Medieval Seals of the Abbots and Abbey of Bec
Les sceaux des abbés et du convent du Bec au Moyen Âge
Résumé
After a display of current bibliography, sources and available corpus (original seal impressions, casts, drawings, mere references, etc), the article focuses at first on the abbot seal impressions from the 12th century to the end of the Middle Ages, before broaching the abbey seals from the 13th century to the late Middle Ages. Comparisons will be made with seal impressions of the other Benedictine institutions of the Normandy province, especially from the Rouen and Evreux dioceses. We will linger some time over a quite unknown seal impression of the Bec Abbey: not over the 13th century one representing a Madonna and Child sitting on what looks like a reliquary (Herluin's tomb?), but over the one, mentioned as far back as the late 13th century and in use up to the 16th century, showing the coronation of the Virgin. The study also looks into Herluin's omnipresence on the counter-seal of the abbots and abbey seals. The seals are thus one of the aspects of the cult of the saints, in particular the founding ones. On another note, parallels are drawn between the seals of the first Norman archbishops of Canterbury and those of the first seal owning abbots of Bec. Lastly an abbey seal impression known by many Norman scholars and sigillographers, which dating (14th or 16th century?) and authenticity are under debate is studied at greater length before concluding.
Après une présentation de la bibliographie existante, des sources et du corpus disponible (empreintes originales, moulages, dessins, simples mentions, etc.), l’article se concentre dans un premier temps sur les sceaux des abbés du XIIe siècle à la fin du Moyen Âge, avant d'évoquer les sceaux de l'abbaye du XIIIe siècle à la fin du Moyen Âge également. Des comparaisons avec les sceaux des autres établissements bénédictins de la province de Normandie, et notamment des diocèses de Rouen et Évreux, seront effectuées. Nous nous attarderons sur un sceau fort méconnu de l'abbaye du Bec: non celui du XIIIe siècle représentant une Vierge à l'enfant assise sur ce qui ressemble à un reliquaire (le tombeau d'Herluin ?), mais sur celui, attesté dès la fin du XIIIe siècle et en usage jusqu'au XVIe siècle, figurant le couronnement de la Vierge. L’étude se penche également sur l'omniprésence d'Herluin au contre-sceau des sceaux des abbés et de l'abbaye. Les sceaux sont ainsi un des aspects du culte des saints, notamment fondateurs. Par ailleurs, des parallèles entre les sceaux des premiers archevêques normands de Cantorbéry et ceux des premiers abbés du Bec disposant de sceaux sont établis. Enfin, un sceau de l'abbaye connu de nombreux érudits normands et sigillographes, qui fait débat quant à sa datation (XIVe ou XVIe siècle?) et à son authenticité, est étudié plus longuement avant la conclusion.