Modelling glacier-bed overdeepenings as sites for possible future lakes in deglaciating landscapes of the French Alps
Modélisation et caractérisation des surcreusements glaciaires des Alpes françaises pour déterminer les sites des futurs lacs potentiels dans le contexte de désenglacement
Résumé
Glacier retreat results in major landscape changes including the formation of new lakes in Glacier-Bed Overdeepenings (GBOs) that can provoke catastrophic Glacial Lake Outburst Flood (GLOF) hazards, but could also provide economic opportunities. This study aims to identify and characterize the location of potential GBOs in the French Alps as possible sites for future lakes. We first ran GlabTop (Glacier-bed Topography) and GlabTop2 models, two GIS schemes calculating glacier ice thickness and mapping potential GBOs. Their level of confidence is estimated using morphological analysis based on slope angle, crevasse fields and lateral narrowing at bedrock thresholds. 139 GBOs (>0.01km²) were predicted among which 59 have medium to very high confidence. 20 lakes are already forming at the snout of retreating glaciers, including four lakes at predicted GBOs <0,01km². The Vanoise massif hosts 43% of the predicted GBOs but the Mont Blanc massif gathers larger, deeper and more voluminous ones. Most of the predicted GBOs are below 3,500m a.s.l. as related to the elevation of the corresponding glaciers. In the Vanoise massif, many predicted GBOs have rather low confidence because of the extent of ice-cap like glaciers for which the shear stress approach used by GlabTop becomes questionable. Furthermore, 58 potential GBOs were detected by visual analysis of glacier morphologies. The study highlights the relevance of combining various methods to determine GBOs and is a first step towards the anticipation of future risks and opportunities related to the formation of new lakes in the French Alps.
Dans le contexte actuel de retrait glaciaire, de nouveaux lacs se forment parfois dans les surcreusements des lits glaciaires. Ces lacs peuvent provoquer ou amplifier des aléas naturels (e.g., vidange brutale d’un lac) ou être source d’opportunités économiques. Cette étude vise à identifier et caractériser les surcreusements glaciaires pour déterminer les futurs lacs potentiels dans les Alpes françaises. La topographie sous glaciaire est modélisée grâce aux modèles GlabTop (Glacier-bed Topography) et GlabTop2 qui calculent l’épaisseur des glaciers et cartographient les surcreusements potentiels. Le niveau de confiance des surcreusements est estimé en analysant la morphologie des glaciers actuels à leur emplacement (i.e. angle de pente, crevasses, présence/absence de verrou rocheux). 139 surcreusements glaciaires (>0,01 km²) ont été détectés, dont 59 qui ont un niveau de confiance moyen à très élevé. L’approche utilisée est limitée pour les calottes glaciaires, ce qui explique certains faibles niveaux de confiance en Vanoise. 19 lacs se forment déjà au front de certains glaciers, dont deux dans des surcreusements dont la superficie estimée est <0,01 km². 43 % des surcreusements détectés sont en Vanoise, mais le massif du Mont Blanc rassemble les plus grands, les plus profonds et les plus volumineux. La majorité des surcreusements sont sous 3 500 m d’altitude. 58 autres surcreusements potentiels ont également été détectés en analysant visuellement la morphologie des glaciers. L'étude souligne la pertinence de combiner différentes méthodes pour détecter les surcreusements et constitue une étape clé vers l'anticipation des risques et opportunités liés à la formation de nouveaux lacs dans les Alpes françaises.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)