THOMAS D'AQUIN LECTEUR DES CONCILES* - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Archivum franciscanum historicum Année : 2005

THOMAS D'AQUIN LECTEUR DES CONCILES*

Résumé

Contribution au volume commémoratif ‘Ad un fine fur l’opere sue’ Miscellanea di studi per commemorare i trent’anni di permanenza della Commissione Leonina (OP) nel Collegio di S. Bonaventura (OFM) di Grottaferrata (1973-2003). L’intérêt peu ordinaire de Thomas d’Aquin pour les conciles a pris forme au cours des controverses sur la vie universitaire mendiante à Paris dès 1256. Il fut stimulé, lors de son premier enseignement italien et de son séjour à la Curie, par les tractations entre l’Orient et l’Occident qui aboutirent au concile de Lyon II. L’examen de toutes les références explicites aux 27 conciles cités dans ses écrits permet de reconstituer l’ensemble de sa documentation conciliaire. S’il cite une vingtaine de conciles à partir du décret de Gratien ou d’autres sources secondaires connues de tout le Moyen Âge, les actes d’Éphèse, Chalcédoine, Constantinople II et III sont cités de première main d’après la version latine révisée par le diacre dissident Rusticus. L’influence des collections conciliaires doit être distinguée de l’utilisation de l’un ou l’autre de leurs témoins. Ainsi, le recours au manuscrit 2 du Mont Cassin, contenant les actes d’Éphèse et Chalcédoine, ne s’impose pas pour justifier le texte des citations inventoriées et ne devrait plus être considéré comme le deus ex machina de la documentation conciliaire de Thomas. Pour les actes d’Éphèse, Thomas suitf une version intermédiaire entre la Collectio Casinensis (dominante) et les versions antérieures. Les citations de Chalcédoine, moins nombreuses qu’on ne l’a dit, se justifient par le recours à la Vetus, absente du manuscrit du Mont-Cassin. Thomas paraît surtout lire la théologie chalcédonienne à partir de celle de Constantinople II qui conditionne sa réception des lettres de Cyrille. Cette étude attire également l’attention sur l’importance des manuscrits conciliaires conservés en France au Moyen Âge.

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Citer

Martin Morard. THOMAS D'AQUIN LECTEUR DES CONCILES*. Archivum franciscanum historicum, 2005, Archivum franciscanum historicum,, 98, p. 211-365. ⟨hal-03353254⟩
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