Conscience, pensée et connaissance de soi selon Plotin: le double héritage de l'Alcibiade et du Charmide - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Etudes platoniciennes Année : 2007

Conscience, pensée et connaissance de soi selon Plotin: le double héritage de l'Alcibiade et du Charmide

Gwenaëlle Aubry

Résumé

On montre comment le double traitement platonicien du problème de la connaissance de soi-– celui, éthique et assertorique du Premier Alcibiade, et celui, épistémique et aporétique, du Charmide– se retrouve, de façon symétrique, dans deux traités plotiniens: le Traité 53 (I, 1) et le Traité 49 (V, 3). Cette double fidélité s'accompagne cependant d'écarts: la question du Traité 53 n’est plus, comme dans l’Alcibiade, «qu’est-ce que l’homme?» mais «qui sommes-nous?». L’inflexion éthique s’en trouve accentuée: l’identité entre l’homme et l’âme n’est plus présentée comme une donnée ontologique mais comme une exigence et le résultat d’un choix du sujet par lui-même. À son tour, le Traité 49 associe aux apories du Charmide sur la science d’elle-même celles de Sextus Empiricus sur la connaissance de soi. Mais il fait aussi intervenir, pour les dépasser, la caractérisation par Aristote du Premier moteur comme «pensée de la pensée». Ultimement, c'est dans la différence que tous deux marquent entre connaissance de soi et coïncidence à soi que réside, par-delà la divergence des voies qu’ils adoptent, l’unité des Traités 49 et 53.

Dates et versions

hal-03004893 , version 1 (13-11-2020)

Identifiants

Citer

Gwenaëlle Aubry. Conscience, pensée et connaissance de soi selon Plotin: le double héritage de l'Alcibiade et du Charmide. Etudes platoniciennes, 2007, IV, pp.163-181. ⟨10.4000/etudesplatoniciennes.910⟩. ⟨hal-03004893⟩
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