Une mémoire en cour(t)s (documents pédagogiques "Lycéens et apprentis au cinéma") - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2003

Une mémoire en cour(t)s (documents pédagogiques "Lycéens et apprentis au cinéma")

Résumé

1958. Ce qu’on désignera bientôt sous le nom de "modernité cinématographique" est en train de prendre son essor, en France, à travers les premières œuvres de la Nouvelle Vague (Les 400 coups de Truffaut, Le Beau Serge de Chabrol, Les Amants de Malle), laquelle réunit quelques jeunes critiques des Cahiers du cinéma, mais aussi des réalisateurs venus du court métrage : Louis Malle est de ceux-là, tout comme Agnès Varda, Jacques Demy et Alain Resnais. Après Le Chant du styrène, ce dernier réalise coup sur coup deux œuvres magistrales : Hiroshima mon amour (1959) et L’Année dernière à Marienbad (1961). Pendant ce temps, Chris Marker signe son premier long métrage, Lettre de Sibérie (1958), qui marque l’avènement du documentaire à la première personne, tandis que Maurice Pialat navigue entre peinture et théâtre, puis entre cinéma et télévision (comme assistant), avant de réaliser L’Amour existe (1961). 1967. Marker, avant d’attaquer La Sixième Face du Pentagone, réunit Godard, Ivens, Klein, Lelouch, Resnais et Varda pour faire Loin du Vietnam : le cinéma militant des années 70 s’apprête à émerger (la même année, Godard met en scène La Chinoise et Week-end). Pialat, toujours à l’écart, multiplie les documentaires et les courts métrages, mais son premier long n’arrivera qu’en 1968 (L’Enfance nue). 1958-1967. Pierre Braunberger, producteur depuis les années 20, soutient tout ce que le cinéma français compte de talents : Marker, Pialat et Resnais, donc, mais aussi Godard, Reichenbach, Rouch, Truffaut et Varda. La modernité passe aussi par des producteurs inspirés. Le programme de films étudié ici réunit donc trois œuvres témoignant d’une effervescence créatrice singulière dans l’histoire du cinéma français, qui décide alors d’aller à la rencontre du réel, sans renoncer pour autant à des exigences esthétiques fortes ; trois documentaires de création, échappant aux classements les plus vains en faisant du monde qu’ils arpentent le foyer d’un imaginaire nouveau ; trois films courts parfaitement maîtrisés, récusant l’idée répandue que le court métrage est le lieu d’une création encore incertaine, balbutiante, inachevée, qui trouverait seulement son essor dans le long ; trois œuvres sur la mémoire (mémoire de la matière, mémoire politique ou mémoire sociale) qui pourraient parfaitement constituer les premiers jalons d’une mémoire du cinéma moderne pour les lycéens qui les découvriront.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03254600 , version 1 (09-06-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03254600 , version 1

Citer

Francisco Ferreira (Dir.). Une mémoire en cour(t)s (documents pédagogiques "Lycéens et apprentis au cinéma"). Centre National du Cinéma/Atelier de Production Centre Val de Loire, 2003. ⟨hal-03254600⟩
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