The creation of sample frames: a sociological problem. What counting residences in the field actually means
Regards sociologiques sur la constitution des bases de sondage. Ce que compter des logements sur le terrain veut dire
Résumé
Every probabilistic survey is based on a sampling frame. Often considered as ready-made, building such a frame is actually a complex operation that requires numerous and yet rarely objectified methodological choices. For the needs of our multi-sited survey (14 socially and spatially differentiated types of neighbourhoods), we carried out our own sampling frames, including a total of 17,113 housing units. This census helped us to open a « black box » that might concern both public statisticians and ethnographers working with an ambition of representativeness. The main challenges we faced on the field were: accessing every single housing, under the dubious and even hostile gaze of the inhabitants; defining what is an actual dwelling, from the street or the landing; and creating an operational standardized coding system despite the diversity of residential contexts.
Toutes les enquêtes quantitatives probabilistes s’appuient sur une base de sondage. Or, celle-ci est généralement présentée comme donnée alors que sa constitution est une opération complexe, nécessitant des choix méthodologiques rarement objectivés. Dans le cadre d’une enquête sur 14 quartiers socialement et spatialement diversifiés, nous avons réalisé nos propres bases de sondage, comportant au total 17 113 logements. Cette recension a permis d’ouvrir une boîte noire qui concerne tout autant les statisticiens publics que les ethnographes ayant une ambition de représentativité et d’identifier les principales difficultés de cette opération : accéder à tous les logements, sous le regard dubitatif voire hostile des habitants ; distinguer, à partir de la rue ou du palier, ce qu’est un logement ; et créer un système de codage standardisé malgré la diversité des contextes résidentiels.