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Chapitre D'ouvrage Année : 2020

Orléans : faire la métropole "intense" ?

Résumé

Lancé en février 2017 avec la loi n°2017-257 "relative au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain", le second train de "métropolisation", auquel est rattaché Orléans, apparaît comme une étonnante facilité du législateur à s’affranchir des réalités de la géographie et de l’armature urbaine de notre pays. Proclamer – in fine – l’existence de 22 métropoles dans un pays dont on soulignait, encore peu, qu’il ne possédait qu’une seule métropole mondiale, Paris, et quelques métropoles en émergence – Lyon, Lille et Marseille –, témoigne de la fascination qu’exerce l’objet métropolitain dans nos représentations et de notre légèreté collective dans le maniement des termes scientifiques. Associée à une unité urbaine de 278 131 habitants et une aire urbaine de 433 377 habitants, l’EPCI "Orléans Métropole" (282 823 habitants) illustre de fait cette confusion entre un concept géographique et une appellation juridique. Promue "métropole" en 2017 pour la raison qu’une région française – le Centre Val de Loire – devait être dotée au minimum d’une « métropole juridique » pour sa capitale administrative, Orléans se rattache en effet à la catégorie des agglomérations de taille intermédiaire, entre villes moyenne et grande, et dont la place dans le système urbain français reste largement conditionnée par sa position périmétropolitaine vis à vis de Paris.Fruit d’une collaboration entre géographes et historien, ce texte est conçu dans une perspective géohistorique, articulée dans la mise en comparaison de deux phases contemporaines de l’histoire d’Orléans. Dans une première partie, à travers l’examen des ressorts historiques de ces constructions, phase longue de l’histoire orléanaise, l’évolution institutionnelle et politique de la coopération intercommunale révèle la forte dépendance demi-séculaire des arrangements de la gouvernance métropolitaine vis-à-vis des décisions politiques, des réformes territoriales "d’en haut". Dans une seconde partie, la perspective et le passage en "métropole" à partir de 2015, matérialisé dans son projet métropolitain, reconfigure la gouvernance territoriale à l’échelle locale et micro-régionale. Ainsi, dans un contexte longtemps caractérisé par une intercommunalité peu intégrée et par la prépondérance de l’État et de sa vision technocratique du territoire (capitale régionale, métropole-jardin, Oxford à la Française), Orléans Métropole représenterait une nouvelle tentative de renaissance d’une "grande ville" de la Loire Moyenne, aux franges du Grand Paris.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-03017411 , version 1 (20-11-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03017411 , version 1

Citer

Pierre Allorant, Franck Guérit, Sylvain Dournel. Orléans : faire la métropole "intense" ?. La gouvernance des métropoles et des régions urbaines. Des réformes institutionnelles aux coopérations territoriales., Plan Urbanisme Construction Architecture, 2020, 978-2-11-138184-1. ⟨hal-03017411⟩
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