Quand la génétique permet de donner un nom au défunt

Caroline Costedoat (1, 2)

1 AMU - Aix Marseille Université
2 ADES - Anthropologie bio-culturelle, Droit, Ethique et Santé

Comment donc appréhender au mieux l’identification des soldats pour les rendre aux familles ou pour les enterrer avec les honneurs dans une sépulture militaire en accord avec leur nationalité ? Il existe différentes approches et différents outils pour répondre à cette problématique (figure 1). Leur choix d’application dépendra notamment de l’état du ou des corps retrouvés mais également du contexte chronologique de leur mort (contexte archéologique ou contexte actuel). Il existe de multiples contraintes pouvant empêcher l’identification des défunts dans les situations de conflits armés. Ces contraintes ne sont pas toujours d’ordre méthodologique mais peuvent être d’ordre sécuritaire pour le personnel en charge de recueillir les données de terrain, et de ce fait, peuvent limiter, voire empêcher, l’utilisation de techniques les plus sophistiquées. L’utilisation de ces différentes approches entraîne l’obtention d’une grande quantité de données de différentes natures. Il devient donc impératif de hiérarchiser les informations recueillies, et de ce fait, leur utilisation oblige la mise en place d’une méthodologie rigoureuse dans le processus « d’identification ».

Domaines: Sciences de l'Homme et Société

Caroline Costedoat. Quand la génétique permet de donner un nom au défunt. Revue Historique des Armées, 2019, 294 (1), pp.55-66. ⟨10.3917/rha.294.0055⟩. ⟨hal-03518402⟩