La Semaine du cerveau à Paris (2014-2017) - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Sociologie Année : 2021

The Brain Awareness Week in Paris, 2014-2017

La Semaine du cerveau à Paris (2014-2017)

Résumé

For several decades, studies on the social dissemination of scientific knowledge have distinguished between a classic model of science popularisation, referred to as the “deficit model”, and other forms more often characterised by public engagement with science. This article examines the current forms of this “deficit model”, which remains widespread, based on a survey carried out between 2014 and 2017 on a public neuroscience event, Semaine du Cerveau (Brain Awareness Week). The many organisational and planning constraints, placed on this project designed by the scientific community, show that any study into the classic forms of popularisation must consider: an externalist approach (which takes into account actors, institutions, policies, etc.), a communicational approach (which addresses the problems raised by reformulating esoteric texts into a more accessible form) and the ways in which the representation of speakers at Semaine du Cerveau influences their practices. The deficit model must, in light of these consideration, be clarified and nuanced. The deficit model cannot be approached independently of the networks of relationships in which popularisation is practised, which despite being a semi-autonomous activity must take into account a multitude of social realities (such as the field of science, other spaces of symbolic production, the logic of contemporary cultural practices, and the need to resort to specific discursive devices which also depend on the particular cultural and social context in which they are used).
Les études sur la diffusion sociale des connaissances scientifiques distinguent depuis plusieurs décennies un modèle classique de la vulgarisation scientifique, désigné comme « modèle du déficit », et des formes davantage caractérisées par l’engagement des publics avec la science. Cet article interroge les formes actuelles de ce « modèle du déficit » encore très répandu, à partir d’une enquête réalisée entre 2014 et 2017 sur une manifestation autour des neurosciences, la Semaine du cerveau. Les multiples contraintes d’organisation et de programmation pesant sur ce projet issu de la communauté scientifique montrent que la réflexion sur les formes classiques de la vulgarisation doit prendre en compte à la fois une approche externaliste (quels acteurs, quelles institutions, quelles politiques, etc.), une approche communicationnelle (quels problèmes posés par la reformulation d’un texte ésotérique dans une langue plus accessible, etc.) et une étude de la façon dont les représentations des intervenants de la Semaine du cerveau influencent leurs pratiques. Le modèle du déficit doit donc être reprécisé et nuancé : il ne peut être abordé indépendamment du réseau de relations dans lequel se pratique la vulgarisation, activité semi-autonome devant prendre en compte une multitude de réalités sociales (champ scientifique, autres espaces de production symbolique, logiques des pratiques culturelles contemporaines, nécessité de recourir à des dispositifs discursifs spécifiques, dépendant eux aussi de paramètres culturels et sociaux).
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03334706 , version 1 (04-09-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03334706 , version 1

Citer

Sébastien Lemerle. La Semaine du cerveau à Paris (2014-2017) : étude sur les contraintes de la vulgarisation des neurosciences. Sociologie, 2021, 12 (2), pp.129-147. ⟨hal-03334706⟩
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