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Communication Dans Un Congrès Année : 2016

“Science Is (not) My Thing”: the Construction of Differentiated Relationships to Science Amongst Working-class Children

« Les sciences, c’est (pas) mon truc » : la construction de rapports différenciés aux sciences chez les enfants de milieux populaires

Clémence Perronnet

Résumé

Possibility for young people to develop scientific aspirations is unequally socially distributed. Gender, class and ethnicity are sources of social inequalities that keep some children away from science. Education plays a role in these differences regarding access to science. Stereotyped representations conveyed by hidden curriculums, differentiated socializations and never explained gaps betweens some families dispositions and what the school form wants: all of this contributes to alienate a lot of students from science. Girls from all social backgrounds are concerned, and their disadvantages cumulate in the working-classes, but working-class boys are the most penalized throughout their education, especially in science. In order to fill these gaps et make scientific identification easier, models of science would have to be diversified, in order to change children’s and adults’ representations.
Sommes nous tous égaux devant les sciences ? Pour l’idéal scolaire républicain né des lois Jules Ferry, les disciplines scientifiques étaient moins discriminantes socialement que les humanités, et la valorisation des sciences accompagnait la démocratisation scolaire (Albertini, 2006). Aujourd’hui, c’est pourtant le constat inverse qui s’impose : les filières et professions scientifiques sont fortement inégalitaires dans leur recrutement. L’inégalité est double, à la fois liée au genre et au milieu socio-économique. D’une part, les filles sont sous-représentées en sciences dans les filières générales dès la seconde, et l’écart s’accentue au fil des étapes scolaires ; d’autre part, les écarts de performance liés au milieu socio-économique des élèves sont plus importants en mathématiques et en sciences que pour la compréhension de l’écrit (OCDE, 2013a, p. 186‐187), et la France est particulièrement inéquitable à cet égard, puisque l’intensité de la relation entre la performance en sciences et le milieu socio-économique y est bien supérieure à la moyenne de l'OCDE (OCDE, 2013b, p. 13). Comment expliquer ces inégalités ? Le poids des stéréotypes et des représentations est souvent avancé (Ministère de l’Éducation nationale, 2016), mais les mécanismes de production et d’activation de ces stéréotypes sont plus rarement étudiés : c’est pourtant bien aux contenus des supports de la culture scientifique qu’il faut s’intéresser pour comprendre l’exclusion des filles – mais aussi des enfants de milieux populaires – qui s’opère en sciences (Détrez et Piluso, 2014). Cette contribution propose ainsi de s’intéresser aux processus de construction de rapports différenciés aux sciences pendant l’enfance, à travers une analyse des socialisations primaires. Il s’agit de se demander comment le goût des sciences et la confiance en soi en sciences viennent ou ne viennent pas aux enfants – et notamment comment ils viennent davantage aux garçons qu’aux filles alors même que ces dernières réussissent statistiquement mieux – à travers une analyse des pratiques culturelles enfantines autour des sciences (lecture, audiovisuel, activités, jeux...) et de la façon dont s’y jouent les identités genrées en milieux populaires. Ce travail repose sur une enquête de terrain longitudinale qui suit du CM1 à la 5e une cohorte d’une cinquantaine d’élèves scolarisés à Lyon 8e. La communication s’appuiera sur les données obtenues lors d’entretiens individuels réalisés d’abord avec les enfants seuls puis avec leurs parents, et qui portent sur leurs pratiques culturelles, l’école, la famille et leurs représentations des sciences. J’ai également réalisé depuis trois ans des observations hebdomadaires d’ateliers scientifiques en classe auxquels participent ces enfants. Références ALBERTINI P., 2006, L’École en France du XIXe siècle à nos jours : de la maternelle à l’université, 3e édition, Paris, Hachette Supérieur. BATAILLE P., 2011, « Les paradoxes de la mixité. Les conséquences de l’introduction de la mixité aux concours d’entrée des Écoles normales supérieures de Saint-Cloud, Fontenay-aux- Roses et Lyon », Sociétés contemporaines, 83, p. 5‐32. DETREZ C., PILUSO C., 2014, « La culture scientifique, une culture au masculin », dans OCTOBRE S. (dir.), Questions de genre, questions de culture, Paris, DEPS Ministère de la Culture. MINISTERE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, 2016, « Filles et garçons sur le chemin de l’égalité de l’école à l’enseignement supérieur ». OCDE, 2013a, PISA 2012 : L’équité au service de l’excellence (Volume II), OECD Publishing. OCDE, 2013b, Principaux résultat de l’enquête PISA 2012, OECD Publishing.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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Dates et versions

halshs-01379948 , version 1 (26-10-2016)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01379948 , version 1

Citer

Clémence Perronnet. “Science Is (not) My Thing”: the Construction of Differentiated Relationships to Science Amongst Working-class Children. Les 8èmes rencontres Jeunes & Sociétés en Europe et autour de la Méditerranée : « Genre et jeunesses », ENS de Lyon, Oct 2016, Lyon, France. ⟨halshs-01379948⟩
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