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Thèse Année : 2016

The figure of the "conteur" in Balzac

La figure du conteur chez Balzac

Résumé

"What is the talent of the 'Conteur', if not that of all talents combined ?" writes Philarète Chasles in his forward to Romans et contes philosophiques published in 1831. Although Balzac is best known as a novelist, he himself greatly admired the genre known as the "conte". Balzac traced a great deal of his own literary identity to the "grands conteurs" he considered his patrons such as Boccaccio, Rabelais, La Fontaine, Sterne and "the anonymous authors of The Arabian Nights". If in La DerniŠre Fee and Contes drolatiques Balzac confronts the traditions of this genre, his Romans et contes philosphiques, Contes bruns and Nouveux Contes philosohpiques represent instead an attempt to reform the "conte" in his own style. This thesis re-examines the "conte" as it was written in the first decades of the 19th century and traces the course of Balzac's literary development vis a vis this genre from his "youthful period" until the first years of the 1830s. Through a survey of books and literary magazines, I give a bibliographic survey of various "contes" published during this time. I also examine the daily work and life of Balzac during these years : a time not only of immense popularity for the "conte" within literary circles, but also one of changing socio-economic conditions for writers in general. Balzac envisaged the "conte" not as fixed genre, but as one of great flexibility and iridescence capable of accommodating a variety of styles, tones, and themes. Through his close identification with this genre, Balzac styled himself above all as a "conteur", an identity which this thesis traces from its earliest formulations until its precocious dissolution near the end of 1832.
Qu'est-ce que le talent du conteur, sinon tout le talent ? Telle est la phrase lancée par Philarète Chasles dans son Introduction aux Romans et contes philosophiques, en 1831. En effet, malgré‚ la réputation de romancier qu'on lui fera plus tard, Balzac a d'abord une nette préférence pour le conte. Son identité auctoriale se place sous le patronage de grands conteurs tels que les Arabes inconnus des Mille et Une Nuits, Boccace, Rabelais, La Fontaine et Sterne. Si Balzac s'inscrit dans la tradition du genre avec La Dernière Fée (1823) et une série de Contes drolatiques (1832-1837), avec les Romans et contes philosophiques (1831), les Contes bruns (février 1832), et les Nouveaux Contes philosophiques (octobre 1832), il vise plutôt à une rénovation du genre à sa manière. Il s'agit ici de retracer l'image du conte dans le premier tiers du XIXe siècle, et le parcours de Balzac par rapport à ce genre, depuis sa jeunesse jusqu'au début des années 1830. A travers plusieurs enquêtes sur la publication de contes en livre et dans la presse, un panorama bibliographique est dressé. Sont envisagés ensuite les travaux et les jours du Balzac conteur dans une période marquée par la mode du conte, mais aussi par le changement de la situation socio-économique qui conditionne la vie des écrivains. Chez Balzac, le conte n'est pas un genre uniforme et fixé‚ mais conçu et pratiqué‚ comme un genre souple et multicolore qui peut accueillir la variété formelle, thématique, du ton et du style. Dans son désir de s'identifier avec ce genre, Balzac se façonne une figure de conteur, dont on propose ici l'histoire depuis son origine jusqu’à sa disparition précoce vers la fin de 1832.

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Citer

Michiaki Tanimoto. La figure du conteur chez Balzac. Histoire. Université Sorbonne Paris Cité, 2016. Français. ⟨NNT : 2016USPCC219⟩. ⟨tel-01771739⟩
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