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Communication Dans Un Congrès Année : 2015

Du bon usage de l'Indien : indianité et américanité en littérature dans les colonies britanniques et la jeune république des États-Unis

Résumé

Nous nous proposons ici d’étudier une modalité de construction de l’identité américaine dans le contexte de l’émancipation des colonies britanniques à la fin du XVIIIe et de la naissance de la jeune république des États-Unis au début du XIXe siècle. À la fin du XIXe siècle, l’historien Frederick Jackson Turner pressentit le rôle de l’indianisation des colons dans la construction de l’américanité dans les colonies britanniques et l’Ouest des États-Unis. Plus récemment, Philip J. Deloria étudia la façon dont l’Indien fut réinvesti de signification, notamment à la fin du XVIIIe siècle, au moment où se construisait l’identité nationale. Nous nous proposons donc d’étudier la façon dont les non-Indiens investirent l’indianité de nouvelles valeurs et l’utilisèrent pour se construire une identité américaine, en particulier en littérature. Alors que la littérature puritaine de la fin du XVIIe siècle avait littéralement diabolisé le monde indien, le genre du romance au début du XIXe siècle annonça quant à lui le règne de l’Indien romanticisé. Il s’agit alors de se pencher sur le moment politique où se joue l’évolution de l’indianité dans la jeune littérature américaine anglo-saxonne. Alors que l’emprise politique et économique de la métropole provoque un sentiment de rébellion chez les colons britanniques, l’identité américaine devient un enjeu de leur émancipation. Le recours à la figure de l’Indien est alors un moyen de revendiquer une identité indigène, une spécificité culturelle et une autonomie politique. On s’intéressera notamment à l'hybridité du white Indian dans le mythe émergent du frontiersman, et notamment à la figure de Daniel Boone, dont les premières Aventures sont publiées en 1784. Les résultats de cette étude ne devraient pas témoigner d’un simple basculement de l’image-repoussoir du mauvais sauvage à l’image revendiquée du bon sauvage, mais plutôt faire apparaître un processus complexe de construction identitaire qui a pour effet paradoxal de nier la véritable identité amérindienne.
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halshs-01162953 , version 1 (12-06-2015)

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  • HAL Id : halshs-01162953 , version 1

Citer

Juliette Trân-Manicki. Du bon usage de l'Indien : indianité et américanité en littérature dans les colonies britanniques et la jeune république des États-Unis. "De l'Amérique aux Amériques: dynamiques d'un continent patchwork", Tiphaine DURIEZ, Maria Fernanda ACOSTA, Lamia MOKRANE, Nov 2014, Nice, France. ⟨halshs-01162953⟩
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