, De la connaissance d'une intuition indéterminée, voire manquante), et nous avons vu que ce n'est que dans ce second cas que l'on

, 2. la discipline, quand cette connexion est transformée

, 3. la science, quand la connaissance est complètement élaborée d'après une telle méthode

, Dans la science il doit toujours y avoir une doctrine. » On voit que la méthode sert bien à « élaborer » la science. 49 . On retrouve cette division dans la Kritik der praktischen Vernunft [V, 151 sqq

, Il faut remarquer que la méthode sceptique concerne exclusivement la métaphysique : contrairement à Hume (qui doute, sinon des mathématiques, du moins de la science de la nature

, Kant ne met pas en doute les sciences elles-mêmes

«. , appelle tous les principes subjectifs qui ne sont pas tirés de la constitution de l'objet, mais de l'intérêt de la raison en vue d'une certaine perfection possible de la connaissance de cet objet, maximes de la raison

, Au sens strict en effet, la méthode du criticisme n'est autre que la méthode sceptique, la méthode dogmatique intervenant, comme on l'a vu, après la critique. 94 . On pourrait dire que l'histoire (des sciences) est ce qui, chez Cassirer, prend la place de l'expérience (scientifique) chez Kant . Comme cette dernière n'est plus statique, définitive

A. Dans-ce-qui-suit-en and . S&f, Ouvrage traduit en français par P. Caussat ( Cassirer , 1977 ), sous le titre Substance et Fonction. Éléments pour une théorie du concept (titre qui ne rend pas l'idée spécifiquement néo-kantienne de « critique de la connaissance

. Sans-parler, de la série des Erkenntnisproblem (plus historique) et du troisième 5. L'interprétation cassirérienne de la mécanique quantique les plans inclinés servirent à la vérification [Nachprüfung ] des lois galiléennes, non à leur découverte, qui s'était effectuée de toute autre manière, qui doit être strictement distingué de la forme habituelle de l'induction, p.224, 1957.

, En montrant, en définitive, qu'il y a une « conformité à la loi

». Loi-dynamique, on montre que la causalité (c.-à-d. la dépendance fonctionnelle, la légalité en général, quelle que soit sa forme particulière) est conservée dans la théorie quantique (et on évacue concomitamment le problème de l'indéterminisme). L'analyse de Cassirer illustre la pertinence de son programme épistémologique qui, à partir du Factum de la théorie physique, p.239, 1957.

C. D'un-point-de-vue-tout-d'abord-logique, sq.) critique l'acception subjective des probabilités : au sens où, comme le dit Keynes, une probabilité doit déjà être indépendante des opinions et croyances d'un individu ; mais aussi contre le « principe de raison insuffisante ou d'indifférence », qui convertit pour ainsi dire l'équi-ignorance en équi-probabilité, au sens où il enjoint de donner des probabilités identiques à des évènements dont on ne sait rien (par exemple, si nous ne savons rien de deux objets, la probabilité pour qu'ils soient identiques est exactement égale à celle que le contraire soit vrai, c.-à-d. 1/2) 50 . Cassirer rejoint par là une position en apparence à l'opposé de la sienne dans le spectre de l'antiréalisme, à savoir celle de Van Fraassen, p.230, 1957.

. Cassirer, 230) critique ainsi la définition laplacienne classique de la probabilité : « La définition de la probabilité "apriorique" comme on l'appelle, en tant que quotient du nombre des cas favorables au nombre de cas "également possibles", commet un cercle : l'expression "éga-lement possible" ne signifie en fin de compte rien d'autre que l'expression "équiprobable" ». Chez Laplace ( 1812 , p. iv) en effet, les cas « également possibles » ne sont autres que ceux « tels que nous soyons également indécis sur leur existence, 1957.

C. Brading, 3 sqq.) divisent l'application du concept de symétrie en physique en deux catégories : en tant que « principe » (appliqué aux lois physiques, et dont l'importance est fondamentale dans la physique moderne) et en tant qu' « argument » (appliqué à des situations ou phénomènes physiques particuliers, 2003.

, Sans l' « hypothèse » d'une telle constance -quelle que puisse être sa définition particulière -même la « loi des grands nombres » perdrait son soutien et sa signification objective. C'est pourquoi il n'est pas possible de fonder les énoncés probabilistes sur le « principe d'induction », à moins de prescrire à ce dernier principe une généralité « distributive » et non pas seulement « collective, L'interprétation cassirérienne de la mécanique quantique par le réquisit d'une limite stricte pour la fréquence relative de l'occurrence de certains caractères observés, vol.56, p.239, 1957.

, pour montrer qu'elle n'est pas une relation d' « opposition contradictoire » (kontradiktorischen Gegensätz-lichkeit ), mais plutôt une « relation complémentaire, bien qu'en même temps [ces notions] accentuent leur différence aiguë » (on a là un exemple typique de l'ambivalence du style de Cassirer), Cassirer s'engage alors dans une rapide étude historique de la relation entre la « légalité » (Gesetzlichkeit ) et le « hasard » (Zufall ), p.246, 1957.

, Ce qu'il importe de voir, c'est que le tableau s'inverse selon le point de vue adopté : du point de vue de la science, le mythe ne comporte aucune causalité, non pas parce que la causalité y est niée, mais parce qu'elle n'obéit à aucune règle fixe et générale, elle change de cas particulier en cas particulier. Du point de vue du mythe au contraire, tout a une cause, non pas déterminée par des lois générales, mais spécifique à chaque cas individuel : il règne, « au lieu d'une absence d'explication causale, bien plus une hypertrophie, un envahissement [Überwuchern ] de l' "impulsion causale" ["Kausaltriebes "], et seul le type de cause est ce qui différencie la pensée mythique de la pensée théorique, p.242, 1957.

, il semble s'agir plutôt d'un pur chaos, sans principe d'individuation dans l'espace ou le temps, ni de causalité, de conformité à une règle. Mais ce n'est le cas que d'un point de vue théorique : si l'on adopte le point de vue du mythe, autrement dit si l'on adopte sa propre manière d'objectiver la réalité (basée, selon Cassirer, sur l'émotion et non la raison comme la pensée théorique), alors on aboutit à la conclusion exactement inverse : tout ce qui du point de vue scientifique apparaissait inexplicable, autrement dit irrationnel, possède son explication mythique. Bien plus, le concept même de contingence n'existe pas dans le mythe, car aucun évènement n'y arrive par hasard : c'est qu'il est déterminé, non pas universellement par des lois scientifiques, vol.56

, mais qu'une relation fonctionnelle universelle existe entre x et y, que, chaque fois que x est donné, y en découle. » ( 1957 , p. 236) 5.3. La théorie quantique « des faits entièrement nouveaux peuvent être découverts, elles ne prétendent pas que chaque x individuel que nous avons trouvé jusqu'à présent ou que nous allons trouver possède la propriété y, p.292, 1957.

, Les transformations du concept d'atome donnent un exemple caractéris-tique de ce processus en progrès constant. Chaque nouveau domaine dans lequel l'atomistique entre en vigueur fournit un nouvel ensemble d'équations conditionnelles auxquelles l'atome doit obéir. Tandis que le nombre de ces équations conditionnelles augmente, l'atome prendre en un certain sens une forme toujours plus "concrète, Il ne s'agit pas tant de l'existence de choses que bien plus de la validité objective de relations -et tout notre savoir des atomes peut toujours être ramené à cette validité, et s'en imprègne

, Plus la détermination conceptuelle progresse, moins il est possible de fixer son résultat dans des images intuitives simples et individuelles. Nous devons nous satisfaire de la détermination par des lois et renoncer à la clarification par des modèles et des schémas, p.293, 1957.

, sq.) 84 . Cassirer voit notamment dans le postulat quantique 82 . En 1903, Thomson élabore un modèle de l'atome en tant que distribution sphérique étendue et continue de charges positives, au sein de laquelle les électrons, élastiquement liés, émettent ou absorbent le rayonnement à des fréquences caractéristiques (cf, Cassirer illustre ensuite historiquement son propos sur le concept d'atome, de l'atomisme grec à la vieille théorie quantique, en passant par Huyghens, vol.83, p.410, 1957.

. Suite-À-l'expérience-de-marsden, . Geiger-en-;-cf, and . Basdevant, Rutherford conçoit un modèle planétaire de l'atome dans lequel un noyau central positif contient l'essentiel de la masse, p.410, 1908.

, Bohr postule l'existence d'états d'énergie discrets dans lesquels l'électron demeure, 1913.

. Basdevant, Son argumentation est assez complexe (voire confuse 92 ), car elle mélange des considérations de différents types, qu'il faut s'efforcer de trier. Elle s'inscrit dans la thèse générale de l'ouvrage, qui consiste à affirmer que c'est la catégorie de substance et de propriété, 90 . À toute particule de vitesse v et d'impulsion p = mv, de Broglie associe une onde de longueur d'onde = h/p. Cette hypothèse permet de voir la quantification de la matière comme un phénomène d'ondes stationnaires, sqq.) soutient la thèse selon laquelle les particules quantiques ne peuvent plus être considérées comme « individuelles, p.16, 1957.

, L'interprétation cassirérienne de la mécanique quantique plutôt que de causalité , qui est remise en cause par la mécanique quantique. Pour commencer, il est utile de préciser ce qu

D. Le-principe,

C. Le-remarque-ladyman, sq.) (à la suite du philosophe scolastique Suarez), il faut distinguer la notion d'individuation (ou d'identité ) de celle de discernabilité (ou de distinction ) : -un principe de discernabilité doit expliquer pourquoi deux choses sont (ou non) différentes l'une de l'autre (deux exemples évidents sont leur emplacement spatio, p.63, 2001.

