Robert Marchadier, une grande figure du syndicalisme du Puy-de-Dôme
Résumé
Biographie de la principale figure du mouvement ouvrier dans le Puy-de-Dôme au 20ème siècle. Militant communiste, membre de la CGT clandestine chez Michelin, il fut licencié de cette entreprise en février 1936 pour avoir déclenché la première grève survenue ici depuis 1920. Il devint à partir de juin 1936 le secrétaire de la section CGT Michelin qui passa en quelques semaines de quelques dizaines d'adhérents clandestins à plusieurs milliers d'adhérents. Il fut le militant syndical le plus lourdement condamné en France pour son action lors de la grève générale du 30 novembre 1938 contre les décrets remettant en cause la semaine des 40 heures. En 1940, il rentre dans la clandestinité, assurant d'importantes responsabilités pour le Parti communiste. Arrêté, il est le premier condamné à mort par une section spéciale en zone sud en 1941. Évadé de la prison de Saint-Étienne en septembre 1943, il rejoint la direction zone sud des FTP avant d'être de nouveau arrêté puis déporté à Dachau. A son retour en 1945, il est élu au Comité central du PCF, premier militant originaire du Puy-de-Dôme à intégrer l'instance suprême de ce parti. Il est élu en 1946 secrétaire général de l'UD CGT du Puy-de-Dôme et fut un des principaux meneurs des grèves importantes que connut le Puy-de-Dôme de 1947 à 1950. Désavoué pour des raisons politiques encore mal expliquée, il est poussé à démissionner de son poste de secrétaire de l'UD en 1956. Alors qu'il avait été présenté durant plusieurs années comme le héros de la classe ouvrière clermontoise par la direction du Parti, son histoire est brutalement effacée de la mémoire ouvrière.