont ballotés, plus s'éloigne la possibilité qu'ils fassent leur place quelque part
, Avec l'appui du dispositif, ils se replacent de manière plus avantageuse sur l'échiquier, ils se calment et dédramatisent, se redonnent de l'élan, de l'allant. Ils travaillent ainsi l'image qu'ils donnent d'eux-mêmes tout comme d'ailleurs celle qu'ils donnent, collectivement, de la personne morale du foyer. Ils s'efforcent de se rendre cohérents et s'attellent à rectifier tout autant leur caractère que la « personnalité » de ce dernier, difficulté, atténuer leurs échecs, justifier leurs faiblesses momentanées pour ne pas sombrer dans l'insatisfaction, somme toute peu constructive
, Les difficultés induites par le dispositif
Nous avons enquêté sur les effets secondaires et non moins conséquents de l'usage des médiateurs : sur la manière dont ils font le métier (à l'usure bien souvent), dont ils orientent les pratiques, mettent les éducateurs au travail des adolescents, d'eux-mêmes et du foyer. Dans cet établissement, lorsque les éducateurs tentent de faire autrement, ils se heurtent à des murs transparents qu'ils peinent à identifier. C'est « l'institution » ? C'est le « système » ? Ce sont les cadres ? Les collègues ? Don Quichotte des temps modernes, de nombreux éducateurs -comme tant d'employés -s'épuisent bien souvent dans des conflits interpersonnels ou dans des conflits face à des macro-acteurs : l'établissement, la protection de l'enfance. De nombreux éducateurs résistent, se cabrent, refusent. Mais cela ne les dispose pas, loin de là, à agir comme ils le souhaiteraient. Ils ne manquent pas d'endurance mais (telle Amira) l'ennemi mal repéré ,
, Plus le travail à faire est conséquent, plus il nécessite de concentration et de temps, moins il a de chances d'aboutir. Notons que dans ces conditions, les éducateurs font preuve couramment d'une capacité d'accomplissement en deçà de celle des profanes, qui dans le cadre de leur vie privée, ont affaire à ce type de tâches (suivi médical, renouvellement de carte d'identité, inscription scolaire etc.) ce qui suscite, Dans l'agenda, le travail quotidien des éducateurs, les gestes qu'ils doivent accomplir sont si segmentés que bien souvent le principal disparaît : pour quoi faire, comment, dans quel but
, Bref, les illusions quant à leur personne et à la cohésion de l'équipe que les éducateurs, renforcés par le dispositif, peuvent chercher à faire naître, les adolescents n'en sont généralement pas dupes. Le métier, malgré les difficultés des éducateurs à « habiter » désormais les foyers, reste un métier de trop grande proximité pour rechercher à produire ce type d'effets. Ainsi, lorsque les éducateurs, re-travaillent, a posteriori les scènes qu'ils ont vécues avec les adolescents par exemple dans les transmissions (pour y trouver une issue plus favorable, pour se repositionner, reprendre du pouvoir sur la situation) et que suite à cela, (pris eux-mêmes dans leur élan) ils se permettent quelques réflexions aux adolescents en tentant d'imposer leur version des événements, ils ont le chic généralement de les agacer. Prenons une scène toute simple et des plus courantes lors de laquelle un adolescent est tout à fait conscient d'avoir fait peur à un éducateur. Disons que l'adolescent a fait à ce dernier une telle crise que celui-ci a perdu momentanément ses moyens. Quelques heures plus tard notre adolescent qui est allé, il le sait, trop loin se sent un peu coupable. Il est conscient de la fragilité de l'éducateur à l'aune de laquelle il mesure ce qu'il a fait et, si l'occasion se présente, il voudrait bien s'excuser. Toutefois cette occasion ne se présentera pas. L'éducateur qu'il retrouve n'est déjà plus du tout dans les mêmes dispositions que celui qu'il avait laissé : plein d'assurance ce dernier lui explique même désormais qu, les clins d'oeil et les grimaces et se font, de même, une idée (quand bien même vague) de la sympathie de tel éducateur pour tel autre et de sa distance avec un troisième
, En cultivant une vision des relations éducateurs/adolescents à sens unique, le dispositif contribue à éroder le « concernement » des adolescents envers ces derniers. En outre, de minorer les capacités des adolescents à prendre soin en retour de ceux qui les entourent, le dispositif minore grandement leur capacité à prendre soin d'eux-mêmes et à apprendre à le faire. Le contenu de l'agenda n'est pas particulièrement caché aux adolescents et ils se montrent tout à fait capables d'élaborer, à la manière des éducateurs, la liste de leurs besoins primaires et matériels. En revanche, en leur cachant tout le travail qu'ils mènent à l'appui des quatre médiateurs suivants, il est clair que les éducateurs ne cherchent pas à leur apprendre à observer, à décider, à inférer, à recommander, etc. Le dispositif offre une vision particulièrement passive des adolescents. Il nie l'existence d'une volonté chez eux tant d'apprendre, que de s'en sortir. Il nie le fait pourtant particulièrement majoritaire dans ce foyer qu'ils aient eux-mêmes, mis à part Abedin, demandé à être placés et qu'ils aient donc cherché à échapper aux difficultés de leurs parents (relationnelles, psychiques, économiques) pour se construire un autre avenir, Couramment les éducateurs, avec leur tendance à tout régler tout seuls, en catimini, de leur côté, viennent jusqu'à priver les adolescents de leurs possibilités d'agir pour leur bien, pour les apaiser et apaiser les situations, réparer les dommages qu'ils ont causés etc
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