FAUT-IL TENIR COMPTE DES SABLES DANS L’ESTIMATION DES FLUX SEDIMENTAIRES EN RIVIERE PAR TURBIDIMETRIE ?
Résumé
Les stations hydro-sédimentaire munies d’un turbidimètre permettent une mesure en continu des Matières en Suspension (MES) dans les cours d’eau en reliant la turbidité mesurée à la concentration en MES via une courbe de calibration. La turbidité est cependant inversement proportionnelle à la taille des sédiments, impliquant une forte sensibilité de la calibration du turbidimètre aux particules les plus grossières. De plus, une hypothèse importante dans les calculs de flux sédimentaire issus d'une station hydrosédimentaire avec une mesure ponctuelle en berge est l'homogénéité des concentrations en sédiments dans la section de mesure permettant une estimation simple du flux sédimentaire, comme le produit de la concentration estimée à partir du turbidimètre et du débit liquide. Cette hypothèse devient particulièrement critiquable pour les sables qui présentent généralement un gradient de concentration vertical et latéral très marqué. L'objet de cet article est de discuter l'intérêt d'inclure les sables dans la mesure des MES par turbidimétrie pour l’estimation des flux en suspension. Sur la base d’exemples sur l’Arc-en-Maurienne et l’Isère, nous proposons d’utiliser la turbidité pour évaluer les concentrations en fines uniquement.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)