Comment suivre l'exemple de l'Allemagne sans perdre son âme ? Le pari de Fuster sur la Mutualité française dans la lutte contre la tuberculose.
Résumé
Cet article analyse les compromis que Fuster dut passer avec sa conscience entre son attachement très vif à la prévoyance libre et l’impératif français de santé publique : la nécessité d’organiser un système rationnel de prise en charge de la tuberculose. Très actif dans les congrès internationaux des accidents du travail et des assurances sociales d’avant la Grande Guerre, Fuster a tôt misé sur la Mutualité française, incarnation vivante de la prévoyance libre, pour obtenir dans la lutte contre la tuberculose des résultats aussi probants que ceux des caisses d’assurances allemandes obligatoirement constituées. Ce sont précisément les conditions de réalisation de ce pari tourmenté qui sont au cœur du propos.