, -un principe d'individuation doit expliquer non seulement pourquoi deux choses sont différentes l'une de l'autre, mais aussi pourquoi une chose demeure identique à elle-même

, Si l'on assimile l'emplacement spatio-temporel à une propriété (spatio-temporelle), on peut dire que deux objets ne possèdent jamais les mêmes propriétés, donc qu'il n'y a jamais deux objets identiques, et le « principe de l'identité des indiscernables » (PII) leibnizien s'applique (discernabilité et individualité déterminent la même classe d'objets : chaque objet est, Deux objets macroscopiques sont discernables à la fois par leur emplacement spatio-temporel et par l'ensemble de leurs propriétés (ils n'ont jamais toutes leurs propriétés identiques)

, sont donc individuelles en vertu du fait qu'elles ont chacune une trajectoire spatio-temporelle unique distincte de toutes les autres (l'emplacement spatio-temporel joue donc le rôle de principe d'individuation ). Or, en mécanique quantique comme on sait, la notion de trajectoire fait défaut 93 . Deux particules quantiques peuvent donc posséder le même ensemble de propriétés, c.-à-d. être indiscernables. À ce stade, on est donc, En définitive, les particules de la physique classique, moyennant la présupposition d'un principe d'impénétrabilité (selon lequel deux particules ne peuvent occuper le même emplacement spatio-temporel), p.65, 2001.

. De-basdevant, Ainsi l'électron individuel n'y a plus de « substantialité », il n'existe que relativement au champ, comme un « emplacement désigné » en lui. La non-localité d'une particule en théorie (classique) des champs représente donc déjà, pour Cassirer, une première étape de leur perte d'individualité. La seconde étape réside, avec mécanique quantique, dans la perte de la notion de trajectoire pour une particule quantique (en l'occurrence un électron). Cassirer pose ainsi la question du sens qu'il y a à lui accorder une « "existence" strictement déterminée, qui n'est pourtant jamais qu'incomplètement "accessible" » : « Ou ne devons-nous pas plutôt prendre le chemin inverse ? Ne devons-nous pas prendre au sérieux l'exigence d'utiliser les conditions de possibilité de l'expérience, c'est-à-dire les conditions d' "accessibilité ", en tant que conditions des objets de l'expérience ? Alors il n'y a plus pour nous d'objet empirique qui puisse absolument et par principe être appelé inaccessible ; et il se peut bien qu'il y ait des classes d'objets présumés que nous devions exclure du cercle de l'existence empirique parce qu'il 94, La non-localité implique la non-individualité des particules quantiques Une première série d'arguments de Cassirer consiste à utiliser la non-localité des particules quantiques, initiée par la représentation ondulatoire de de Broglie 95 (que cite Cassirer), comme argument pour leur non-individualité. Cassirer commence par rappeler que le concept de réalité de la mécanique classique repose sur deux présuppositions fondamentales : le concept de substance et celui d'espace. « La matière est "substantia extensa, p.352, 1957.

. Basdevant, 2. et la seconde (les particules quantiques indiscernables n'ont pas de réalité individuelle) pour des particules intriquées type EPR, p.292, 2002.
URL : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00094132

, On voit donc comment la conception transcendental e de Cassirer va l'inciter à abandonner l'individualité des particules quantiques. Pour Kant en effet, les objets « ne sont jamais donnés en soi, mais seulement dans l'expérience, et n'ont aucune existence en dehors d'elle » (cf. citation III, 340 p. 77 ). Ainsi, il n'y a aucun sens à poser la question de l'emplacement et de la quantité de mouvement précis de l'électron (à cause des relations de Heisenberg ), ou d'autres questions de ce genre (où se trouve un électron lors de son passage entre deux orbites, L'interprétation cassirérienne de la mécanique quantique s'avère qu'il ne sont pas atteignables, pas déterminables par les moyens empiriques et théoriques de la connaissance qui sont à notre disposition, p.335, 1957.

. Cassirer-;-dit-kant, Bien que Cassirer évoque ensuite des preuves expérimentales (l'expérience de Wilson, l'indivisibilité de la charge élémentaire e, les déterminations expérimentales successives du rapport de la masse à la charge de l'électron) en faveur de l'hypothèse corpusculaire de l'électron, il privilégie une conception relationnelle de ce dernier, sur la base à nouveau de considérations purement philosophiques (transcendentales) : « Car la constance d'une relation déterminée n'est pas du tout suffisante pour conclure à la constance d'un "porteur, sq.) remarque, en citant Schopenhauer, et surtout Locke 96 , que l'emplacement spatio-temporel a traditionnellement joué le rôle de principe d'individuation en philosophie : « De ceci il ressort inversement que lorsqu'un objet n'est plus déterminable par un "ici" et "maintenant, p.97, 1957.

L. Dit, what is so much inquired after, the principium individuationis ; and that, it is plain, is existence itself, which determines a being of any sort to a particular time and place incommunicable to two beings of the same kind, p.354, 1957.

, La théorie quantique

. De-même and . Cassirer, La nouvelle physique questionne déjà la tentative de la simple identification, de la conservation d'une identité numérique d'électrons "individuels". Nous avons vu que le fondement théorique de la statistique quantique et de ses différentes formes conduisait toujours à douter de l, ) prend l'exemple de la collision de deux élec-trons, après laquelle une « récognition, p.342, 1957.

, au sens où elle ne représenterait que des ensembles de particules, et non des particules individuelles ), interprétation que Cassirer reprend à son compte. Il écrit ainsi que tous les énon-cés de la mécanique quantique « ne peuvent être compris que comme énoncés systématiques [Systemaussagen ], pas comme énoncés sur l'être et le comportement d'atomes et d'électrons individuels. La mécanique quantique s'occupe d'ensembles [Inbegriffen ] dont la division en "parties, L'interprétation statistique de la mécanique quantique Une autre série d'arguments de non-individualité des particules quantiques se base sur l'interprétation statistique de la mécanique quantique, p.339, 1957.

, La théorie quantique classique (le but étant, avec la mécanique quantique, de redéfinir l'objet, préci-sément). Ainsi, dans la conception empiriste aussi bien que rationaliste, « c'était en particulier la détermination spatio-temporelle qui depuis toujours fut considérée comme le véritable critère de l' "existence" d'un objet empirique, 1957.

, sq.). Il est clair, ici, que Cassirer rejette la localité (et même la séparabilité , qu'il confond semble-t-il avec la première 107 ) comme principe d'individuation en mécanique quantique. Par ailleurs, le rejet de l'idée de complète détermination rejoint aussi la conception observationnaliste de Cassirer : chaque mesure ne permet d'avoir accès qu'à un aspect particulier de l'objet, jamais à sa totalité, car « la réponse que nous donne la nature n'est jamais exclusivement déterminée par elle seule ; elle l'est aussi par le type de question que nous lui adressons et par le moyen d'observation choisi, Mais avec la mécanique quantique, « nous ne pouvons plus définir l'existence comme quelque chose de complètement et intégralement déterminé. L' ", p.350, 1957.

. Il, Cette capacité à remettre en cause son appareil catégoriel, si elle est discutable dans le cas de l'individualité des particules quantiques, s'avèrera, comme on le verra au prochain chapitre, tout à fait adaptée à l'intrication quantique 108 . Ainsi Cassirer écrit-il qu' « un concept comme celui de point matériel ne peut, d'après la nature de la chose, jamais être compris comme l'expression d'un Le principe de « déterminabilité » affirme que, pour tout concept, de deux prédicats contradictoirement opposés un seul peut lui convenir ; le principe de la « complète détermination » que, pour toute chose, « de tous les prédicats possibles des choses, en conclusion, redéfinir la catégorie de la substance et de ses propriétés (dont l'emplacement spatio-temporel ne fait plus partie)

, Les exemples que donne ensuite Cassirer (sur la représentation ondulatoire d'une particule, non localisée dans l'espace) montrent que c'est plutôt la localité qu'il a en tête, Cf. la proposition « Dans celle-ci tous les éléments individuels de l'être

, Cette dimension prospective rejoint également la prise en compte, par Cassirer, des conditions d' « accessibilité » de l'expérience (autrement dit, de mesurabilité ) comme définitoires de l'objet (cf, p.358, 1957.

, L'interprétation cassirérienne de la mécanique quantique objet physique ; il est une "forme" dont le sens et le contenu consiste dans sa contribution théorique : dans la capacité de conduire à des lois simples et strictes des phénomènes. Chaque forme de ce genre possède toujours une limite déterminée : nous devons compter sur le fait qu'il y aura des domaines de l'expérience qu'elle [cette forme] ne peut plus complètement circonscrire et exprimer, p.356, 1957.

, De même Cassirer évoque la formulation d'un électron comme « superposition de vibrations propres » 111 comme illustration de « cette tendance générale de la pensée physique qui s'efforce de ne penser la "nature" de la matière comme déterminée par rien d'autre que certaines relations dynamiques, et à la ramener complètement à ces dernières, Réalisme structural La conception que se fait Cassirer de la non-individualité des particules quantiques est une bonne illustration de son réalisme structural 109 évoqué au chapitre précédent, dans la mesure où « si l'on veut parler de l'individualité de particules séparées, p.337, 1957.

