Faunes fossiles et variations climatiques en Afrique du Nord au cours du Pléistocène supérieur et de l’Holocène : exemple de la grotte préhistorique d’El Harhoura 2, Maroc - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2008

Faunes fossiles et variations climatiques en Afrique du Nord au cours du Pléistocène supérieur et de l’Holocène : exemple de la grotte préhistorique d’El Harhoura 2, Maroc

Résumé

L’étude des paléoenvironnements prend aujourd’hui une place de plus en plus importante dans la recherche archéologique, notamment dans le but de mieux comprendre les conditions de vie et l’évolution des populations préhistoriques. Les restes fauniques et floristiques retrouvés en contexte archéologique mettent en évidence des changements environnementaux au cours du temps, pour une zone géographique donnée. Ils permettent de déduire le milieu (climat, paysage) dans lequel se sont déposés les assemblages, et l’approche à l’échelle des communautés animales et végétales, plutôt qu’à l’échelle des taxons, permet de gommer certains biais taphonomiques. En Afrique du Nord, les espèces animales qui existaient à la fin du Pléistocène supérieur sont proches de celles qui existent actuellement, mais leurs aires de répartition géographiques se sont modifiées en fonction des changements climatiques qui se sont opérés durant cette période. Nous présentons ici les premiers résultats issus de l’étude des restes osseux des grandes et petites faunes de la grotte préhistorique d’El Harhoura 2, située dans la région de Rabat-Témara au Maroc. Le remplissage de cette grotte s’est formé à partir du stade isotopique 5, et les niveaux archéologiques qu’il contient correspondent aux cultures du Paléolithique moyen (Atérien), du Paléolithique supérieur (Ibéromaurusien) et du Néolithique ancien et moyen. Les faunes de grands Mammifères, ainsi que les Rongeurs, les Insectivores, les Amphibiens et les Reptiles issus de ce site, ont enregistré des variations de composition qui reflètent des successions de phases arides et humides sur la façade atlantique du Maroc à la fin du Pléistocène supérieur. L’Holocène moyen (il y a 5800 ans) se caractérise par une phase plus humide, ainsi que par l’apparition de nouvelles espèces, arrivées récemment dans cette région. Un essai de mise en correspondance des changements fauniques avec les données d’autres disciplines sera effectué (palynologie, sédimentologie, courbes isotopiques).
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-03033157 , version 1 (01-12-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03033157 , version 1

Citer

Emmanuelle Stoetzel, Emilie Campmas, Patrick Michel, Roland Nespoulet, Mohamed Abdeljalil El Hajraoui, et al.. Faunes fossiles et variations climatiques en Afrique du Nord au cours du Pléistocène supérieur et de l’Holocène : exemple de la grotte préhistorique d’El Harhoura 2, Maroc. 120ème Congrès de l’Association Française pour l’Avancement des Sciences (AFAS), May 2008, Paris, France. ⟨hal-03033157⟩
46 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More