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Thèse Année : 2017

The making of global crops : a geography of the globalization of the New World plants and particularly from the Amazon rainforest

La fabrique des plantes globales : une géographie de la mondialisation des végétaux du Nouveau Monde et particulièrement de l’Amazonie

Résumé

Far from being an under-populated, wild or pristine region, the Amazon rainforest appears on the contrary to be the domestication center of origin of some of the most important plants of humanity. Therefore tobacco, cocoa, coca, rubber ; peppers, sweet potatoes, pineapples and cassava all originate from the largest tropical rainforest of the world. Nevertheless today, the biodiversity paradigm proposes to share in a fair way the benefits issued from the use of the crops with the indigenous people who discovered them. This aim implies to ask the following question: how does a plant become global? In other terms, how do some crops, originally produced and consumed at local or regional scales, become commodities exchanged and sometimes financiarized through planetary scales? Based on a several years multi-located fieldwork experience in the Amazon basin and thanks to the method of the global commodity chains analysis, we will try, from the human geography socio-spatial perspective, to understand the mechanisms of globalization of the Amazonian crops. Our first chapter will be dedicated to the construction of a theoretical model. In order to test its accuracy we will apply it, in the second and third chapters, to two contemporary crops in their way of globalization: the Amazonian nut (Bertholletia excelsa), particularly in Brazil, and the guaraná (Paullinia cupana Sorbilis), particularly around the Sateré Mawé indigenous people.
Loin d’être une région sous-peuplée, sauvage ou vierge, l’Amazonie apparaît au contraire comme le centre d’origine de la domestication de certaines plantes majeures de l’humanité. Ainsi tabac, cacao, coca et caoutchouc ; piments, patates douces, ananas et manioc sont toutes originaires de la plus grande forêt tropicale humide du monde. Or aujourd’hui, le paradigme de la biodiversité propose de partager de manière équitable les bénéfices tirés de l’usage des végétaux avec les populations autochtones qui les ont découvert. Cet objectif implique de poser la question suivante : comment devient-on une plante globale ? Autrement dit comment des plantes, à l’origine produites et consommées à une échelle locale ou régionale, deviennent des marchandises échangées et parfois financiarisées sur des échelles planétaires ? En nous appuyant sur une expérience de terrain multisituée de plusieurs années en Amazonie et grâce à la méthode d’analyse des filières marchandes globales (global commodity chains), nous chercherons, depuis le point de vue sociospatial de la géographie humaine, à comprendre les mécanismes de mondialisation des plantes amazoniennes. Pour cela notre première partie proposera un modèle théorique. Afin d’en tester la pertinence nous l’appliquerons, au cours des seconde et troisième parties, aux cas contemporains de deux plantes en voie de mondialisation : la noix d’Amazonie (Bertholletia excelsa), particulièrement au Brésil, et le guaraná (Paullinia cupana Sorbilis), particulièrement autour des Indiens Sateré Mawé.
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Citer

Bastien Beaufort. La fabrique des plantes globales : une géographie de la mondialisation des végétaux du Nouveau Monde et particulièrement de l’Amazonie. Géographie. Université Sorbonne Paris Cité, 2017. Français. ⟨NNT : 2017USPCA174⟩. ⟨tel-01773066⟩
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