, Ainsi que de sa conception symbolique, puisque l'individualité des particules y est « mé-diate

. Basdevant, Pour un système qui évolue au cours du temps (en tant que superposition d'états stationnaires), l'énergie n'est pas bien définie ( 4E 6 = 0), et, si ? est un temps caractéristique d, Cette relation, qui s'écrit 4E4t ~/2, est également (comme celle d'Heisenberg) une propriété intrinsèque des systèmes quantiques isolés (pour les autres, son interprétation est controversée, p.364, 2002.

, Cassirer semble avoir en tête le fait qu'un système isolé peut être représenté comme une superposition d'états stationnaires, qui sont eux-mêmes les états propres de l'énergie. Ces états propres correspondent aux valeurs et fonctions (ou vecteurs, en mécanique matricielle) propres de l

, La nouvelle mécanique quantique a eu de plus en plus tendance, non pas à commencer avec la position de réalités déterminées et à mettre ensuite celles-ci en relation les unes avec les autres, mais à prendre le chemin inverse. Elle part de l'éta-blissement de certains symboles qui expriment l'état et les variables dynamiques d'un système physique. À partir de ceux-ci, sur la base de présuppositions axiomatiques déterminées, d'autres équations sont ensuite dérivées, et des conséquences physiques tirées à partir d'elles. Il n'est pas besoin d'abord d'aborder la signification exacte des symboles dans chaque cas. Ce n'est qu'à un stade ultérieur de la considération que les "présentations" des symboles abstraits sont considérées, c.-à-d. que des "choses, p.354, 1957.

. On and . De-cassirer, sa conception du symbole , et celle de la relation entre théorie et expérience (où la confrontation à l'expérience ne se fait qu'en fin de parcours, cf. on page 261 ), que l'on pourrait qualifier, pour faire un anglicisme, de top-down (hypothético-déductive)

, En physique, c'est la forme de la position hypothétique des concepts fondamentaux et de la déduction hypothétique qui prend la place de cette axiomatique logique, nous, p.355, 1957.

. Cassirer, met en garde contre le danger de mélanger des domaines hétérogènes de la connaissance, en l'occurrence, de tirer, à partir du supposé « "indéterminisme" » quantique, des conclusions sur le « "problème du libre arbitre" ». Conformément à la tradition kantienne, Cassirer considère que la physique et l'éthique, tout en présupposant une « existence, à la suite de Kant (cf. citation IV, 265 p. 169 ), p.364, 1957.

F. De-toute, Cassirer ajoute ici un argument incongru, soulignant que le degré de détermination fourni par la mécanique quantique est de toute façon si élevé qu'il équivaut pratiquement à la certitude : « Une action qui du point de vue physique ne serait pas absolument impossible mais hautement improbable n'est pas une action avec laquelle nous pourrions "compter" de quelque manière que ce soit dans le domaine des décisions de notre volonté, p.113, 1957.

, Toutes deux nécessitent toujours une détermination, mais, quelle que soit notamment la forme que prend la première (qu'elle se dispense par exemple du concept de masse ponctuelle ou de prévisibilité), elles demeurent séparées par un gouffre infranchissable, en tant qu'elles appartiennent à des « dimensions » entièrement distinctes de considération, En définitive, causalité et liberté ne sont pas incompatibles, dans la mesure où elles relèvent de deux domaines fondamentalement distincts (nature et éthique) de la réalité, p.368, 1957.

, Ainsi, toute forme de réalisme scientifique (statistique ou dynamique) dogmatique, qui hypostasierait les lois physiques, exclurait tout domaine propre à la liberté, tel que le suppose l'éthique, de ne pas considérer les lois causales elles-mêmes comme réalités et de les décrire par des attributs applicables à la réalité, p.372, 1957.

, sq., où Cassirer explique que l'individualité de l'électron était mise en cause par la mécanique quantique, nous sommes « encore plus éloignés de l'individualité éthique, de la "personne" en tant que sujet de décisions "autonomes, p.370

, par exemple, en physique atomique, de corrélation stricte entre deux mesures distantes, chacun des résultats est aléa-toire -il est tantôt "oui" tantôt "non" -mais une corrélation parfaite existe : par exemple, s'il est "oui" ici il est "non" là-bas et vice versa. On voit mal comment des "nécessités logiques" afférentes à un évènement particulier de la série pourraient expliquer ceci (sinon en postulant des variables cachées corrélées à la source, autrement dit locales, hypothèse qui serait certainement trop "réaliste" -trop métaphysiquement "transcendante" -pour Cassirer et qui, de plus, L'interprétation cassirérienne de la mécanique quantique physique quantique (avec la dualité onde-corpuscule), une éclatante confirmation. cachées 6 : Dans un cas, p.84, 1997.

, Un second aspect que je voudrais aborder ici, intimement lié au précédent (le caractère prospectif de la conception cassirérienne), est celui de savoir dans quelle mesure on peut considérer que la conception philosophique de Cassirer devient indépendante du contexte historique qui lui a donné naissance, comme peuvent l'être, bien que de façon différente 7 , les « styles de raisonnement scientifique, 1992.

. Cassirer, D. Dans, and . Qu, De même, Margenau écrit, dans la même préface, que la conception cassirérienne, tout en posant que la mécanique quantique n'a pas à être complétée, ferait également droit à l, p.277, 1957.

L. Devait-Être-Établie and . Thèse-de-cassirer, En ce qui concerne également la théorie de Feynman (où intervient un renversement du temps), Margenau considère qu' « une analyse attentive de cette théorie montre qu'elle est entièrement consistante avec la doctrine causale que présente Cassirer

, La conception de Cassirer apparaît ainsi quasi irréfutable, compatible avec toute interprétation de la mécanique quantique. Comme avec les styles de Hacking, on peut logiquement se poser la question de

, Néanmoins l'argument d'incomplétude qui y est présenté a servi à promouvoir les théories à variables cachées

, Les styles de raisonnement de Hacking ressemblent en fait davantage aux paradigmes de

S. Kuhn and . Que, contrairement à ces derniers, ils ne disparaissent pas. Le « style » scientifique conceptualisé par Cassirer, en revanche, revient plutôt à formuler des conditions suffisamment générales pour pouvoir rendre compte de toutes les théories possibles (cf, vol.28

, Je n'entrerai pas ici dans la conception de Bohm, selon laquelle la mécanique quantique serait incomplète. Dans sa théorie, « les variables d'état du système, conçu mécanistiquement, sont sujettes à des lois causales

. Ainsi, une meilleure distinction serait en termes de causalité mécanique et statistique. » [ibid. ] 9 . Le traitement de ces deux questions fera l

, Application de la méthode cassirérienne à l'argument EPR l'utilité (positive ou négative ) 10 de cette conception, de par sa généralité (apparemment) excessive

, 158 sqq.) toute son admiration pour son ouvrage D&I ( Cassirer , 1936 ) 11 , et s'enthousiasme pour la philosophie de Leibniz qu'il semble y avoir découverte, qui reflète à de nombreux égards sa propre conception de la théorie physique, de par son rejet de (par ordre croissant d'admiration) : -l'action à distance (pour laquelle Newton lui-même, de manière célèbre, Einstein exprime à Cassirer, 2009.

, Podolsky et Rosen ( Einstein et al. , 1935 ), vise, sous la forme d'une expérience de pensée, à mettre en défaut la mécanique quantique en démontrant son incomplétude 13 . Argument qui, substantivé suivant l'acronyme EPR de ses auteurs, devait donner lieu à l'une des plus célèbres controverses de l'histoire de la physique, et que, selon toute vraisemblance, Einstein entreprend alors de résumer à Cassirer un argument qui, publié peu auparavant avec deux de ses collaborateurs à Princeton

, Einstein fasse référence à l'édition séparée de 1937, publiée par Elanders Boktryckeri Aktiebolag (Göteborg), l'ouvrage ayant été publié pour la première fois en 1936 dans la revue suédoise Göteborgs Högskolas Arsskrift, vol.42

, On reconnaît, bien sûr, les principes qui ont motivé la relativité générale (les deux premiers points) et le projet einsteinien plus large d'une théorie unifiée des champs, basée sur une description continue à l'encontre de la mécanique quantique (troisième point). 13 . Terme sur lequel je vais revenir

J. M. Selon, ;. Krois, and M. Lui, Sans que l'on puisse trancher au moment où Cassirer reçoit la lettre (même si la réponse est probablement identique), on peut en revanche affirmer, presque avec certitude, que Cassirer n'en a pas connaissance lorsqu'il rédige D&I , bien que cela ne soit pas impossible (l'article EPR est publié le 15 mai 1935, tandis que l'ouvrage de Cassirer est publié pour la première fois en 1936 comme nous l'avons vu). D'abord -et c'est la raison principale -il n'y est fait nulle part référence dans l'ouvrage lui-même. Notons d'ailleurs que les éditions allemandes ultérieures et la traduction anglaise posthume ne contiennent aucune modification par rapport au texte original, si ce n'est la préface de H. Margenau (collègue de Cassirer à Yale) et la bibliographie, enrichie de nouvelles références « souhaitées par Cassirer en 1945 » selon H. Margenau (in Cassirer , 1956 , p. 214), parmi lesquelles figure l'article EPR (mais cf. la note 16 pour plus d'explications à ce sujet). Ensuite, l'existence mouvementée que 6.1. Présentation de l'argument EPR bibliographique ou épistolaire 15 , on ne connaît pas la réception de Cassirer 16 . La question de son interprétation de l'argument EPR demeure donc ouverte, et appelle d'autant plus une réponse qu'il a dû particulièrement susciter son intérêt, dans la mesure où il rejoint le problème de la constitution de l'objet quantique, qui est précisément le point de vue que choisit Cassirer pour interpréter la méca-nique quantique, Outre son intérêt historique, p.17, 2009.

