‘’Si on faisait respecter le cahier des charges, il n’y aurait pas de direction possible !’’. Entre prérogatives administratives et contrôle parlementaire, le fonctionnement des théâtres subventionnés par l’Etat au XIXe siècle
Résumé
Depuis 1820, les subventions théâtrales sont officiellement inscrites au budget de l’Etat et débattues au Parlement. L’aphorisme qui ouvre le titre de cette contribution fut énoncé par le député Maurice Denécheau en 1896 à la Chambre et met en évidence la tension latente entre les prérogatives parlementaires et les prérogatives administratives eu égard au fonctionnement des théâtres subventionnés, le cahier des charges s’apparentant au « cordon ombilical » reliant l’Etat et les théâtres. On présente d’abord les différents modes d’administration des théâtres subventionnés en soulignant que le choix du directeur-entrepreneur est le plus fréquent. On analyse ensuite la trajectoire sinueuse du parlementarisme – il oscille entre progrès et recul d’un régime politique à l’autre et au sein d’un même régime – vis-à-vis du contrôle des cahiers des charges. On s’interroge enfin sur les modalités qui permettent de vérifier la bonne exécution de ceux-ci, tant du point de vue des garanties officielles que des propositions de réforme.
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Sciences de l'Homme et Société
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Si on faisait respecter le cahier des charges... 2018 Sylvain Nicolle.pdf (1.88 Mo)
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