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Article Dans Une Revue Environnement, Ingénierie & Développement Année : 2001

Les résidus organiques fermentescibles en quête de réhabilitation

Résumé

In olden days organic (fermentescible, or biodegradable) residues – including the excreta – were considered “friends (ferments) of the earth”, valuables. The farmers were in quest of nightsoil. The 18th and 19th centuries mark the end of the “golden age” of urban night soil. The project of the new city rejects the waste. Hygienists bring to the fore the sanitary risk and attempt to promote an aseptic environment. Moreover, the manure and the urban compost (in spite of improvements of the composting process) have to compete with chemical fertilizers. The decline goes on during the 20th century. Sorting and composting from mixed households’ refuse give a poor quality product, with a shrinkage of the outlets. The old value becomes a source of increasing cost. Today restoring to favour the fallen and exile is a risky challenge. The image of the urban compost is tarnished. The selective collection concerns mainly the “clean and dry” fractions, whilst the fermentescible organics are considered dirty and filthy. However the compost remains “green gold” for some people and one can observe a revival of bioagriculture and products, in relationship with environmental conservation, sustainable development and healthy food. But this last aspect entails some uncertainties and is controversial.
Jadis, les résidus organiques fermentescibles (organique est opposé à minéral, et organique fermentescible à d’autres matières organiques non fermentescibles, de synthèse, comme les matières plastiques, les textiles et le caoutchouc synthétiques), y compris les excréments étaient considérés comme des « amis (ou ferments) de la terre », des produits de valeur, et les gadoues des villes intéressaient les agriculteurs. Les 18e et 19e siècles marquent la fin de l’âge d’or des gadoues. Dans le nouveau projet urbain, le déchet devient « la non-ville ». Les hygiénistes dénoncent les risques sanitaires associés et s’appliquent à promouvoir un univers aseptisé. De plus, les engrais naturels et le compost (malgré les progrès des procédés de compostage) subissent la concurrence des engrais chimiques. Le phénomène se poursuit au 20e siècle. Le tri-compostage à partir d’ordures brutes ne permet d’obtenir qu’un compost de qualité médiocre, dont les débouchés s’amenuisent. Ce qui était source de valeur devient source de coûts croissants. Aujourd’hui, il s’avère difficile de réhabiliter le déchu, le banni. L’image du compost urbain s’est ternie. Les collectes sélectives concernent principalement « le propre et sec », tandis que l’organique fermentescible s’inscrit du côté du sale, du mélangé, du souillé. Cependant, pour certains, le compost reste « l’or vert », et on observe un regain d’intérêt en faveur de l’agriculture biologique et des produits biologiques, qui s’inscrivent, outre dans le souci du respect de l’environnement et d’un développement durable, dans celui d’une alimentation saine. Mais ce dernier volet, d’ordre sanitaire, est empreint d’incertitudes, qui alimentent des controverses.
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Paternité

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Citer

Gérard Bertolini. Les résidus organiques fermentescibles en quête de réhabilitation. Environnement, Ingénierie & Développement, 2001, N°23 - 3ème Trimestre 2001, pp.16-24. ⟨10.4267/dechets-sciences-techniques.1366⟩. ⟨hal-03180603⟩
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