, Pour ce faire, il faut d'abord clarifier la position d'Einstein, non pas tant vis-à-vis de l'argument EPR lui-même (plus complexe qu'il n'y paraît dans sa version originale, et par ailleurs objet d'une littérature surabondante 18 )

, Hitler au pouvoir en Allemagne, il enseigne à Oxford jusqu'en juillet 1935, puis rejoint la Suède en août, où il enseigne à l'université de Göteborg jusqu'en août 1940), conjointement à la part croissante qu'occupent les sciences humaines dans sa philosophie suite à la dégradation de la situation politique, abondent également en ce sens. Enfin, ajoutons que selon Gawronsky, mène Cassirer à cette époque (en exil depuis 1933 suite à l'avènement d', p.233, 1949.

, Je n'ai trouvé aucune mention de l'argument EPR, ni dans les écrits publiés de Cassirer (articles, livres) postérieurs à 1935, ni dans les écrits non publiés (en particulier ceux qui, rédigés aux alentours de 1936-37, auraient été le plus susceptibles de donner des renseignements sur sa réception, 1999.

H. Margenau-indique, Cassirer] à la préparation d'une bibliographie et d'un chapitre final sur les développements du problème de la causalité après 1936 », mais que « malheureusement (...) le résultat n'atteignit pas un stade suffisant pour obtenir la bénédiction de Cassirer, bien que la bibliographie et le plan fussent terminés et approuvés au moment de sa mort », ce qui le pousse à « laisser l'écrit original intact » et à tenter de retranscrire lui-même ce matériau supplémentaire dans sa préface. Parmi cette bibliographie figure l'article EPR. Malheureusement, au seul endroit de la préface où il est (implicitement) question de l'argument EPR, Margenau affirme sans plus d'explications que Cassirer « tendait à l'accepter

, En conclusion, il se contente de répéter que Cassirer « montre une disposition à considérer tout ce qui satisfait à la loi causale comme définissant la réalité physique », que sa conception « s'éloigne clairement d'une interprétation des évènements individuels en tant que déterminants de la réalité physique » et qu'elle « souligne les aspects probabilistes de la mécanique quantique ». Tout porte donc à croire que Cassirer aurait interprété la mécanique quantique de manière « orthodoxe », à la suite de Bohr puis Born . Malheureusement, Margenau ne documente pas ses propos, et, sauf à lui en faire crédit, il ne reste que la voie de l'interprétation (qui abondera effectivement en ce sens

, Cette utilité (qu'elle soit « négative » ou « positive ») serait d'autant plus remarquable que, si la position de Cassirer s'avérait confirmée, elle le placerait en désaccord avec Einstein, en dépit de l'admiration qu'il lui vouait et de la correspondance étroite qu'il entretenait avec lui

, Application de la méthode cassirérienne à l'argument EPR corrélés : si on mesure séparément leurs états, on trouve (avec une probabilité 1/2 pour chaque cas) : -soit A dans l'état |? 1 i et B dans l'état | 1 i

, -soit A dans l'état |? 2 i et B dans l'état | 2 i. Mais on ne trouve jamais

, Ces corrélations sont donc consubstantielles à la théorie quantique. Comme le dit Paty, p.23, 1986.

, Telle était la fonction de l'expérience de pensée qu'ils décrivaient : interroger la portée des propositions fondamentales de la théorie quantique ; mais cette interrogation était menée de l'extérieur [mes italiques], puisque le critère (celui du réalisme local) était étranger à ces propositions

, et s'écroule donc avec elle. De fait, deux particules intriquées n'ont pas de réalité individuelle en mécanique quantique : prises séparément elles ne sont pas dans un état déterminé, et seul le système global des deux particules est défini. L'argument EPR n'est proprement applicable qu'à des états factorisés (du type | i = |?i ? | i), mais il ne serait alors d'aucun intérêt (car une mesure sur A n, On va voir que l'argument EPR repose en son entier sur cette hypothèse de « réa-lisme local » (que nous allons expliciter)

, 158 sqq.) : il considère un système quantique constitué de deux sous-systèmes (deux points matériels 1 et 2), dont l'évolution temporelle à partir de t 0 (moment où elles sont séparées suite à un choc), donnée par la fonction 1. la séparabilité (implicitement) : les deux points matériels sont « complète-ment séparés l'un de l'autre » (spatialement), ce qui signifie que ce sont des entités individuelles, Einstein en résume les grandes lignes à Cassirer, 2009.

, 2. la localité 25 (explicitement) : une mesure en 1 ne peut exercer aucune influence en 2 (séparé spatialement), sauf à supposer une « action à distance » non physique, autrement dit (en termes relativistes) un évènement dans une

, Qualifiée même un peu plus loin d' « action télépathique réciproque » entre les deux particules, p.160, 2009.

, Par abus de langage, on désigne souvent la causalité locale par la localité, mais au sens strict, la localité désigne le caractère que possède une particule d'être localisable dans l'espace et dans le temps (ce qui, comme on sait, n'est pas le cas des particules quantiques, y compris considérées individuellement), Plus exactement, la causalité locale, c.-à-d. la causalité relativiste (au sens de la relativité restreinte), l'indépendance effective de sous-systèmes suffisamment éloignés l'un de l'autre, p.69, 1986.

, Application de la méthode cassirérienne à l'argument EPR certaine région de l'espace-temps ne peut pas agir sur la réalité physique dans une autre région de l'espace-temps absolument ailleurs

, Ce faisant, il présuppose encore que : 1. la réalité physique (conçue spatialement de façon classique) existe indépen-damment de la connaissance que l'on peut en avoir (l' « état réel » du point 2) : conception que l'on peut considérer encore plus générale que les précé-dentes prémisses, et que l'on pourrait qualifier, pour reprendre la terminologie de B. d'Espagnat (in Bitbol et Laugier , 1997 , p. 46), d'objectivité forte. Einstein y a implicitement recours lorsqu'il rejette l'interprétation statistique de la fonction d'onde à la Born (en tant que description d'un ensemble de particules et non d'une particule individuelle 26 ), qui reviendrait à « renoncer au fait que 2 décrive la totalité de ce qui revient ?vraiment? au sous-système 2, Einstein en conclut que deux fonctions d'états différentes représentent un même état physique de 2 (l' « état réel » du point 2, considéré comme indépendant de toute mesure effectuée sur 1), p.159, 2009.

, une théorie « complète » doit représenter de façon univoque cette réalité (ce que l'on peut considérer comme une définition de la complétude théorique)

, Einstein conclut sa lettre en prônant une voie de recherche plus proche d'une « description classique », c.-à-d. en termes de « théorie classique des champs » (qui s'inscrit, comme on sait

. Howard, , 1999.

, Passons maintenant à la version officielle de l'argument, qui va nous permettre de préciser les contours de ce qu'il est généralement convenu d'appeler le « réa-lisme » d'Einstein. L'article en effet assume explicitement, par une série de réquisits et de définitions, cet idéal « réaliste » sous

. Dans and E. Anglo-saxons, sont les premiers à attirer l'attention sur une propriété spécifique à la théorie quantique, l'intrication ou corrélation des états de deux sous-systèmes d'un même système quantique global, qui vient contredire les principes des théo-ries antérieures (en particulier la relativité). Les auteurs y démontrent, selon un raisonnement apagogique (du reste relativement alambiqué 27 ), que l'exigence de localité (tenue implicitement pour applicable à toute théorie physique) est incompatible avec la complétude de la mécanique quantique, 1935.

, Einstein (qui ne participa pas à la rédaction de l'article) en déplora le manque de clarté et la complication inutile, et exposa ailleurs le même argument plus simplement (cf, 2010.

. Fine, , 2012.

, Application de la méthode cassirérienne à l'argument EPR est à la fois point de départ 31 et point d'arrivée de toute théorie physique (en tant qu'elle doit avant-tout être « correcte », c'est-à-dire en rendre raison, p.32

. Enfin, Sans que cela soit explicitement défini, par « élément de réalité » il faut entendre l' image dans la réalité d'une grandeur physique dans la théorie (c'est-à-dire d'une observable dans le langage de la mécanique quantique standard), sous réserve que la condition « suffisante, vol.33, p.777, 1935.

. Si, sans perturber en aucune manière un système, nous pouvons pré-voir avec certitude (c.-à-d. avec une probabilité égale à un) la valeur d'une quantité physique, alors il existe un élément de réalité physique correspondant à cette quantité physique, p.777, 1935.

, Critère qui n'est pas sans rappeler la phrase célèbre d'Einstein retenue par la postérité, selon laquelle « Dieu ne joue pas aux dés, vol.34

, En suggérant des principes au fondement des théories : ce rôle de l'expérience en tant qu'origine de la théorisation n'apparaît pas ici, mais on se rappellera la célèbre introduction de la relativité par Einstein, p.891, 1905.

, On peut donc décrire le mouvement d'ensemble suivi par l'épistémologie einsteinienne comme un aller-retour entre la réalité empirique et la pensée conceptuelle : la réalité est première (l'existence est bien première par rapport à la connaissance), elle est fondement, point de départ et point d'arrivée de la pensée théorique. Pour autant, celle-ci doit être capable, Il vaut la peine de remarquer que cette dimension « empiriste » (ou « positiviste » pour reprendre les termes d'Einstein, cf

, Ainsi formulée, la complétude ne semble nécessiter qu'une correspondance surjective de la théorie vers la réalité (à chaque élément de la réalité physique doit correspondre au moins un élément de la théorie, p.777, 1935.

