Analyse lexicométrique "numérique" et "apprentissage" F1abc obtenue avec le logiciel Iramuteq (R). Comparaison entre (1) revue STICEF, (2) numéro spécial 2013 revue Education Permanente et (3) ouvrage « Apprendre par soi-même aujourd’hui (Nagels et Carré, 2016) - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Image (Illustration) Année : 2019

Analyse lexicométrique "numérique" et "apprentissage" F1abc obtenue avec le logiciel Iramuteq (R). Comparaison entre (1) revue STICEF, (2) numéro spécial 2013 revue Education Permanente et (3) ouvrage « Apprendre par soi-même aujourd’hui (Nagels et Carré, 2016)

Résumé

Ce travail étudiait la place dévolue à l’informel et au non intentionnel dans les publications concernant le e-learning (Las Vergnas, 2017a) ; L'analyse a comparé trois sources de publications couvrant du mieux possible la relation entre « pédagogie » et « numérique » et a été publiée dans l’ouvrage issu du symposium « e-learning informel » (Las Vergnas, 2017b). Le point de départ de ce travail était que le terme e-learning désignait le plus souvent des systèmes de télé-enseignement, qu’il serait plus rigoureux d’appeler du e-teaching. Réciproquement, les effets de la diffusion massive de ressources formatives par l’internet, les applications distribuées et les réseaux sociaux semblaient certes observés par des sociologues, anthropologues ou spécialistes des sciences de l’information ou de la communication mais semblaient peu interrogés comme transformation des rapports aux savoirs. Pourtant, on pourrait penser que les opportunités qu’offrent de telles situations informelles d’apprentissages constituent l’une des dimensions clefs de la relation entre numérique et pédagogie. Pour explorer cette perception, l’idée était déjà de cartographier des types de travaux scientifiques publiés par des chercheurs intéressés par une perspective semblable à celle exposée dans le texte TI. Pour ce faire, il avait été décidé de brasser différents types de travaux conduits sur « digital » et « formation » et le corpus agrégeait trois sources volontairement complémentaires : une revue très spécialisée sur les « sciences et technologie de l’information et de la communication en éducation et formation » (revue éponyme STICEF, se définissant « à la rencontre entre les technologies et l’apprentissage humain »), et deux sources a priori susceptibles de porter un regard à beaucoup plus large spectre, elles dans l’esprit du texte TI , d’une part le précédent numéro spécial de la revue Education Permanente ayant traité de cette perspective (2013), sous le titre « la formation à l’ère du numérique » et d’autre part l’ouvrage lui-même résultat d’une recherche conduite pour la bibliothèque publique d’information (BPI) « Apprendre par soi-même aujourd’hui : les nouvelles modalités de l’autoformation dans la société digitale » de Nagels et Carré (2016). Le corpus incluait ainsi 136 résumés d’articles de STICEF, repérés par leur numéro de volume (*VOL) et leur éventuelle appartenance à un dossier thématique (*NS) ainsi que les 17 résumés du hors-série d’Éducation Permanente et 14 ensembles de paragraphes constituant l’introduction de l’ouvrage de Nagels et Carré, ces deux dernières sources ayant été taguées comme deux dossiers thématiques (*NS_ EducPerm et *NS_AAA). Une première conclusion s’est imposée : même si « informel » apparait quatre fois dans les présentations des chapitres AAA et deux fois dans les résumes EducPerm, aucun des textes ne contient les termes « incident », « fortuit » ou « diffus » : l’ensemble est focalisé a contrario sur des situations d’apprentissage éventuellement informelles, mais toujours intentionnelles. Une lecture flottante avait confirmé ce constat : à l’exclusion de 17 textes (ensuite tagués « Thema OUI » ou « Thema_OUItheo », pour une approche théorique), le corpus était bien consacré au e-teaching. Ceci a été confirmé par les classifications effectuées. Dans celle en six classes (figure 1a), on en observe 3 sur 6 directement liées au e-teaching : la 4 est liée au scolaire « enseignant », « tenter », « scolaire », la 1 à « didactique » et « personnalisation » et la 3 à la conception et aux traces d’usage (« standard », « ingénierie », « applications », « métadonnées »). Ensuite la classe 5 peut constituer un pont entre e-teaching et e-learning puisqu’elle est focalisée sur la genèse instrumentale et les environnements personnels d’apprentissage (EPA) avec (« instrumental », « artefact », « EPA »). Il n’existe ainsi qu’une classe vraiment centrée sur l’« autoformation », toujours intentionnelle ; reste enfin une classe 6 transverse et focalisée sur les méthodes d’investigation. Figure 1a – Classification en six classes des mots employés dans les résumés de STICEF, EducPerm et AAA   Figures 1b et 1c : paire d’images du plan factoriel 1,2 de la classification de la figure 1a.   Le plan 1,2 de cette analyse est présenté en deux figures à superposer (2a pour la position des mots et 2b pour celle des volumes et des dossiers). Elles visualisent deux phénomènes : la spécificité des travaux sur l’autoformation (quadrant inférieur droit) et l’organisation des autres thématiques liées au recherches sur le e-teaching distribuées le long d’une diagonale perpendiculaire : Celle-ci va (en bas à gauche) d’un vocabulaire lié à la conception (classe Bb avec « interopérabilité », « indexation », « norme », « ingénierie »), correspondant aux numéros spéciaux de STICEF « Ontologie des EIAH », « Conception des plates-formes » et « étude des traces » jusqu’à (en haut à gauche) un vocabulaire scolaire associé à celui de la genèse instrumentale (Rabardel, 1995) et aux numéros spéciaux STICEF « environnement d’apprentissage », « laboratoire CREN ». Seul le numéro de STICEF qui traite de l’usage péri-scolaire échappe à cette logique et se trouve proche du numéro d’Éducation Permanente, lui-même non loin des recherches sur l’autoformation. Une évolution chronologique est aussi visible le long de cette diagonale STICEF : les numéros de volume partent d’en bas à droite et croissent vers le coin en haut à gauche, qui correspond aux volumes et mots plus récents : s’y observe un glissement allant de plus d’ingénierie (2004) vers plus de pédagogie et de didactique pro (2016). De plus, les mots employés dans les paragraphes issus de l’ouvrage AAA se positionnent au plus loin de la diagonale STICEF alors que ceux employés dans les résumés d’Éducation permanente constituent une sorte de pont entre STICEF et AAA. De fait, le centre de gravité de ce lexique (qui coïncide avec des termes comme social, culturel, individu) est proche du numéro de STICEF « Forum ». Globalement cette première analyse confirme bien que même si entre STICEF et l’ouvrage AAA existe un éventail de travaux allant du pur e-teaching (exploré en termes d’ingénierie, de didactique et de pédagogie) à une focalisation sur l’autodidaxie en passant par un intérêt pour la genèse instrumentale et qui pourrait être appelé du e-learning provoqué (EPA), toutes ces publications restent consacrées aux apprentissages intentionnels.

Dates et versions

medihal-02060583 , version 1 (07-03-2019)
medihal-02060583 , version 2 (10-03-2019)

Licence

Paternité - Pas de modifications

Identifiants

  • HAL Id : medihal-02060583 , version 2

Citer

Olivier Las Vergnas. Analyse lexicométrique "numérique" et "apprentissage" F1abc obtenue avec le logiciel Iramuteq (R). Comparaison entre (1) revue STICEF, (2) numéro spécial 2013 revue Education Permanente et (3) ouvrage « Apprendre par soi-même aujourd’hui (Nagels et Carré, 2016). Illustration. Analyse par le logiciel Iramuteq, France. 2019. ⟨medihal-02060583v2⟩
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