Concevoir la reconstruction post-catastrophe au travers des temps de la ville. Vers une résilience plurielle
Résumé
The disaster upsets the linear conception of the time of cities, reverses the established order, separates the past from the present, creates a before and after emergency. New risks appear, including the rupture with the spatial and social history of the city and with its projected future. How can post-disaster reconstruction respond to vital emergencies without breaking with the memorial identity of the territories? By what means can it be considered as one of the times of the cities? This article is based on a research project conducted at the École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon and applied to the territory of Las Terrenas, in the Dominican Republic. Based on the lessons learned from the Haitian and Nepalese reconstructions, this work sets up tools to build a culture of risk, develop a mitigation process and promote material and social resilience.
La catastrophe bouleverse la conception linéaire du temps des villes, renverse l’ordre établi, sépare le passé du présent, crée un avant et un après l'urgence. De nouveaux risques apparaissent dont la rupture avec l’histoire spatiale et sociale de la ville et avec son futur projeté. Comment la reconstruction post-catastrophe peut-elle répondre aux urgences vitales sans rompre avec l’identité mémorielle des territoires ? Par quels moyens peut-elle être considérée comme l’un des temps des villes ? Cet article s’appuie sur une recherche par le projet menée à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon et appliquée au territoire de Las Terrenas, en République Dominicaine. Appuyé sur les enseignements tirés des reconstructions haïtienne et népalaise, ce travail met en place des outils pour construire une culture du risque, développer un processus de mitigation et favoriser la résilience matérielle et sociale.