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Chapitre D'ouvrage Année : 2015

L'eau à découvert

Résumé

Le droit de l'eau est un droit principalement national, voire local. Cependant les enjeux liés à l'eau sont désormais autant planétaires que locaux. Les évolutions les plus récentes sont caractérisées par l'affirmation progressive d'un droit international, mais un droit encore contrasté, tandis que les droits régionaux plus avancés, notamment le droit européen, présentent un réel intérêt notamment au regard de leur effectivité, l'intégration des systèmes juridiques la favorisant. Les contrastes du droit international En raison de leur importance tant au regard de l'eau que de la biodiversité, les zones humides ont fait l'objet de l'un des premiers textes internationaux (Convention de Ramsar 1971). Ce texte comporte une réelle dimension opérationnelle, sa ratification étant subordonnée à la désignation par l'Etat concerné d'une zone humide caractéristique, pour la France ce fut la Camargue. Des évolutions plus caractérisées interviendront avec les conventions sur la diversité biologique et sur les changements climatiques (1992) qui intéressent, elles aussi, l'eau et les milieux aquatiques. La Convention de New-York du 21 mai 1997 sur le droit relatif aux utilisations des cours d'eau internationaux à des fins autres que la navigation, premier cadre universel dans le domaine des fleuves, n'est entrée en vigueur qu'en 2014 faute de suffisamment de ratifications. Reconnaissant les principes fondamentaux du droit de l'environnement, les Etats s'engagent à une utilisation « équitable et raisonnable » des cours d'eau. L'article 6 de la Convention précise les éléments caractérisant cette utilisation qui intègre les éléments naturels (notamment géographiques, hydrographiques, hydrologiques, climatiques et écologiques), mais aussi des éléments économiques, humains et les effets transfrontaliers des utilisations actuelles ou futures, l'ensemble reposant sur la coopération. La Convention d'Helsinki de 1992, quant à elle, concerne la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières dans l'espace européen. Elle a été confortée par un Protocole sur l'eau et la santé de 1999, l'ensemble pouvant être signé depuis 2013 par tout Etat de la planète. Les conventions sur le droit de la mer (Montego Bay, OSPAR, Méditerranée) comportent toutes des dispositions relatives à la maîtrise des pollutions d'origine terrestre. Enfin le droit international est aussi déterminant quant aux conditions de reconnaissance du droit à l'eau et à l'assainissement. Ces évolutions significatives doivent être relativisées au regard des limites de la portée de ces textes. Si les conventions sur les zones humides ou la biodiversité imposent des obligations précises, les autres conventions posent des principes d'organisation de la gestion des fleuves transnationaux. Cependant, les Conventions de New-York et d'Helsinki ne concernent pas toutes les eaux et tous les milieux aquatiques. Leur opposabilité est limitée aux Etats qui les ont ratifiées.
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DROIT INTERNATIONAL DE L EAU CNRS ED 2015 BD.pdf (117.09 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)

Dates et versions

hal-03005406 , version 1 (14-11-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-03005406 , version 1

Citer

Bernard Drobenko. L'eau à découvert. CNRS Editions 2015. L’eau à découvert, 2015. ⟨hal-03005406⟩
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