Is it possible to describe the group of singers in the noh as a chorus of Greek tragedy?
Le groupe de chanteurs du nô est-il assimilable à un chœur de tragédie grecque ?
Résumé
The comparison between ancient Greek tragedy and noh is a commonplace that led modern scholars to share the same vocabulary for both traditions. The use of the word “chorus” is an example of this assimilation going back to the Meiji era. However, if we turn to the Japanese categories and to the scenic tradition of noh, we discover another reality. When comparing concretely two apparently similar plays, the noh play Shunkan and a tragedy, Sophocles’ Philoctetes, we discover that the differences overcome the similarities. The group of singers in the noh (ji-utai) has nothing to do with the tragic chorus: they could be described not as a chorus but as a choir, not as a group of characters, but as the collective voice of a storyteller.
Le nō et la tragédie grecque ancienne ont souvent été comparés et décrits avec un vocabulaire commun. Ainsi en va-t-il du groupe de chanteurs du nō assimilé dès l’ère Meiji par les intellectuels européens à un « chœur ». Le retour aux catégories et aux pratiques japonaises remet en cause cette assimilation. En comparant deux pièces qui partagent une thématique commune, le nō Shunkan et le Philoctète de Sophocle, nous pouvons explorer les différences des deux traditions. Nous constatons que le groupe de chanteurs du nō (ji-utai) ne correspond pas au chœur grec : il s’agit non pas de choreutes mais d’un groupe choral, non pas de personnages, mais de la voix collective d’un récitant.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)