Arpajon (Essonne), 94-96 Grande Rue : Une rue et une insula du vicus : rapport de fouille - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Rapport (Rapport De Recherche) Année : 2021

Arpajon (Essonne), 94-96 Grande Rue : Une rue et une insula du vicus : rapport de fouille

Résumé

Les résultats de l’opération portent principalement sur la période antique, avec un decumanus et une insula urbaine du vicus d’Arpajon/Castra. La présence de quelques structures antérieures à l’urbanisme orthonormé pose la question d’une éventuelle phase pré-urbaine durant La Tène finale D2b ou la période augustéenne ancienne. La cadastration en insula intervient à la période tibérienne. Un decumanus se raccorde à une voie de direction nord-sud. L’occupation est peu structurée et peu marquée, aucun bâtiment n’apparaît dans les limites de l’emprise (Phase 1). Vers le milieu du Ier siècle, le decumanus est reconstruit, la voie nord-sud est abandonnée. Un bâtiment sur solins qui présente un plan rectangulaire allongé, associé à un sol organo-phosphaté, correspond sans doute à une écurie ou une étable (Phase 2). Dans la phase suivante (seconde moitié IIe/IIIe siècle), le decumanus est reconstruit, et doté d’un caniveau. Deux enclos à vocation probablement horticole sont séparés par un étroit passage. La structure la plus remarquable est un puits complètement atypique quant à son volume. Il sera réutilisé en latrines et a livré un lot céramique exceptionnel (Phase 3). Un établissement de grandes dimensions, dont n’apparaît qu’une partie, s’installe au IVe siècle. Le plan d’ensemble pourrait être en U, avec trois bâtiments principaux encadrant une cour, complétés par une galerie le long de la voie. L’établissement pourrait correspondre à des entrepôts ou à un relais routier. Le decumanus est refait, cette voie est utilisée jusque dans les années 370. Une ultime tentative de réfection, dans les années 380, est beaucoup plus sommaire (Phase 4). Après la constitution d’une couverture humifère, l’occupation reprend aux XIe/XIIe siècle avec une limite agraire, un fossé parcellaire, et des tranchées de récupération sur des murs antiques (Phase 5). Dans la seconde moitié du XIIIe siècle et la première moitié du XIVe siècle, se situe la mise en place d’un lotissement en jardins qui signale le développement de l’urbanisation le long de la Grande Rue. On distingue trois espaces fonctionnels distincts : un potager ayant livré de nombreuse fosses à fonction horticole, une parcelle avec un groupe de quatre latrines, et une troisième avec une mare (Phase 6). Après un hiatus dans l’occupation des jardins dans la seconde partie du XIVe siècle et le XVe siècle, on constate un renouvellement du parcellaire, d’abord au XVIe siècle puis vers la fin du XVIIIe siècle (Phase 7).
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03219501 , version 1 (06-05-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03219501 , version 1

Citer

Xavier Peixoto, Pablo Ciezar, Caroline Claude, Benoit Clavel, Paul Brunet, et al.. Arpajon (Essonne), 94-96 Grande Rue : Une rue et une insula du vicus : rapport de fouille. [Rapport de recherche] Inrap Centre - Ile-de-France. 2021. ⟨hal-03219501⟩
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