, En fait, et bien que cela n'apparaisse pas explicitement à ce stade, on pressent le présupposé (explicite dans la lettre) d'univocité de la représentation théorique (la correspondance doit être biunivoque ou bijective, c.-à-d. qu'une même situation physique ne peut avoir deux représentations théoriques distinctes), Réservons pour l'instant la question

. Cf, rejetant l'indéterminisme fonda-6.1. Présentation de l'argument EPR théorie déterministe. Mais ce serait une erreur de croire que c'est le réquisit de dé-terminisme qui commande avant tout l'argument EPR : comme le dit Paty, p.35, 1986.

, Preuve de ce caractère secondaire, les auteurs prennent bien soin de présenter leur critère déterministe de réalité comme « seulement suffisant » (et « non pas nécessaire »), qui est « loin d'épuiser toutes les manières possibles de reconnaître la réalité physique », mais ne fait qu' « en fournir une, p.36, 1935.

, L'aspect proprement spatial de cette « toile de fond » réaliste présupposée intervient quant à lui dans l'argumentation elle-même, vers laquelle nous nous tournons maintenant, p.778, 1935.

, « la description quantique de la réalité donnée par la fonction d'onde n'est pas complète

, « quand des opérateurs correspondant à deux quantités physiques ne commutent pas, les deux quantités ne peuvent pas avoir une réalité simultanée

, La deuxième partie montre, sur la base d'un système composé de deux sous-systèmes intriqués, que la négation de (1) (on suppose que la description est complète) entraîne la négation de (2) (i. e. deux quantités incompatibles, c.-à-d. dont les observables ne commutent pas, sont mental de la mécanique quantique, il ne veut pas croire à un « dieu jeteur de dés » (würfelnde Gott ) et conçoit une réalité dans laquelle « les objets connectés par des lois ne sont pas des probabilités, p.122

. Fine, 11) montre bien, dans la formulation ultérieure et plus simple de l'argument par Einstein (qui ne fait intervenir qu'une seule variable, sans nécessiter le recours compliqué à des grandeurs incompatibles), que ce intéresse véritablement Einstein est le « conflit entre la localité-séparabilité et le lien valeur propre -état propre [propre à la théorie quantique], qui stipule qu'une grandeur décrivant un système a une valeur propre [associée] si et seulement si l'état de ce système est un état propre pour cette grandeur avec cette valeur propre (ou une combinaison de tels états), 2012.

, si elles prennent comme point de départ l'argument EPR, lui sont étrangères en tant que telles : l'argument ne suppose pas l'existence de telles variables, il ne fait que démontrer (à partir d'hypothèses spécifiques de réalisme local) qu'il existe des « éléments de réalité » supplémentaires non représentés par la mécanique quantique (c'est-à-dire qu'une description plus fine de la réalité physique est en principe possible), Il faut bien voir d'ailleurs que toutes les tentatives visant à restaurer le déterminisme en complétant la théorie quantique au moyen de variables cachées

, Application de la méthode cassirérienne à l'argument EPR réelles simultanément), seule autre alternative possible, donc (1) est forcément vraie

. Ainsi, observable quantité de mouvement, ce qui revient à affirmer qu'il existe « un élément de la réalité physique correspondant » à la grandeur physique représentée par cette observable (la quantité de mouvement), en tant que le résultat de sa mesure donne la valeur propre associée avec la probabilité un. En revanche, une grandeur physique incompatible avec la première (dont l'observable ne commute pas avec celle de la première, en l'occurrence la position) possède une valeur qui n'est pas prévisible avec certitude (mais uniquement de manière probabiliste), et dont le résultat ne peut être obtenu que par une mesure, par conséquent cette grandeur (la position) « n'a pas de [d'élément correspondant dans la] réalité physique ». La généralisation de cet exemple à toute paire d'observables qui ne commutent pas donne immédiatement l'alternative entre les propositions (1) et (2) par l'absurde (car si la description quantique était complète et si les deux quantités avaient une réalité simultanée (c

, ¬(2) 38 . Elle considère un système constitué de deux particules qui interagissent pendant un certain temps, après quoi il est supposé « qu'il n'y a plus aucune interaction entre les particules », et l'évolution globale du système est gouvernée par l'équation de Schrödinger . On y retrouve les deux prémisses de la lettre : -la séparabilité est (implicitement) présupposée : les deux sous-systèmes sont considérés comme des systèmes physiques distincts

, -la localité est quant à elle (explicitement) supposée, c'est-à-dire l'absence d'action physique immédiate à distance entre deux systèmes : « puisqu'au moment de la mesure les deux systèmes n'interagissent plus, aucun changement réel ne peut avoir lieu dans le second système qui serait la conséquence de ce qui pourrait être fait au premier, p.39, 1935.

, Notons qu'à ce stade, la complétude ne suppose toujours que la correspondance surjective entre théorie et réalité (si un élément appartient à la réalité, alors il a forcément une contrepartie théorique)

, je pense que les auteurs utilisent effectivement la prémisse selon laquelle la mécanique quantique est complète (c.à-d. ¬(1)) pour établir ¬(2), mais de manière implicite, selon une définition tacite de la complétude comme on va le voir. Mais Fine reconnaît par la suite, p.11, 2012.

, Les auteurs présentent cette hypothèse comme une simple reformulation de l'hypothèse de départ : « Ceci, bien sûr, ne signifie rien d'autre que l'absence d'interaction entre les deux systèmes, p.779, 1935.

, sqq.), qui décèle un « réalisme spinoziste » chez Einstein, signe selon elle d'une épistémologie « fermée », par opposition à celui, « ouvert » et dynamique, de Cassirer, qu'elle défend dans sa thèse (à la tonalité clairement transcendantale). On a essayé cependant de montrer la logique de l'argumentation EPR, laquelle, une fois ses présupposés adoptés, est tout à fait recevable (bien qu'alambiquée). Il reste qu'elle repose en dernière instance sur un certain nombre de présupposés (localité et séparabilité ) qui ne sont pas tirés de l'expérience (comme le recommande Einstein), mais semblent plutôt, vol.44, p.341, 2002.

, il rejette fermement l'interprétation de Born parce qu'elle revient à abandonner la « description complète de ce qui revient ?vraiment? au sous-système 2 » et à ne décrire « que ce que nous savons de lui dans ce cas particulier » [mes italiques], et ne saurait renoncer à un système de lois qui « décrirait complètement la vraie réalité, p.159, 2009.

C. Kant and . Einstein, En particulier, Schmitz-Rigal ne semble pas mesurer l'importance du présupposé de localité dans l'argument EPR : citant la remarque finale des auteurs qui préviennent une possible objection contestant la réalité conjointe des deux grandeurs non commutatives parce qu'elles ne seraient pas mesurées simultanément, elle oublie la phrase qui contient justement le présupposé indispensable à sa légitimation, fait des phénomènes, simples représentations, des choses en soi, c.-à-d. qu'il confond notre connaissance des objets et les objets eux-mêmes. 45, p.780, 1935.

C. Le-dit-born, il y a toujours un moment où, même dans une forme « dé-anthropomorphisée » comme la physique (pour reprendre la terminologie de Cassirer, selon lequel l'élimination de toute « subjectivité » représente le but suivi par l'objectivation scientifique, comme le prouve exemplairement la théorie de la relativité), des « principes métaphysiques » a priori interviennent, des « actes de foi ». On a ici l'illustration que la physique elle-même demeure en dernière instance, comme le dit Cassirer en conclusion de son ouvrage sur la relativité d'Einstein, une forme « anthropomorphe » (parmi d'autres formes de la pensée humaine), dans la mesure où elle est ultimement le fait de « physiciens », qu'elle véhicule des créations humaines. 6. Application de la méthode cassirérienne à l'argument EPR de la théorie de la relativité, 1949.

, On peut ainsi se poser la question de l' « utilité » (Nutzen ) éventuelle que la conception de Cassirer aurait pu avoir pour celle d'Einstein, en ce qui concerne l'argument EPR. Chez Kant, rappelons-le, ce concept se décline en (cf. section 3.1.3 ) : -« utilité positive », si la conception de Cassirer contribue à l' « élargissement » (Erweiterung ) de notre connaissance

-. Négative, si elle contribue à la « correction » (Läuterung ) ou à la « rectification » (Berichtigung ) de notre connaissance

, Au-delà de l'utilité potentielle de la conception de Cassirer vis-à-vis de celle d'Einstein, on pourrait ainsi se demander, sur la base de l'épistémologie cassirérienne, si l'on peut toujours attribuer à un tel niveau « méta-scientifique » (pour reprendre l'expression de Friedman) le changement des principes a priori constitutif s de l'objectivité physique, ou s'il ne faut pas plutôt chercher leur origine dans la pratique même des sciences. Serait-il même possible d'imaginer une version « re-conceptualisée » (à la Friedman) de l'a priori cassirérien, basée sur la conception de Cassirer, On pourrait dire que ce concept d'utilité, qui a trait ici au rôle de la philosophie vis-à-vis de la science, p.433, 2011.

. Inversement, comme on pourrait le croire, à la « rationalité transhistorique rétrospective » de Friedman, dans la mesure où cette utilité négative est censée s

«. , 107) : il reste que, pour lui, c'est la philosophie qui permet (conformément à la tradition kantienne, cf. section § 3.2 ) d'appliquer les mathématiques à la physique, de donner aux théories physiques une « signification objective, vol.49, 2001.

