Language planning from the bottom up: Contributions and issues for pluralism as a sociocultural and glottopolitical ecology - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Repères- Dorif : autour du français : langues, cultures et plurilinguisme Année : 2018

Language planning from the bottom up: Contributions and issues for pluralism as a sociocultural and glottopolitical ecology

Résumé

Depuis trois décennies, la situation des minorités linguistiques, dans nombre de pays, n’a cessé de se dégrader, par bien des aspects, en dépit des bonnes intentions déclarées dans le cadre du libre-échange généralisé et du multilatéralisme – dont le pluralisme linguistique et culturel était censé être l’un des fleurons les plus tangibles. Ainsi, par exemple, dans de nombreuses régions du bloc ex-communiste, il est devenu inévitable de parler de « désaménagement linguistique ». Cette tendance n’est guère compensée par l’explosion d’une myriade d’usages individuels décomplexés des langues minorées ou minoritaires (notamment à travers les nouveaux moyens de communication connectés), qui génèrent certes une forte densité d’échanges multilingues ou bilingues, mais de manière éminemment volatile, qui ne remplace en rien la valorisation du statut et l’élaboration du corpus des langues minoritaires avec une vision à court, moyen et long termes. D’autre part, les aménagements et politiques linguistiques en faveur des langues minoritaires tendent globalement à prendre deux formes, du point de vue de la responsabilité et de l’engagement des Etats-nations : une marchandisation et une politique de façade, qui ne fait que brosser la surface des besoins réels, et une disqualification de facto de la valeur d’usage et de la valeur d’avenir de ces langues, avec, comme lingua franca dominante l’anglais global, redoutable concurrent pour un « bilinguisme d’avenir », ou « un bilinguisme rentable ».Hormis quelques exceptions locales, çà et là, face à ce désinvestissement de fond des Etats-nations, le champ de praxis sociale où les langues minoritaires connaissent un soutien réel s’avère être l’aménagement linguistique "de par en bas" : la valorisation du statut et l’élaboration du corpus par des agents multiples de la société civile, à travers une floraison de maisons d’éditions alternatives, de médias et d’institutions éducatives locales et régionales, en parfaite adaptation avec les conditions de postmodernité technologique et sociopolitique. Ces actions sont menées en réseaux, le plus souvent de manière volontaire et quasiment bénévole, par des acteurs sociaux locuteurs natifs ou néolocuteurs des langues minoritaires, dans un esprit pluraliste et démocratique. Dans cette communication, nous présenterons de multiples exemples de cette modalité de défense et promotion de langues et cultures minorées, de leur mode opératoire, de leur capacité d’adaptation, de leur contribution au débat démocratique et à la paix sociale.

Domaines

Linguistique
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03067956 , version 1 (15-12-2020)

Licence

Paternité - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification

Identifiants

  • HAL Id : hal-03067956 , version 1

Citer

Ksenija Djordjević. Language planning from the bottom up: Contributions and issues for pluralism as a sociocultural and glottopolitical ecology. Repères- Dorif : autour du français : langues, cultures et plurilinguisme, 2018, 17, s.p. ⟨hal-03067956⟩
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