Le cinéma et la question du Portugal après le 25 avril 1974 - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Matériaux pour l'histoire de notre temps Année : 2005

Le cinéma et la question du Portugal après le 25 avril 1974

Jacques Lemière
  • Fonction : Auteur
  • PersonId : 831475

Résumé

In 1980, Joao Botelho made his first full-length film, Conversa Acabada, about the correspondence between Fernando Pessoa and Mario de Sa Carneiro. He chose Manoel de Oliveira for the remarkable role of the priest who gives extreme unction to Fernando Pessoa lying on his hospital bed. In this emblematic plan, in this gesture of ambition for cinema, a young unknown filmmaker gave a place to the only person among the pioneers of Portuguese cinema who was capable of maintaining an ethic and an aesthetic, which was distanced from Salazarism. In cinema, this put him in the position of inheriting a literary enterprise with ambitions for Portugal through thinking. Apart from documents recording the events of 1974 and 1975, or films based on militant intervention, which are thus at the heart of fiction, a body of major cinematic works shows how much the art of cinema in Portugal then found one of its central preoccupations at the same time as a vital creative energy, through examining the question of the country.
En 1980, dans Conversa acabada, son premier long-métrage, consacré à la correspondance entre Fernando Pessoa et Mário de Sá-Carneiro, João Botelho confie à Manoel de Oliveira le rôle, très singulier, du prêtre qui donne l’extrême-onction à Fernando Pessoa sur son lit d’hôpital. Dans ce plan emblématique, dans ce geste d’ambition pour le cinéma, un jeune cinéaste alors inconnu propose au seul des pionniers du cinéma portugais qui ait été capable de maintenir une éthique et une esthétique à distance du salazarisme, une place qui le met, au nom du cinéma, dans une sorte de position d’héritage d’une entreprise littéraire qui fut ambitieuse, par la pensée, pour le Portugal. Au-delà des documents d’enregistrement des événements de 1974 et 1975, ou des films d’intervention militante, donc au cœur même de la fiction, un ensemble d’œuvres cinématographiques majeures atteste combien l’art cinématographique au Portugal a alors trouvé, dans l’examen de la question du pays, une de ses préoccupations centrales, en même temps qu’une énergie créatrice vitale.

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hal-03747107 , version 1 (07-08-2022)

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Citer

Jacques Lemière. Le cinéma et la question du Portugal après le 25 avril 1974. Matériaux pour l'histoire de notre temps, 2005, Mémoires d’avril : 1974-2004, trente ans de la révolution des Œillets au Portugal, 80, pp.48-60. ⟨10.3406/mat.2005.1065⟩. ⟨hal-03747107⟩

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