Use of top predators to identify areas of ecological significance: comparison of different methods to highlight biodiversity hotspots
UTILISATION DES PREDATEURS SUPERIEURS POUR DETERMINER LES ZONES D’IMPORTANCE POUR LA BIODIVERSITE : COMPARAISON DE DIFFERENTES METHODES DE MISE EN EVIDENCE DE « HOTSPOTS »
Résumé
The numerous threats that marine environment face, coupled with the evidence
for a global biodiversity loss during last decades have lead to an increasing need for setting
up conservation measures. Particularly, delimiting Marine Protected Areas (MPAs) within the
French Southern Territories, which are home to an exceptional biodiversity and extensive
human activities through industrial fisheries, would be extremely beneficial for species
conservation. In order to identify areas of ecological significance for biodiversity, which
could be good MPA candidates, the use of distribution data from top marine predators
seems to be ideal. Thanks to their high position in trophic network, they are likely to
integrate lowers trophic level species distribution. Moreover, they are easy to observe
trough at‐sea observation campaigns, and easy to equip with telemetric devices thank to
their central place foraging that lead them to return regularly to their colony during breeding
season. Here, we analyse distribution data and develop habitat models from several top
predators species in both subantarctic and tropical regions to highlight biodiversity hotspots
within the French Southern Territories. This work could thus be use as a basis to define
potential boundaries for a future MPA.
Les nombreuses menaces qui pèsent sur le milieu marin et les preuves d’une perte
de biodiversité globale au cours des dernières décennies ont rendu indispensable la mise en
place de mesures de conservation dans les années à venir. Au sein des Terres Australes et
Antarctique Françaises (TAAFs) en particulier, qui offrent une biodiversité exceptionnelle et
sont le cadre d’activités anthropiques intensives à travers les grandes pêcheries industrielles,
la délimitation d’Aires Marines Protégées (AMP) serait extrêmement bénéfique pour la
conservation du milieu. Pour définir les zones d’importance pour la biodiversité, qui
représenterait de bonnes candidates pour un statut d’AMP, l’utilisation des données de
distribution de prédateurs supérieurs apparait idéale. En effet, leur position dans le réseau
trophique en fait de bons intégrateurs des niveaux inférieurs, et de plus, ils sont facilement
observables lors des campagnes d’observations et offrent des facilités pour l’équipement de
dispositifs télémétriques puisqu’ils reviennent régulièrement à terre pendant la période de
reproduction. Grâce à l’analyse spatiale des données de distribution obtenues pour un grand
nombre de prédateurs supérieurs au sein d’écosystèmes subantarctiques aussi bien qu’en
milieu tropical et grâce au développement de modèles d’habitat, nous avons ici déterminés
des ‘hotspots’ de biodiversité pour les prédateurs supérieurs des TAAfs. Ces travaux
pourraient ainsi servir de base aux propositions de limites pour de potentielles futures AMPs.