La transformation de la périphérie urbaine de Tokyo par les organismes de logements publics - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2012

Transformation of Tokyo's Suburb by public housing institutions

La transformation de la périphérie urbaine de Tokyo par les organismes de logements publics

Résumé

If social housing estates have stigmatized entire territories in France, it does not seem to be the same everywhere, the Japanese, for their part, maintain an image of countryside of these same territories. Since Japan has experienced similar economic cycles as France, we wondered about a possible discrepancy between the formal reality of mass production of housing for a population of workers that had to be located close to the production sites, and the image of the same place that is collectively retained and conveyed. In this way, it will be a question of demonstrating that the image that one can have of a territory is linked less to the territory itself, to the urban form, than to the practices that take place in this territory, constituting the culture of the place. The economic policies chosen after the war played a part in this process, in the enhancement of the images of an idealize imaginary space in order to produce and make residents accept spaces whose planning is motivated solely by the economic profitability of the person who produces them. The resulting urban planning multiplies rules and prohibitions, enclosing inhabited spaces under a discourse of security, leading to the destruction of community functioning. The Japanese State, having failed to meet its objectives, decided to cease its involvement in the housing sector and withdrew financially from 2005. The triple disaster that Japan experienced on 11 March 2011 could have generated a new commitment by the State, one of whose roles is to protect its population. But the current situation seems to confirm an abandonment of the welfare state to the private sector.
Si les cités de logements sociaux ont stigmatisé des territoires entiers en France, il ne semble pas en être de même partout, les Japonais, quant à eux, entretiennent une image agreste de ces mêmes territoires. Le Japon ayant connu les mêmes cycles économiques que la France, nous nous sommes interrogée quant à un décalage possible entre la réalité formelle afférente, soit la production en masse de logements pour une population d'ouvriers qu'il fallait fixer près des lieux de production, et l'image retenue et véhiculée collectivement d'un même lieu. Par ce biais, il s'agira de démontrer que l'image que l'on peut avoir d'un territoire est moins liée au territoire lui-même, à la forme urbaine, qu'aux pratiques qui ont cours dans ce territoire, constituant la culture du lieu. Les politiques économiques choisies après guerre ont su jouer de ce processus, de la valorisation des images d'un espace imaginaire idéalisé afin de produire et de faire accepter aux résidents, des espaces dont la planification n'a pour seule motivation la rentabilité économique de celui qui le produit. La planification urbaine engendrée multiplie règles et interdits, clos les espaces habités sous un discours sécuritaire, engendrant une destruction du fonctionnement communautaire. L'État japonais, faute d'avoir su répondre à ses objectifs, décide de cesser son implication dans le secteur du logement et se désengage financièrement à partir de 2005. La triple catastrophe qu'a connu le Japon le 11 mars 2011 aurait pu générer un nouvel engagement de l'État dont l'un des rôles est la protection de sa population. Mais la situation actuelle semble confirmer un abandon de l'État-Providence au secteur privé.
Fichier non déposé

Dates et versions

tel-02877194 , version 1 (22-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : tel-02877194 , version 1

Citer

Cécile Asanuma-Brice. La transformation de la périphérie urbaine de Tokyo par les organismes de logements publics. 2012. ⟨tel-02877194⟩

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