The Virginal Marriage of Joseph and Mary in Gerson's Poetry
Le mariage virginal de Joseph et Marie dans la poésie de Gerson
Résumé
Lorsqu’au début du XVe siècle Jean Gerson écrit son long poème, la Josephina, force est de constater que dans la société médiévale occidentale la représentation du père terrestre du Christ est problématique : en effet, caricaturée par les uns, discrète jusqu’à l’inconsistance pour les autres, la figure de Joseph est mise à mal, au point que Jean Wirth écrit qu’ « autour de 1400, saint Joseph est devenu le souffre-douleur des artistes et [qu’]aucun saint n’a été si régulièrement maltraité ». Au regard de ces traitements iconographiques, en partie issus de la tradition apocryphe, et parallèlement à un culte de la Vierge en plein essor, l’atmosphère semble donc bien peu propice à l’émergence d’un Joseph susceptible de figurer un époux digne. Bien plus, proposer une œuvre aussi monumentale dans laquelle il tient le rôle principal est une gageure. Et pourtant, non seulement le Chancelier de l’Université de Paris la relève, mais encore il propose une épopée comptant près de 3000 hexamètres, mettant de surcroît en lumière la pureté du mariage de Joseph et de Marie. Dans le contexte socio-politico-religieux de l’époque, on ne peut que s’interroger sur ses motivations et, partant, sur sa conception de l’union virginale qu’il promeut. Plus largement, il conviendra de comprendre quel(s) rôle(s) la poésie et la plume de Gerson tiennent dans les débats théologiques et dans quelle mesure sa représentation de la pureté tend à esquisser une nouvelle vision ecclésiologique.
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Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)