La théorie musicale germanique du 19e siècle et l'idée de cohérence - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2009

La théorie musicale germanique du 19e siècle et l'idée de cohérence

Résumé

Meistens beruht die Praxis der musikalischen Analyse auf der Vorstellung, daß ein Werk ein völlig logisches und geordnetes Ganzes sei. Die Enthüllung der Kohärenz des Werkes wäre damit ein wesentlicher Bestandteil des analytischen Vorgangs, wenn nicht sein Hauptziel. Man könnte behaupten, daß eine solche Anschauung der musikalischen Analyse sich von unserer zeitgenössischen Neigung nach wissenschaftlichem Rationalismus oder strukturalistischer Genauigkeit ergibt. Jedoch ist sie vielmehr das Ergebnis einer viel älteren theoretischen Tradition, die der Verfasser dieses Buches zu erforschen sucht. Ab Ende des 18. Jahrhunderts und während des 19. Jahrhunderts wird nämlich der Gedanke des Ganzen, unter dem Einfluss der deutschen idealistischen Philosophie, in die verschiedenen Zweige der deutschen Musiktheorie eindringen: Harmonie, Tonalität, Metrik, Form und thematischer Aufbau. Es ist nicht nur die Vollständigkeit des musikalischen Werkes, als Gegenbild des Absoluten und Produkt des Genies, die die Begeisterung erwecken wird, sondern auch die der Tonalität, als Voraussetzung des Bestehens des musikalischen Kunstwerkes. Gemäß dieser gründlichen Gliederung bietet das vorliegende Buch eine historische Perspektive auf die theoretischen Konzepte, die die Entwicklung eines Denkens der Einheit in der Musik ermöglicht haben. Der erste Teil behandelt das tonale System, das zunächst als eine dem mathematischen oder physischen Denken unterworfene abstrakte Konstruktion betrachtet wird, und das aber allmählich den Status eines hierarchisierten und dynamischen Gleichgewicht-Systems gewinnt. Der zweite Teil geht vom System weg und zu seinen Produkten hin, und zeigt, daß der Bildungsprozess keine Aneinanderreihung der Bestandteile des Werkes ist: diese sollen in einen von einheitlichen und logischen Gesetzen bestimmten „Organismus“ integriert werden, sodass ihre Folge als das Ergebnis einer Notwendigkeit, und nicht das einer Willkür erscheine.
Analyses of tonal music are most often based, in practice, on the assumption that a work is a perfectly logical, consistent whole. The nature of analytical approach, and perhaps its main thurst, might thus be described in terms of uncovering the work's coherence. Such a view of musical analysis could be interpreted as the product of the “contemporary” period and its taste for scientific rationalism or structuralist rigor. Yet it derives from a much older theoretical tradition, which the author of this book proposes to explore. Indeed, from the late 18th century and throughout the 19th century, under the influence of German idealist philosophy, the concept of totality gradually permeated the various branches of musical theory in the German-speaking world: harmony, tonality, rhythm, form, thematic development. No longer was the perfection of the musical work – image of the Absolute and product of a genius – the sole object of endless contemplation; so was the perfection of the tonal system, which precedes the work and conditions its existence. Based on these premises, the book offers a historical perspective on the theoretical concepts that have played a role in the emergence of what can truly be called a concept of musical unity. The first part deals with the tonal system, which was first viewed as an abstract construction subject to mathematical or physical thought, and gradually took on the status of a hierarchical, dynamic, balanced system. Moving from the system to its products, the second part shows how the shaping process, far from juxtaposing the constitutive elements of the work, needs to integrate them into an “organism” determined by laws of unity, equilibrium, and logic, with the view to making their succession seem the result of necessity rather than arbitrary choices.
Le plus souvent, la pratique de l’analyse de la musique tonale repose sur l’idée qu’une œuvre est un tout parfaitement logique et ordonné. Le dévoilement de la cohérence de l’œuvre serait ainsi un axe essentiel de la démarche analytique, si ce n’est son objectif principal. On pourrait penser qu’une telle conception de l’analyse musicale est le fruit de l’époque « contemporaine », éprise de rationalisme scientifique ou de rigueur structuraliste. Pourtant, elle est issue d’une tradition théorique bien plus ancienne que l’auteur de ce livre entreprend d’explorer. En effet, c’est à partir de la fin du xviiie siècle et tout au long du xixe siècle que la pensée du Tout, sous l’influence de la philosophie idéaliste allemande, va s’insinuer dans les diverses branches de la théorie musicale du monde germanique : harmonie, tonalité, métrique, forme et construction thématique. Ce n’est pas seulement la perfection de l’œuvre musicale, effigie de l’Absolu et produit du génie, que l’on ne se lassera plus alors de contempler, mais aussi celle du système tonal qui, située en amont de l’œuvre, en est la condition d’existence. Suivant cette articulation fondamentale, le présent ouvrage offre une perspective historique sur les concepts théoriques qui ont participé à l’émergence d’une véritable pensée de l’unité en musique. La première partie est consacrée au système tonal, lequel, d’abord envisagé comme une construction abstraite soumise à la pensée mathématique ou physicienne, acquiert progressivement le statut d’un système d’équilibre hiérarchisé et dynamique. La seconde partie, laissant le système pour se tourner vers ses produits, montre comment le processus de formation, loin de juxtaposer les éléments constitutifs de l’œuvre, doit réussir à les intégrer dans un « organisme » régi par des lois d’unité, d’équilibre et de logique, de façon à ce que leur succession apparaisse comme le résultat d’une nécessité et non de choix arbitraires.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03179830 , version 1 (24-03-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03179830 , version 1

Citer

Marc Rigaudière. La théorie musicale germanique du 19e siècle et l'idée de cohérence. Hervé Lacombe. 13, 2009, Publications de la Société française de musicologie, 3e série, 2-85357-020-7. ⟨hal-03179830⟩
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