Contrôler des renouées invasives par les techniques de génie écologique : retours d’expérience sur la restauration de berges envahies - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue d'Écologie Année : 2015

Control of invasive Asian Knotweeds with ecological engineering methods: feedbacks from experimental restoration of invaded riverbanks

Contrôler des renouées invasives par les techniques de génie écologique : retours d’expérience sur la restauration de berges envahies

Fanny Dommanget
  • Fonction : Auteur
Vincent Breton
Olivier Forestier
  • Fonction : Auteur
Philippe Poupart
  • Fonction : Auteur
Nathan Daumergue
  • Fonction : Auteur
André Evette

Résumé

Considered among the 100 worst invasive species in the world, Asian Knotweeds are spreading in France and Europe. Asian Knotweeds are mostly found along riverbanks, which represent a big issue as these habitats are considered as ecotones and welcome a high biodiversity. The poor efficiency of traditional management methods drives managers to find alternative solutions. Knotweed control through the restoration of a riparian plant community has raised interest and numerous essays have been conducted since these 15 last years. Based on ecological engineering methods, they consist in planting Salix cuttings or young seedlings on Knotweed patches. Successes and failures can be observed but no explaining factors are known. This article aims at testing the efficiency of such methods in the light of ten experiments followed from 2011 to 2014. Ten experimental works have been put in place in order to test the efficiency of ecological engineering methods to control Asian Knotweeds. Cuttings of a pioneer riparian species, Salix viminalis, have been planted during winter 2011-2012 in order to enhance the development of a competitive plan cover. Rhizomes from half of these experiments have been extracted and exported in order to reduce Knotweed underground biomass. Survival and growth of Salix cuttings were facilitated through regular mowing. Vegetative height was measured twice a year from 2012 to 2014 on Salix and Knotweeds. Out of problems with Coypu, high Salix growth allowed a dense vegetal cover to overgrow Knotweed canopy after two or three years. Mowing could even be stopped on some experimental works. These results show that it is possible to plant a competitive species on Knotweed stand. Data measured on Knotweeds reveal noteworthy effect on their performance. Rhizome extraction has no significant effects on Salix success over Knotweeds. Our results are encouraging as they confirm the potential of restoring a native competitive plant cover to control Asian Knotweeds. Coypu impacts and differences observed on Salix growth reveal that success of such methods is multifactorial. From a theoretical point of view our experiment illustrates the invasive legacy as Coypu could facilitate Knotweed invasion
Classées parmi les pires espèces exotiques envahissantes de France et d’Europe, les Renouées asiatiques sont en pleine expansion. L’efficacité relative et le coût des techniques de contrôle traditionnelles poussent les praticiens à se tourner vers d’autres solutions. La lutte via la restauration d’une ripisylve pérenne a fait l’objet de nombreux essais. Il s’agit le plus souvent du bouturage de Saules ou de la plantation de jeunes arbustes sur des taches de Renouées asiatiques, associés ou non à un prétraitement (fauche, arrachage ou pose de géotextile). Le présent article se propose de discuter de l’efficacité de ces méthodes à la lueur d’expérimentations menées de 2011 à 2014. Dix placettes expérimentales ont été installées pendant l’hiver 2011-2012 afin de tester l’efficacité du bouturage de Saule des vanniers pour le contrôle des Renouées asiatiques. Une partie de ces placettes a fait l’objet d’un décaissement de surface et des fauches ont été pratiquées. Depuis 2012, un suivi régulier des Saules et des Renouées asiatiques est effectué. Au niveau des Saules, en dehors de problèmes d’herbivorie par les Ragondins, leur croissance rapide a permis d’obtenir un couvert végétal recouvrant les Renouées à partir de la deuxième ou de la troisième année, permettant ainsi de supprimer les fauches sur certaines placettes. Ces résultats prouvent qu’il est possible d’implanter de façon pérenne une espèce compétitrice au sein d’un espace infesté par les Renouées. Le décaissement préalable n’a pas d’effet très sensible sur le succès des Saules vis-à-vis des Renouées. Ce retour d’expérience montre que la restauration d’une communauté végétale arbustive peut réduire significativement la vigueur des Renouées asiatiques. L’abandon de certaines placettes en raison d’une forte pression des Ragondins ainsi que les différences observées sur le rythme de croissance des Saules, témoignent du caractère multifactoriel de la réussite de ce type d’ouvrage de génie écologique. Ces résultats illustrent également les effets de facilitation qu’il peut y avoir entre espèces invasives (ici entre Renouées asiatiques et Ragondins)
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Dates et versions

hal-03530709 , version 1 (17-01-2022)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03530709 , version 1

Citer

Fanny Dommanget, Vincent Breton, Olivier Forestier, Philippe Poupart, Nathan Daumergue, et al.. Contrôler des renouées invasives par les techniques de génie écologique : retours d’expérience sur la restauration de berges envahies. Revue d'Écologie, 2015, Sup12, pp.215-228. ⟨hal-03530709⟩
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