, En ce qui me concerne, je ne cherche pas, bien sûr, à reconstruire un intellectual narrative qui serait à la théorie quantique ce qu'est celui de Friedman à la théorie de la relativité 6.2. L'utilité potentielle de la conception de Cassirer

. De, On pourrait encore considérer que l'a priori régulateur de Cassirer (au sens large de son principe de causalité comme unité systématique) possède une utilité positive au sens méthodologique, tout comme, chez Kant, l'usage régulateur de la raison a une utilité positive, dans la mesure où l'idée transcendental e « sert cependant à fournir [aux concepts de l'entendement] la plus grande unité avec la plus grande étendue, il semble que la conception de Cassirer ne puisse guère avoir d'utilité positive vis-à-vis de la physique en général, et de la mécanique quantique en particulier, du fait de sa grande généralité, vol.51

C. Le-dit-cassirer-;-lui-même and ». De-causalité, est toujours pré-supposé par les scientifiques, même s'il n'apparaît jamais explicitement dans le « contenu objectif des doctrines de la physique ». S'il est vrai que « cet état de fait ne doit cependant pas être utilisé pour -comme c'est arrivé quelques foisen conclure à la non-fécondité [Unfruchtbarkeit] et à la dispensabilité [Entbehrlichkeit ] de ce principe » (loc. cit. ), il reste qu'on pourrait difficilement y voir une contribution positive à mettre au compte de la philosophie en tant que telle (d'un niveau proprement « méta-scientifique » comme dirait Friedman), p.60, 1956.

. Cf, mais simplement à l'entendement, et, au moyen de ce dernier, à son propre usage empirique, elle ne crée donc aucun concept (d'objet), mais les ordonne seulement et leur donne cette unité qu'ils peuvent avoir dans leur plus grande extension [Ausbreitung ] possible, c.-à-d. par rapport à la totalité des séries, à laquelle ne vise nullement l'entendement, La raison ne se rapporte jamais directement à un objet

. L'usage-régulateur-de-la-raison-est-«-excellent, ». Indispensablement-nécessaire, and . Le, focus imaginarius vers lequel il tend, s'il est une « illusion », n'en est pas moins « indispensablement nécessaire, quand nous voulons voir, en dehors des objets qui sont devant nos yeux, également ceux qui se trouvent dans notre dos, c.-à-d., dans notre cas, quand nous voulons pousser l'entendement au-delà de toute expérience donnée (partie de l'ensemble de l'expérience possible), vers l'extension [Erweiterung ] la plus grande et la plus extrême possible

, Sa conception du principe de causalité est ainsi à la fois : -constitutive de l'expérience : exemplifiée par la hiérarchie mesures-lois-principes physiques, qui apparaît comme un a priori « impur » pour paraphraser Kant (contenant des éléments empiriques et des éléments rationnels de différen-ciation de niveau hiérarchique

, On pourrait dire, en termes kantiens, qu'il s'agit de poser la question de l' « origine » des principes constitutifs 53 de la mécanique quantique : sont-ils eux-mêmes a priori 54 (motivée par une réflexion proprement philosophique) ou empirique (issue de l'activité scientifique elle-même) ? Il ne s'agit pas, bien sûr, ici, de répondre en toute généralité à cette question, mais de comparer la conception de Cassirer à celle de l' « a priori relativisé, -régulatrice de l'expérience : un a priori « pur » (purement rationnel) sous forme d'exigences méthodologiques, à l'instar des principes régulateurs de la raison chez Kant, 2001.

, incommensurabilité kuhnienne entre paradigmes scientifiques successifs, et le danger de relativisme qui s'en suivrait. Friedman, sur la base de l'histoire de la mécanique et de la théorie de la gravitation de Newton à Einstein, cherche à montrer que des principes « méta-scientifiques » (proprement philosophiques) permettent d'expliquer (rétrospective-ment, ou mieux, prospectivement) le changement de principes constitutifs a priori (tels que la géométrie euclidienne et les lois du mouvement chez Newton, ou la géométrie riemanienne et le principe d'équivalence chez Einstein), qui permettent 53 . On laisse donc ici de côté les exigences purement méthodologiques

, Cassirer eux-mêmes d'appliquer le formalisme mathématique des théories successives à la réalité physique, de leur fournir un contenu empirique ou, en termes kantien, une « signification objective » (par exemple, la loi de la gravitation devient empirique chez Newton ; chez Einstein ce sont les équations du champ de la relativité gé-nérale). Il importe de remarquer que les principes a priori constitutifs, bien que « relativisés » (historiquement variables), n'en sont pas moins censés représenter une certaine forme de nécessité

A. Kant, Les principes méta-scientifiques, quant à eux, doivent permettre d'expliquer la continuité rationnelle d'une théorie à l'autre, non seulement rétrospectivement (la théorie antérieure apparaissant comme un cas particulier de la théorie postérieure maintenant à disposition), mais aussi prospectivement (la théorie postérieure apparaissant, du point de vue de la théorie antérieure, comme la « seule » possible, ou du moins comme la théorie « optimale », étant donné le contexte et les ressources à disposition) 56 . Plus précisément, on peut résumer la conception complexe de Friedman, qu'il développe dans de nombreux ouvrages et articles, auraient-ils trouvé l' « unique » solution (au sens où elle est « optimale » étant données les ressources intellectuelles dont ils disposaient à leur époque 55 ) compatible avec le problème qu'ils avaient à résoudre, 2000.

, constitutif : comprenant des principes (« a priori relativisés ») définissant

. Cf, mes italiques) De façon plus explicite encore, s'agissant de la conception de Kant : «The revolutionary and completely unexpected result, that space and time are pure forms of our (human) faculty of sensibility and that, considered independently of sensibility, our faculty of understanding yields no (theoretical) cognition at all, then emerges as the practically unique solution to the problem set by the existing intellectual resources: it is the only available conception of our rational faculties that does simultaneous justice to both Newtonian mathematical physics and Leibnizean (as opposed to Newtonian) natural theology and metaphysics, p.257, 2009.

, Il s'agit donc d'une prétention épistémologique (très) forte, mais dont l'évaluation dépasse le cadre de cette thèse

, et plus généralement un cadre d'investigation scientifique (ces principes sont l'équivalent des « paradigmes » de Kuhn) ; ces principes constitutif s peuvent plus exactement être divisés en principes : a) mathématiques (par exemple les géométries euclidienne ou riemanienne) : définissant un espace de possibilités logico-mathématiques. D'après Friedman, il y a expansion de cet espace par inclusions successives, donc continuité rationnelle rétrospective (par exemple la géométrie euclidienne apparaît, rétrospectivement, Application de la méthode cassirérienne à l'argument EPR un espace de possibilités intellectuelles et empiriques qui autorise la formulation et le test des principes de premier niveau

, b) physiques, ou principes de coordination (par exemple les lois newtoniennes du mouvement ou le principe d'équivalence) : comme chez Kuhn, il y a transformation (discontinuité) de l'espace des possibilités physiques, changement (donc incommensurabilité prospective) des « principes de coordination » utilisés pour appliquer les formalismes mathématiques successifs à la réalité physique

, philosophique : comprenant des principes « méta-scientifiques » (ou « méta-paradigmes ») qui expliquent le changement précédent (de principes constitutif s a priori ), et restaurent une continuité à un niveau « méta-scientifique

C. Friedman, Au niveau purement mathématique, cette expansion ne pose pas de problème, en tant qu'elle se fait « continûment », de façon « monotone », et que le cadre conceptuel (les principes) constitutif(s) postérieur contien(nen)t l'antérieur « exactement » comme un cas particulier, une « rationalité communicative rétrospective : les praticiens d'un stade ultérieur sont toujours en position de comprendre et de justifier rationnellement -au moins dans leurs propres termes -les résultats des stades précédents, p.96, 2001.

, mathéma-tique, un changement de principes constitutifs : certains principes constitutifs du cadre précédent peuvent devenir empiriques dans le cadre suivant, et réciproque-ment (ainsi, d'après Friedman, des lois newtoniennes du mouvement et du principe d'équivalence pour le passage de la théorie newtonienne de la gravitation à 6.2. L'utilité potentielle de la conception de Cassirer la théorie de la relativité générale). C'est à ce niveau qu'intervient véritablement l'incommensurabilité de Kuhn, incommensurabilité dont ne rend pas suffisamment compte, selon Friedman, la conception purement formelle et continuiste 57 de Cassirer (car s'il y a continuité mathématique entre la mécanique newtonienne et la relativité générale -la structure de la seconde étant une généralisation de la première -, il n'y a pas continuité entre les lois newtoniennes du mouvement et le principe d'équivalence). C'est à ce niveau que se fait sentir la nécessité du recours à des principes de « coordination, Friedman ( 2005a ) reprend grosso modo la conception continuiste de Cassirer, qui représente pour ainsi dire la « brique » conceptuelle mathématique de son a priori relativisé. En revanche, vol.58, 2012.

, Dans cette rationalité prospective, les nouveaux principes constitutifs 59 doivent « se développer à partir des anciens concepts et principes, en tant que continuation naturelle » (ibid ) 60 . En somme la « rationalité convergente ré-trospective » est « la convergence de structures mathématiques abstraites, vue 57 . Les principes universels invariants étant censés être les mêmes pour toutes les théories. On a vu cependant que Cassirer abandonne progressivement (de S&F à D&I ) les « catégories » de l'espace et du temps, la « dépendance spatio-temporelle », pour ne retenir que la « dépendance fonctionnelle en général, Enfin, il faut une « rationalité communicative prospective » qui permette d'expliquer, non pas la vérité de la nouvelle théorie , mais sa possibilité même (par le moyen de nouveaux « principes de coordination », ou principes constitutifs), p.101, 2001.

