La relation éducative au temps des Lumières : de la normalisation d’une rencontre à sa consumation - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Penser l'éducation Année : 2017

La relation éducative au temps des Lumières : de la normalisation d’une rencontre à sa consumation

Résumé

Since the second half of the 20th century, researches in sciences of education had studied relations between teachers and students. Beyond the passing of knowledges, this educational relationship had also been considered as a human experience where adults meet children. This bond between them already emerged in the 18th century thanks to Charles Rollin and his educational litterature. In Traité des études which was published in 1726, there is a large part called "Du gouvernement intérieur des classes et du collège" where the rector formalizes the characteristics of the educational bond thanks to a series of articles which became at the end standards. Jean-Jacques Rousseau red the "Bon Rollin" and dealt with the subject of education which was already questioned by the philosophers Les Lumières. Thereby he put this question in a large philosophic system where "l'étude convenable à l'homme et celle de ses rapports". Emile ou de l'Education sets normative philosophical principles and offers a model of educational relationship which is respectful of the human nature and becomes a work of normality. The princes’teacher, Stephanie de Genlis who was really interested in education tried to improve the educational idea of Geneva's citizen. In her epistolary book, Adèle et Théodore (1781), she offers a new form of educational relationship where she talks about the directive superiority of the educator. That's how the man to be is consumed by incendiary anormality.
C'est la recherche en sciences de l'éducation qui s'est attachée, à partir de la deuxième moitié du XXe siècle, à étudier les liens qui rattachent le maître à son élève. Mais, si, au-delà de la transmission des savoirs, l'on considère la relation éducative ainsi qu'une aventure humaine où se rencontrent l'adulte et l'enfant, l'évocation d'une pareille liaison apparaît dès le XVIIIe siècle notamment dans la littérature pédagogique de Charles Rollin. Le Traité des études, publié en 1726, comporte une longue partie intitulée « Du gouvernement intérieur des classes et du collège » dans laquelle le recteur formalise les caractéristiques du lien pédagogique par une succession d'articles qui prennent valeur de normes. Lecteur attentif du « bon Rollin », Rousseau se saisit de la question éducative, particulièrement agitée par les Lumières, et la replace dans un vaste système philosophique où «l'étude convenable à l'homme est celle de ses rapports ». Émile ou de l’Éducation (1762) fixe donc des principes normatifs à portée philosophique et propose un modèle de relation éducative respectueuse de la nature humaine, faisant ainsi œuvre de normalité. Passionnée d'éducation, l'institutrice des princes, Stéphanie de Genlis entend perfectionner la conception éducative du citoyen de Genève. Dans son ouvrage épistolaire, Adèle et Théodore (1781), elle propose une forme renouvelée de la relation éducative à travers laquelle s'exprime la surpuissance directive de l'éducateur. C'est ainsi, que « se consume » l’être en devenir, victime d'une anormalité incendiaire.

Domaines

Education
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03271819 , version 1 (27-06-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03271819 , version 1

Citer

Josiane Guitard Guitard-Morel. La relation éducative au temps des Lumières : de la normalisation d’une rencontre à sa consumation. Penser l'éducation, 2017, 39. ⟨hal-03271819⟩
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