L'échec scolaire- Mythes et réalités - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Ouvrages Année : 2021

School failure - Myths and facts

L'échec scolaire- Mythes et réalités

Caroline Ladage
Caroline Hache

Résumé

Cet ouvrage se propose de déconstruire et de reconstruire sur des bases scientifiques une dizaine de lieux communs concernant les causes de l’échec scolaire. On entend que l’échec scolaire est un phénomène récent, que le niveau des élèves baisse. On découvre en fait que ce qui est récent, c’est la perception de l’échec, due à la sélection, la compétition et la dépréciation des filières courtes et techniques. On montre ensuite que l’enfant hérite à dose variable des gouts, comportements, connaissances et habiletés des adultes qui l’élèvent, avec une très faible part attribuable à la transmission génétique. Ce sont bien davantage des déterminismes de classe sociale qui impactent les trajectoires scolaires. L’ouvrage travaille la notion « d’effet maître » en montrant que si le profil du professeur idéal n’est pas défini, il faut tenir compte des résultats de la recherche en didactique pour mieux former ceux qui se destinent à la profession. Est examiné également « l’effet établissement » ; et le seul effet observable, c’est qu’il stabilise les inégalités, voire les amplifie. En ce qui concerne les effets de genre, longtemps les filles ont été défavorisées dans leur parcours scolaire, en particulier en sciences et dans les hauts niveaux d’études. Des progrès ont été réalisés mais des niches masculines restent à conquérir. On constate ensuite qu’être scolarisé loin des métropoles est un frein à la poursuite des études supérieures alors même qu’en termes de résultats bruts les élèves des campagnes ne déméritent pas, car ils sont au moins au même niveau que les urbains. Par contre, ils montrent un déficit de projection vers les filières qui fabriquent les élites, et ils n’y sont pas encouragés par leurs parents. Après avoir passé en revue les impacts de facteurs familiaux comme le divorce, le nombre dans la fratrie, l’origine ethnique on dégage que le facteur majeur qui fait pencher vers la réussite ou l’échec semble être l’interaction positive ou non des familles avec l’établissement et les enseignants. Collège unique, rythmes scolaires, réduction des effectifs, exigences des examens et concours ; on montre que ces variables sont agissantes sur les trajectoires solaires et relèvent de la responsabilité des institutions. Les avantages et limites des politiques de « zonage » (REP, etc.) sont exposés, et on constate qu’il n’y a pas de fatalité absolue à l’échec si on habite un « territoire perdu de la République ». On passe enfin en revue les transformations dues à l’usage des technologies numériques : si la nocivité de la fréquentation intensive des « écrans » par de jeunes enfants est aujourd’hui bien établie, il convient néanmoins de ne pas jeter l’outil sans en raisonner l’usage. Il n’y a pas de miracle à attendre des tablettes et smartphones connectés en tant que tels. Ils seront un plus seulement si on en fait un plus. Cela implique un investissement dans la formation des enseignants et des élèves aux usages spécifiques des artefacts.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03117856 , version 1 (21-01-2021)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03117856 , version 1

Citer

Jean-Georges Ravestein, Caroline Ladage, Caroline Hache. L'échec scolaire- Mythes et réalités. RETZ, 2021, Mythes et réalités en Education, André Tricot, 978-2-7256-4028-0. ⟨hal-03117856⟩
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