, Un exemple de tels principes de coordination (ou principes constitutif s) est l' « élévation » (selon le mot d'Einstein et, avant lui, de Poincaré) d'une loi empirique au statut de convention (ou de « définition déguisée » chez Poincaré), acte qui fait intervenir « un élément essentiellement non empirique de "décision, p.88, 2001.

L. Dans-l'exemple-de-friedman and . Principe,

, dans lequel il ne s'agit pas de pénétrer ici, si ce n'est pour le résumer au fait qu'Einstein se place dans la continuité de la tradition lorentzienne d'électrodynamique des corps en mouvement (Lorentz, Fitzgerald, Poincaré), et du travail, à la fin du XIXe siècle (mais dont les racines remontent en fait au XVIIe), sur le concept de référentiel inertiel qui clarifie la question du mouvement absolu et relatif en mécanique newtonienne. Suite à quoi il « élève » deux fait empiriques bien établis (l'invariance de la vitesse de la lumière et l'équivalence masse inertielle / gravitationnelle) au statut de principes a priori, Friedman a recours à un intellectual narrative (comme il dit) très élaboré pour ce faire, p.101, 2001.

, En fait, Friedman mélange dans ce passage deux types d' « intuition ». Initialement, il n'est question que d'intuition empirique (Friedman parle de « concrete empirical phenomena »), or cette intuition-là est bien-sûr maintenue chez Cassirer, même si sa conception est plus complexe que celle de Kant . En effet, on a vu, d'une part, que Cassirer considère bien l'intuition empirique au sens de Kant, c.-à-d. la perception immédiate (cf. citation on page 262 ), mais cette intuition-là demeure à l'extérieur du domaine physique, et est déjà « formatée » par les énoncés de mesure. De ce point de vue, ceux-ci joueraient donc, en un sens, le rôle de l'intuition pure chez Kant (que l'on peut considérer comme « constitutive » de l'intuition empirique ; et, de fait, c'est un adjectif qu'utilise Cassirer dans la citation précédemment mentionnée), mais, comme on l'a vu, ils n'ont rien d'intuitif : ils ne sont ni « immédiats », ni « réceptifs, les trois niveaux mesures-lois-principes en perpétuelle interaction), vol.62

, Il se fonde sur des éléments formels propres dont le discernement et la clarification [Heraushebung und Verdeutlichung ] forme une tâche indé-pendante de l'analyse logique 64 . Mais ces formes trouvent leur propre « accomplissement

. Cf, de la « crise de l'intuition » (plutôt que de la causalité ) avec l'avènement de la mécanique quantique : « La "crise de la causalité" qui a été amenée par la mécanique quantique demeure certes, et elle est assez sérieuse. Mais elle n'est pas une crise du pur concept causal [Kausalbegriff ], mais une "crise de l'intuition, 1956.

, Nous ne pouvons plus lier la causalité, de la même manière que dans la physique classique, à la description spatio-temporelle, elle nous montre que nous ne pouvons plus rapporter ce concept

, sq.). Cf. également, p.353, 1957.

. Cf and . Également, On retrouve ici la conception analytique générale de Cassirer, qui réserve à la philosophie la réflexion sur les conditions de possibilité du fait scientifique, vol.64, p.349, 1957.

, Application de la méthode cassirérienne à l'argument EPR ment par leur médiation peuvent les concepts et jugements physiques "se rapporter à un objet" 65 et atteindre à une signification et une validité objective. Ce que la physique appelle "objet" se ramène en définitive à un ensemble de valeurs numériques caractéristiques. Aucun "être" et aucune "propriété" ne peut être défini autrement que par la donation [Angabe ] de tels nombres caractéristiques, p.p, 1956.

, Friedman semble avoir en tête l'intuition pure, lorsqu'il évoque «a sufficiently rich and sufficiently independent a priori structure ». Dans ce cas, ce sont les données empiriques qui doivent avoir une structure propre (et non pas être un simple agrégat de valeurs numériques), structure qui doit former un ensemble de conditions qui prédéterminent les constructions théoriques (qui jouent donc le rôle de contraintes a priori

, Friedman étend encore, dans la suite de l'article, sa conception d'une faculté de la sensibilité , à tel point qu'elle n'a plus grand chose en commun avec celle de Kant (il n'y a plus ni « immédiateté » ni « réceptivité »)

, Chez Kant, c'est par l'intuition, et elle seule, que des objets peuvent nous être « donnés

, Pour estimer cette distance et dépasser cette opposition, il faut des processus de pensée des plus complexes, dont l'établissement de la "forme" est dans chaque cas une tâche épistémologique [erkenntniskritische ] propre et indépendante. Mais pour l'enquête qui suit nous pouvons nous passer de cette tâche. Sa solution concerne le problème de la formation des concepts physiques -tandis que nous aurons ici affaire pour l'essentiel à la question de la formation des jugements physiques, p.32, 1956.

». L'a-priori-conceptualisé-par-friedman-finit-ainsi-par-devenir-«-pragmatique and ». , Il finit ainsi par ressembler davantage à un « style » de pratique à la Vermeir, p.49, 2012.

. Ainsi and . Friedman, sq.), on arrive à une « conception plus riche et plus compliquée de l'a priori relativisé », dans laquelle « les phénomènes observables auxquels la théorie est connectée ont nécessairement une structure mathématique préalable propre » : « We thus have (relativized) a priori mathematical structure at both the observational and the theoretical levels, and the two are coordinated with one another by a complex developmental 6. Application de la méthode cassirérienne à l'argument EPR diverge quite radically from the Euclidean-Newtonian structure with which we began, p.48, 2012.

, Or ces conditions sont mises en défaut par la conception de Cassirer : -les énoncés de mesure (le meilleur candidat, chez Cassirer, pour un « succédané » de l'intuition) sont constitués en lien étroit avec l'ensemble du processus de théorisation, p.70

, En effet, si, chez Cassirer comme chez Kant, le divers des données sensibles possède une consistance propre, chez Cassirer celle-ci n'est pas imposée par les formes indé-pendantes de la sensibilité (les intuitions pures de l'espace et du temps), mais par le processus (théoriquement chargé) de mesure. Le niveau des mesures ne possède donc pas de structure indépendante qui justifierait d'en faire une « faculté » de la sensibilité. En somme, Cassirer ne retient aucun des trois attributs de l, p.71

, En effet, on a vu que Cassirer part initialement d'une interprétation observationnaliste de ces relations (empruntée à Heisenberg et Bohr ), selon laquelle elles concerneraient une incertitude ou indétermination de la mesure elle-même. Mais, sur la base de considérations purement transcendental es, Cassirer fait ensuite de ces inégalités (partiellement) empiriques une limitation proprement conceptuelle, autrement dit un principe constitutif de l'objet quantique, qui limite, et réalise en même temps, le principe de causalité (cf. section 5.3.1 ). Ce faisant, il leur confère un statut tout à fait semblable à celui que possède le schème chez Kant. En effet, chez Kant le schème réalise, et restreint en même temps, les catégories de l'entendement, Si l'on veut néanmoins poursuivre l'analogie avec la théorie des facultés de KantFriedman, on pourrait ajouter que les relations de Heisenberg jouent le rôle de schèmes de la sensibilité (et les énoncés de mesure celui de l'intuition pure), p.284, 1957.

, Ces énoncés de mesure font donc bien intervenir eux-mêmes les formes kantiennes de la sensibilité (espace et temps), en tant qu'ils font le lien avec l'expérience perceptive intuitive (qui, pour le sujet humain, se rapporte ultimement à l'espace et au temps dans lequel il se situe, ainsi qu'à ses organes sensoriels qui lui permettent de recevoir immédiatement ces données perceptives). Cf. ?? , ?? and ??, Les énoncés de mesure restent en revanches « individuels » (comme l'intuition chez Kant), et sont localisés dans l'espace et dans le temps (cf. 1957, p.266, 1957.

, On pourrait ainsi voir, dans l'interprétation que fait Cassirer des inégalités de Heisenberg, un exemple d'utilité négative (plutôt que positive) de sa philosophie pour la mécanique quantique, dans la mesure où Cassirer ne retient, des deux interprétations (expérimentale et conceptuelle) de Heisenberg, que la seconde

L. , au moment de sa publication, au stade de l'expérience de pensée, comme on sait

A. Bell, sq.). Ce fait, comme tout fait en physique, est de nature à la fois théorique et expérimentale (en termes kantiens, on pourrait dire que c'est un Faktum, un fait qui fait intervenir la raison, plutôt qu'une Tatsache, un fait empirique purement contingent) : « Ce qui constitue l'inséparabilité comme un fait, une propriété physique des systèmes quantiques, c'est son inscription dans le formalisme corroborée par l'expérience, et c'est l'expé-rience qui doit trancher : alors comme dit Paty, vol.72, p.70, 1986.

, Notons cependant que cette non-localité ou extension spatiale des systèmes quantiques n'est pas a priori incompatible avec une causalité locale du genre de celle des ondes ; ce n'est pas encore la non-séparabilité locale

. «-on, on considère qu'un fait expérimental est un complexe d'autres faits et de théories nécessaires à leur expression, tout en soulignant par ailleurs que les théories mêmes que ce fait est supposé tester ne sont pas séparables en propositions isolées. Mais ceci appartient déjà au cadre général de l'interprétation et de la discussion sur la théorie , sur sa structure et son objet : c'est bien à ce niveau que se situe désormais le débat épistémologique et philosophique au sujet de l'inséparabilité. » [loc. cit. ] 6. Application de la méthode cassirérienne à l'argument EPR, p.54, 1986.

