SPECTROSCOPIE COMÉTAIRE
Résumé
Dans la première partie de l'exposé, on décrit les émissions cométaires en distinguant les spectres de la condensation nucléaire (continuum), de la coma (émissions de molécules ou atomes neutres) et de la queue (émissions dues à des ions moléculaires ou atomiques) et on illustre les progrès réalisés grâce à l'utilisation relativement récente de spectrographes à haute résolution associés à de grands télescopes pour l'observation des comètes. La seconde partie traite de l'interprétation théorique des spectres de comètes. Après avoir établi, grâce à l'analyse détaillée de spectres à haute résolution (dispersion réciproque 20 à 5 Å/mm), que le mécanisme principal d'excitation de la majorité, sinon de la totalité, des émissions cométaires discrètes est la résonance-fluorescence, où la vitesse radiale comète-soleil joue un rôle essentiel en raison du caractère très irrégulier du spectre solaire, nous en sommes arrivés à présent à essayer d'interpréter des effets secondaires détectés récemment dans les spectres. Ces effets sont susceptibles de nous renseigner sur le mouvement des molécules au sein des comètes d'une part et d'autre part, sur les densités totales de molécules, et par conséquent sur la perte de masse gazeuse des comètes, ainsi que sur les températures régnant dans les régions les plus denses des atmosphères cométaires. L'étude de ces détails fins nous oblige à rechercher la plus haute précision en ce qui concerne le spectre solaire et les données moléculaires fondamentales qui interviennent dans le calcul des spectres théoriques.
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