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Article Dans Une Revue Bulletin de Méthodologie Sociologique / Bulletin of Sociological Methodology Année : 2022

Measuring the violence experienced by sexual minorities: Sampling, data collection strategies, and population heterogeneity

Mesurer les violences subies par les minorités sexuelles. Echantillonnage, stratégies de collecte et hétérogénéité des populations

Résumé

Based on data from the VIRAGE (Violence and Gender Relations: INED, 2015–2016) survey, this article explores reports of violence inminority populations through the case of family violence reported by members of sexual minorities. VIRAGE provides two samples of homo-/bisexual respondents who answered the same questionnaire: a volunteer sample recruited through a communications campaign, who responded via Internet; and respondents to a general population telephone survey who identified as lesbian, gay or bisexual. Sexual identification is a sensitive issue, and surveys of private households do not necessarily capture either all victims of violence or all of those who identify as homosexual or bisexual. The general population sample thus cannot be considered representative of these groups. Lesbian and bisexual women in both samples reported more family violence than gay and bisexual men. Homo-/bisexual respondents in VIRAGE’s convenience sample reported more experiences of violence than those in its general population sample. This difference may be explained by various factors: effects of the data collection mode, and of data collection strategies more generally, as well as the heterogeneity of populations in terms of either exposure to violence or the propensity to report it. We use logistic regression methods to understand these differences, controlling for the differences between the characteristics of the respondents in the two samples. In addition to sociodemographic characteristics, we hypothesized that sexual trajectories and practices of sociability among homosexuals and bisexuals could affect the reporting and perception of violence. After these analyses, differences remain, but to a variable extent depending on sex, sexual identification, and forms of violence. The resulting models explain the differences in reporting between samples for men less well than for women. This result can be interpreted as the consequence of a difference between women’s and men’s exposure to violence: independently of the effects of data collection mode and sampling differences, the high probability that female sexual minorities will experience family violence leads to relatively high reporting in the two samples.
S’appuyant sur les données de l’enquête Violences et rapports de genre (Virage, Ined, 2015–2016), cet article s’intéresse aux déclarations de violence dans les populations minoritaires à travers le cas des violences familiales rapportées par des minorités sexuelles. Avec Virage, nous disposons de deux échantillons de répondant·e·s homo-bisexuel·le·s ayant répondu au même questionnaire: un échantillon de volontaires recruté·e·s au moyen d’une campagne de communication et ayant répondu par internet ; les répondant·e·s s’identifiant comme homo ou bisexuel·le·s dans une enquête en population générale par téléphone. Parce que l’identification sexuelle est une question sensible et que les enquêtes en ménage ordinaire ne saisissent pas nécessairement toutes les personnes qui s’identifient comme homo- ou bisexuelles, et toutes les victimes de violences, l’échantillon en population générale ne peut pas être tenu pour représentatif de ce point de vue. Si, dans les deux échantillons, les femmes lesbiennes et bisexuelles déclarent plus de violence familiale que les hommes gays et bisexuels, les enquêté·e·s homo-bisexuel·le·s de l’échantillon de convenance de Virage ont des déclarations plus importantes que celles et ceux de l’échantillon Virage en population générale. Plusieurs éléments peuvent expliquer cet écart: les effets de mode et plus généralement des stratégies de collecte, l’hétérogénéité des populations du point de vue de l’exposition aux violences ou de la propension à les déclarer. Des méthodes de régressions logistiques permettent de comprendre ces écarts en neutralisant les différences entre les caractéristiques des répondant·e·s des deux échantillons: outre les caractéristiques socio-démographiques, on peut faire l’hypothèse que les trajectoires sexuelles et les pratiques de sociabilités entre homo et bisexuel·le·s ont des effets sur la déclaration et la perception des violences. Au terme des analyses, des différences se maintiennent, mais de manière variable selon le sexe, l’identification sexuelle et les formes de violence. De plus, les modèles proposés expliquent moins bien les écarts de déclaration des hommes que des femmes. On peut interpréter ce résultat comme la conséquence d’une différence sexuée d’exposition aux violences: indépendamment des effets de mode et des différences d’échantillonnage, la probabilité pour les minorités sexuelles féminines de subir des violences familiales conduit à observer des déclarations plutôt homogènes entre les deux échantillons.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03208658 , version 1 (26-04-2021)

Identifiants

Citer

Tania Lejbowicz, Mathieu Trachman. Measuring the violence experienced by sexual minorities: Sampling, data collection strategies, and population heterogeneity. Bulletin de Méthodologie Sociologique / Bulletin of Sociological Methodology, 2022, 153 (1), pp.73-105. ⟨10.1177/0759106321995726⟩. ⟨hal-03208658⟩
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