Scepticisme et morale
Résumé
Hume's moral skepticism cannot be reduced to his criticism of moral rationalism. It also appears in the role that Hume gives to the imagination in morality. In the Treatise, the imagination is implied in the correction of our moral sentiments, and in the choice of the rules which determine property and the objects of allegiance. In the second Inquiry, Hume's skepticism in morals is depicted more precisely, as Hume distinguishes it from four forms of excessive skepticism. Thus, Hume's moral skepticism turns out to be a moderate skepticism, though still rejecting moral rationalism.
Le scepticisme moral de Hume ne se limite pas à la critique du rationalisme moral. Il se repère dans la fonction qu'il assigne, en morale, à l'imagination. Dans le Traité de la nature humaine, l'imagination est une instance de correction du sentiment et elle intervient dans le choix des règles déterminant les propriétés ou les titres à l'autorité. Hume précise dans l'Enquête sur les principes de la morale l'intention de son scepticisme en le distinguant de quatre formes de scepticisme excessif : celui qui nie la distinction du vice et de la vertu, celui qui explique cette distinction par l'égoïsme (Hobbes) ou l'artifice (Mandeville), celui qui démasque la justice en révélant sa source imaginaire (Montaigne et Pascal). Le scepticisme moral de Hume se présente alors comme plus modéré, sans rien concéder au rationalisme.