, et constitue une référence conceptuelle première qui oblige les autres concepts quantiques, de même que le principe de relativité restreinte règle la transformation des concepts qui expriment le mouvement des corps, qui ne demande pas d'explication, p.54, 1986.

, Le formalisme tensoriel d'un système intriqué apparaît donc comme constitutif des deux sous-systèmes en présence, autrement dit des deux objets quantiques considérés

C. Et, . Le, and . Paty, c'est plutôt au niveau de la mesure que peuvent apparaître des doutes éventuels quant à la complétude de la théorie quantique

, On ne pourrait donc pas dire, cette fois, qu'il s'agit d'un fait empirique « élevé » au rang de principe a priori (ce serait même plutôt l'inverse) : les expériences sur l'inséparabilité n'ont pas précédé (ni « inspiré ») l'axiomatisation de la mécanique quantique, mais lui ont succédé (et l'ont confirmée). Il s'agit donc plutôt d'une confirmation par l'expérience d'une propriété a priori (du formalisme), d'une « inscription dans le formalisme corroborée par l'expérience », comme le dit Paty. Cassirer, on l'a dit, ne se prononce pas directement sur l'inséparabilité du type EPR. Un passage de D&I donne cependant des renseignements précieux sur la manière dont il aurait pu recevoir l'argument : Depuis le début, Interprétation Aujourd'hui, l'inséparabilité apparaît avant-tout, tout comme les inégalités de Heisenberg , comme une propriété liée au formalisme de la théorie quantique (plus exactement, à la structure d'espace produit tensoriel, qui est à la base des proprié-tés d'intrication)

, La connaissance des états des deux parties ne fixe pas l'état du système 6.2. L'utilité potentielle de la conception de Cassirer d'ensemble ; et une dérivation du second à partir du premier est hors de question. La question de comment, au sein d'un tout donné, nous pouvons procéder à sa séparation [Besonderung ], comment nous devons différencier et "individualiser" un ensemble déterminé, forme toujours un problème difficile pour la théorie quantique, p.76

, et en particulier la fin de celui-ci) laisse entendre qu'il ne serait vraisemblablement pas parti des présupposés de localité et de séparabilité spatio-temporelles d'EPR, à l'opposé de sa conception top-down, qui part du formalisme de la théorie quantique. Si l'on voulait poursuivre l'analogie avec Kant et Friedman (en dépit des réserves déjà énoncées), on pourrait dire que la structure d'espace produit tensoriel jouerait pour Cassirer le rôle d'un principe a priori constitutif de l'intuition (pure, proprement quantique et non pas spatio-temporelle), principe qui, chez Kant, dé-termine a priori la manière dont le phénomène est appréhendé, c.-à-d. donne a priori l'intuition qui est réalisée dans les exemples empiriques (cf. on page 119 ). En résumé, on aurait donc, pour la mécanique quantique (car elle varie selon la théo-rie envisagée

C. Fait-ici-référence-À-weyl-;-cf and . Basdevant, 92 sqq.), dans sa section consacrée au « Problème à plusieurs corps. Espace produit », qui traite en fait des mélanges statistiques, ou cas impurs, de systèmes quantiques, p.443, 1932.

. Autrement, Cassirer ajoute : « Une description intuitive des processus individuels dans l'espace et le temps ne peut plus, il est vrai, être reliée à cet établissement de la dépendance fonctionnelle, autre formulation cassirérienne de la causalité, p.345, 1957.

, Application de la méthode cassirérienne à l'argument EPR -schème pur de la sensibilité : relations de Heisenberg

, -principe constitutif de l'intuition : structure d'espace produit tensoriel

. Mais, Par ailleurs, on pourrait dire que l'argument EPR, de sa conceptualisation théo-rique à sa vérification expérimentale, apparaît comme l'illustration paradigmatique du concept d'objet transcendental kantien en son sens positif (sens que retient Cassirer), c.-à-d. d'un objet prédéterminé purement conceptuellement (sans intuition à disposition), ayant été réalisé a posteriori dans les expériences d'Aspect (au moins en ce qui concerne des photons). C'est la preuve par excellence que la conception top-down de Cassirer, qui va à l'encontre d'une structure indépendante de l'intuition, mais la dérive plutôt du formalisme (de l'entendement), rend mieux compte du fait quantique que la conception de Friedman, qui voudrait conserver une structure indépendante à une faculté de la sensibilité dans sa forme kantienne (spatio-temporelle). Enfin, il est permis d'envisager ici, comme précédemment, une utilité négative de la conception de Cassirer vis-à-vis de celle d'Einstein, qui lui aurait permis d'éviter (de « rectifier ») les présupposés d'EPR, l'histoire de la théorie quantique ayant par la suite « donné raison », si l'on puit dire de façon un peu simpliste, à Cassirer, contre Einstein 78 . En définitive, le formalisme mis en oeuvre par la mécanique quantique est, comme on l'a vu, plus abstrait que celui des théories physiques antérieures (notamment mécanique newtonienne et relativité), les grandeurs qui y apparaissent (qui sont en fait des opérateurs) n'étant pas directement interprétables physiquement, n'ayant pas de « contenu » intuitif immédiat. La conception de Cassirer apparaît donc, sans surprise, bien mieux adaptée que celle (intuitive) de Kant pour rendre compte de ce formalisme. La mécanique quantique apparaît en effet comme un formalisme abstrait coordonné à une interprétation physique (indirecte, donc) de ses éléments, contrairement aux théories précédentes où la forme mathématique des grandeurs et des relations entre elles est plus directement liée à la signification physique de ces grandeurs (typiquement, en mécanique classique, la position représentée par les coordonnées spatiales, et la quantité de mouvement représentée par le produit de la masse par la vitesse). La conception « symbolique » de Cassirer, articulée à son concept de « coordination, du fait que ces niveaux ne sont pas indépendants chez Cassirer (et ne justifient donc pas de facultés autonomes correspondantes), mais dérivent tous, à des degrés divers, du formalisme de la théorie

, On a vu également que, si l'interprétation marbourgeoise du kantisme comme « méthode » ou comme « philosopher » est justifiée (la philosophie étant pour Kant une pratique plus qu'une doctrine achevée, que l'on doit s'efforcer de produire par application de la méthode, précisément), une tension n'en demeure pas moins avec la prétention de Kant à être en possession d'un système définitif (tension qu'il essaie de résoudre par une sorte d'hypostase de la raison, tout comme le fera, dans une certaine mesure, Cassirer, avec les structures mathématiques des théories physiques). On a ensuite montré que « méthode », « méthodologie » et « architectonique » transcendental es pouvaient être considérées comme autant de formes pratiques (respectivement de la théorie des éléments d'une science donnée, de cette science dans son ensemble, et de toutes les sciences). On a précisé les concepts de mé-thode « analytique » (qui « régresse » des conséquences / du tout aux fondements / éléments) et « synthétique » (qui « progresse » des fondements / éléments aux conséquences / au tout), et on a différencié la méthode de l' « exposé » (Kant confondant souvent les deux), notions pour lesquelles on a proposé une nouvelle typologie (en termes de Denk-ou LehrArt , chacune pouvant être soit « esthé-tique » soit « logique »). On a approfondi la tension précédemment évoquée, entre la conception kantienne active de la philosophie comme « philosopher » ou « pensée par soi-même », et celle, plus passive, que l'on trouve dans l'architectoniqueet qu'illustre bien le résumé que donne Cassirer de « l'esprit » de la philosophie critique comme « auto-compréhension » (Selbstverständigung ) ou « connaissance de soi-même » (Selbsterkenntnis ) de la raison, On a montré qu'il y avait chez Kant une barrière infranchissable entre l'universalité empirique et l'universalité stricte, monopole de l'a priori kantien, ce qui empêchait notamment toute « élévation » d'un fait empirique au statut a priori, toute « suggestion » par l'expérience de lois véritablement universelles (nonobstant certaines incohérences de Kant à cet égard). On a vu que cette barrière reposait, en dernière instance, sur la présupposition transcendental e fondamentale selon laquelle « toute nécessité a toujours pour fondement une condition transcendentale

C. Le-troisième, consacré à l'étude de la critique kantienne (toujours du point de vue méthodologique), a montré qu'elle poursuivait un double objectif (le second étant en fait impliqué par le premier), à savoir (explicitement) de fonder la métaphysique comme science, et (implicitement) de fonder la science elle-même

. Initialement, seule la métaphysique est présentée par Kant comme ayant « besoin » Conclusion idéaliste. On a montré en quoi Cassirer accordait, au fur et à mesure de son oeuvre

, En ce qui concerne la théorie quantique proprement dite, on a commencé par montrer que Cassirer partait d'une interprétation observationnaliste des relations de Heisenberg , héritée de ce dernier et de Bohr (dont Cassirer reprend le principe de complémentarité, quitte à contredire quelque peu sa conception de l'a priori comme « univocité de la coordination »), en tant que limitation de la précision de la mesure, limitation liée à la perturbation de l'appareil de mesure, conçu classiquement, sur l'objet mesuré. Mais Cassirer parvient ensuite, sur la base de considérations purement philosophiques (liées à sa conception positive de l'objet transcendental ), à en développer une interprétation constitutive de l'objet quantique. Selon cette interprétation ces relations ne représentent pas un manque d'information relativement à une particule conçue classiquement, est conservé(e) en mécanique quantique, et que c'est bien plutôt la catégorie de substance et de propriété (le concept d'objet) qui y est remis en question

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