Résumé : En France comme en Allemagne, la décennie qui a suivi les évènements de mai-juin 1968 a été marquée par l'émergence de nouveaux militantismes. Certains ont fait le choix de la violence comme moyen d'action politique. En effet, des deux côtés du Rhin, l'agitation sociale et politique a conduit à une radicalisation des pratiques débouchant sur ce que Gérard Chaliand qualifie de "terrorisme à vocation révolutionnaire". De quelle manière les mouvements français et allemands ont intégré à leur répertoire militant les évènements du printemps 1968? Quels usages du mai français les mouvements contestataires violents de la décennie 1970 font-ils? Commet les évènements du printemps 1968 sont-ils intégrés au référentiel de ces groupes et mobilisés lorsqu'il est question de revendication et de justification des pratiques utilisées? Du point de vue de la construction mémorielle, est-il question de filiation, ou de démarcation?