Réécritures de robinsonnades à l'école primaire : le mythe de l'ile déserte à l'abordage - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2019

Rewriting Robinsonades in primary school: prepare to board the myth of the desert island

Réécritures de robinsonnades à l'école primaire : le mythe de l'ile déserte à l'abordage

Résumé

The desert island as a literary theme forms the basis of Defoe’s novel, probably due to the author’s definition therein of a “geographical and mental space” that is conducive to surpassing oneself (Andreescu, 2015). Thus, the Robinsonade is very easily associated with the “problems of survival and isolation on an island cut off from original civilisation” that a child encounters (Dubois-Marcoin, 1997: 5). The genre indeed takes on a didactic role (Leclaire-Halté, 2000) because the challenges once faces on an island enable facing one’s fears, developing expertise in transforming the world in its natural form, and growing up. How do young readers capture the island space, an area of isolation and re-creation, when tasked with a writing assignment? Primary school pupils in the 4th and 5th year were instructed to write a Robinsonade after reading four texts selected from children’s literature. The analysis of 144 texts thereby produced at school led to the drawing of cartography with descriptions of island areas. At the thematic and narrative level, the resumption of sequences such as description by promenade and procedural description (Adam, 2011) can be observed whilst the habitat is being set. The texts contain rich flora references with repeated plant occurrences as their young writers, the pupils, enrich the original texts by alluding to a more varied wild fauna. Nature as benefactor provides food and the material necessary for survival. However, the unknown area also comes with danger and the maritime barrier either forces the Robinson to attempt escaping or compels them to remain on site. Solitude is mentioned along with the memory of civilisation. From an axiological perspective, the description brings traditional representations of a wild area and that of a paradisiacal island into opposition as well as the structuring of those two opposite approaches. Young writers in the making eventually reconfigure the myth of the desert island, with the support of literary texts and that of stereotypes of the genre (Dufays and Kervyn, 2003).
Le topos littéraire de l’ile déserte fonde le roman de Defoe, sans doute parce que l’auteur y définit un « espace géographique et mental » propice au dépassement de soi (Andreescu, 2015). Ainsi, la robinsonnade est très vite associée aux « problèmes de survie et d’isolement dans une ile coupée de la civilisation d’origine » rencontrés par un enfant (Dubois-Marcoin, 1997 : 5). En effet, le genre assume une fonction didactique (Leclaire-Halté, 2000) puisque l’épreuve insulaire permet d’affronter ses peurs, de développer son expertise pour transformer le monde naturel, et de grandir. Comment de jeunes lecteurs confrontés à une tâche d’écriture saisissent-ils l’espace ilien, lieu d’isolement et de re-création ? Des élèves de fin d’école primaire (CM1-CM2) ont reçu pour consigne d’écrire une robinsonnade à partir de la lecture de quatre textes issus de la littérature de jeunesse. L’analyse de 144 textes produits en situation écologique a permis de dégager une cartographie des descriptions de l’espace insulaire. Au niveau thématico-narratif, sont observées la reprise de séquences comme la description-promenade et la description procédurale (Adam, 2011) à l’occasion de la construction de l’habitat. L’évocation d’une flore riche et l’isotopie du végétal sont présentes, alors que les scripteurs ajoutent aux textes littéraires pour évoquer une faune sauvage plus variée. La nature bienfaitrice fournit nourriture et matériaux nécessaires à la survie, mais l’espace inconnu offre aussi ses dangers et la barrière maritime force le robinson à tenter la fuite ou le contraint à y rester. La solitude est évoquée avec le souvenir de la civilisation. Au niveau axiologique, la description oppose des représentations traditionnelles d’un espace sauvage et d’une ile paradisiaque et la mise en tension de ces deux approches. Finalement, les scripteurs apprenants reconfigurent, à l’aide des textes littéraires et des stéréotypes du genre (Dufays et Kervyn, 2003) le mythe de l’ile déserte.
SIMILOWSKI_Colloque Lyon_HAL.pdf (6.62 Mo) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-03174169 , version 1 (19-03-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03174169 , version 1

Citer

Kathy Similowski. Réécritures de robinsonnades à l'école primaire : le mythe de l'ile déserte à l'abordage. 300 ans de robinsonnades, Université Jean Moulin – Lyon 3 IETT (Institut d’Études Transculturelles, EA 4186), Apr 2019, Lyon, France. ⟨hal-03174169⟩
44 Consultations
9 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More